Trump « furieux » des résultats du sondage

Le président Trump a déclaré que toutes les agences de presse qui ont publié les résultats de sondages montrant que davantage d'électeurs américains s'opposaient à lui que ne le soutenaient étaient des « fake news ».

Comme à son habitude, M. Trump a publié sur son compte Twitter une série de statuts critiquant les sondages montrant que la majorité des électeurs américains s'opposent à son décret. Le nouveau président américain a déclaré que « tout sondage négatif est une fausse nouvelle ».

Le président Trump a déclaré que toutes les agences de presse publiant des sondages montrant que les électeurs américains sont plus nombreux à s'opposer à lui qu'à le soutenir sont des « fake news ». Photo : Getty Images.

Dans un tweet publié le 6 février depuis sa villa privée de Mar-a-Lago (Palm Beach, Floride, États-Unis), M. Trump a écrit : « Désolé, les gens veulent une sécurité aux frontières et des mesures de contrôle extrêmement strictes. » Comme tous les tweets matinaux du président Trump, ces mots visaient à réfuter une série d’informations défavorables diffusées par les médias américains à son sujet.

Plus tôt, l’émission « Morning Joe » de MSNBC a évoqué un récent sondage CNN/ORC montrant que 53 % des adultes américains s’opposent au décret de M. Trump sur l’immigration, tandis que seulement 47 % ont exprimé leur soutien à ce décret.

Le président Trump a comparé ces sondages avec ceux réalisés à la veille des élections du 8 novembre 2016, qui montraient que son taux de soutien était de 2 à 4 % inférieur à celui de son adversaire Hillary Clinton.

Cependant, la réalité montre que ces sondages sont en grande partie corrects, car M. Trump a remporté le Collège électoral alors qu’il a perdu face à Mme Clinton par environ 2,9 millions de votes populaires, soit environ 2,1 % des électeurs.

À la veille de son investiture officielle, M. Trump a également critiqué plusieurs autres sondages d’opinion qui disaient qu’il était le président élu le moins populaire des États-Unis au cours des 40 dernières années.

Non seulement CNN, considérée par M. Trump et ses partisans comme une chaîne d'information « suivant » Mme Clinton et le Parti démocrate, deux autres sondages d'opinion publique à travers les États-Unis publiés le 3 février ont également montré que la majorité des gens dans ce pays n'approuvent pas l'interdiction d'immigration de M. Trump.

Selon un sondage CBS, 51 % des Américains s'opposent à l'interdiction imposée par M. Trump aux citoyens de sept pays musulmans, dont l'Iran, l'Irak, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen, d'entrer aux États-Unis pendant 90 jours, et seulement 45 % la soutiennent.

Un sondage indépendant similaire réalisé par Gallup, une société d'études de marché de premier plan aux États-Unis, a également montré que 55 % des Américains désapprouvent le décret présidentiel sur l'immigration, tandis que seulement 42 % soutiennent cette décision. L'enquête Gallup a également porté sur le mur frontalier avec le Mexique. Le résultat est que 60 % des Américains s'opposent au projet de construction de ce mur du président Trump, soit une fois et demie plus que les 38 % qui le soutiennent.

Outre l'interdiction d'entrée aux États-Unis pour les citoyens de sept pays à majorité musulmane, le décret de M. Trump sur l'immigration interdit également l'entrée aux États-Unis à tous les réfugiés dans un délai de 120 jours et suspend indéfiniment l'admission des réfugiés syriens. Ce décret a également entraîné la détention de certains titulaires de visa à leur entrée et déclenché une vague de protestations dans de nombreux États américains.

Ce n'est que le week-end dernier, lorsqu'un juge fédéral a décidé de suspendre l'interdiction d'immigration du président Trump, que le ministère de la Sécurité intérieure s'est conformé à la décision et a temporairement suspendu la mise en œuvre du décret de M. Trump.

Selon VOV