La Corée du Nord continue de recevoir du pétrole et d'exporter des armes illégalement
Les Nations Unies affirment que la Corée du Nord continue de violer les sanctions sur les importations de pétrole et les exportations de produits interdits.
Un navire soupçonné de transférer du pétrole à un navire nord-coréen a été saisi par la Corée du Sud en novembre 2017. Photo :AP. |
« La Corée du Nord n'a pas arrêté ses programmes nucléaires et de missiles et a continué de défier les résolutions du Conseil de sécurité en augmentant les transferts maritimes illicites de pétrole et de charbon en 2018 »,AFPaujourd'hui cité le dernier rapport des Nations Unies (ONU).
Le rapport de 62 pages du Conseil de sécurité de l'ONU indique que la Corée du Nord a augmenté les transferts illégaux de produits pétroliers de navire à navire, qui constituent la principale méthode utilisée par Pyongyang pour échapper aux sanctions, impliquant 40 navires et 130 coentreprises.
L'expédition de ces produits interdits a rapporté des dizaines de millions de dollars à la Corée du Nord. En moyenne, l'approvisionnement en fer et en acier de la Chine, de l'Inde et de nombreux autres pays a rapporté à Pyongyang 14 millions de dollars rien qu'entre octobre 2017 et mars 2018.
« Les sanctions financières demeurent l'une des mesures les moins efficaces contre la Corée du Nord. Les diplomates de Pyongyang jouent un rôle clé dans le contournement des sanctions en créant de multiples comptes bancaires offshore », indique le rapport.
En outre, la Corée du Nord a également tenté de fournir des armes légères et de petit calibre (ALPC) et d'autres équipements militaires à la Libye, au Yémen et au Soudan, par l'intermédiaire d'un courtier en Syrie. « Le courtier Hussein Al-Ali a contribué à fournir au Yémen et à la Libye toute une gamme d'armes conventionnelles et même des missiles balistiques produits par la Corée du Nord », affirme le rapport.
Le mois dernier, les États-Unis ont demandé au Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre la Corée du Nord d'interdire à Pyongyang d'importer tout produit pétrolier, après la publication d'informations selon lesquelles Pyongyang aurait reçu plus que son quota de carburant prescrit par le biais de transferts maritimes illégaux. Cependant, la Russie et la Chine ont voté pour reporter la proposition de six mois.