La reddition de Trinh Xuan Thanh est-elle une circonstance atténuante ?
M. Trinh Xuan Thanh vient de se rendre après un an de cavale et de recherche. Cette décision permettra-t-elle à l'ancien président du conseil d'administration de PVC de bénéficier de circonstances atténuantes ?
Après un an de cavale et de recherche, M. Trinh Xuan Thanh (né en 1966), ancien président du conseil d'administration de la Vietnam Oil and Gas Construction Joint Stock Corporation (PVC), s'est rendu le 31 juillet. Auparavant, en septembre 2016, l'Agence de police judiciaire du ministère de la Sécurité publique avait poursuivi Trinh Xuan Thanh pour violation intentionnelle de la réglementation de l'État en matière de gestion économique, entraînant de graves conséquences.
Selon la conclusion du Comité central d'inspection, Trinh Xuan Thanh et les responsables du PVC concernés ont manqué de responsabilité, ont relâché le leadership, la gestion, l'inspection, la supervision et ont violé les réglementations de l'État sur la gestion économique, provoquant une perte de près de 3 300 milliards de VND (période 2011-2013).
La reddition de l'ancien président du PVC, Trinh Xuan Thanh, a suscité l'intérêt du public. Des circonstances atténuantes seront-elles accordées au prévenu ?
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M. Trinh Xuan Thanh. Photo : D.V. |
Selon les avocats du cabinet Minh Khue, par le passé, lorsqu'ils traitaient des affaires pénales présentant des signes d'aveux et de reddition, les tribunaux interprétaient et appliquaient cette situation de manière très différente. Conformément à la circulaire conjointe n° 05/TTLN du 2 juin 1990 du ministère de l'Intérieur, du Parquet populaire suprême, de la Cour populaire suprême et du ministère de la Justice « Guidant la mise en œuvre des politiques relatives aux criminels qui avouent », ces cas sont tous considérés comme des aveux.
Toutefois, dans le cadre de l'application de cette circulaire lors de la détermination des sanctions à l'encontre des criminels, notamment après l'entrée en vigueur du Code pénal de 1999, la Cour a estimé que si le cas d'un criminel qui avoue et se rend est appliqué à la fois à la clause 1 de l'article 46 du Code pénal, cela n'est pas approprié.
Par conséquent, le juge en chef de la Cour populaire suprême a émis le décret officiel n° 81/2002/TANDTC en date du 10 juin 2002 ordonnant aux tribunaux d'appliquer uniquement la clause 1 de l'article 46 du Code pénal aux circonstances où le délinquant a avoué, tandis que la circonstance où le délinquant se rend n'est soumise qu'à la clause 2 de l'article 46 du Code pénal.
Dans le cas de la reddition de M. Trinh Xuan Thanh, la réduction correspondante de la responsabilité pénale peut être appliquée comme prescrit dans la clause 1, article 46 du Code pénal ou la clause 2, article 46 du Code pénal, selon l'interprétation du juge conformément au décret officiel 81/2002/TANDTC.
Selon Kienthuc.net.vn