Trump se met en colère et menace de punir son plus proche allié au Moyen-Orient

Le président américain Donald Trump

Selon CNN, dans une interview avec CBS, M. Trump a souligné que le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi était « très préoccupant » et que son administration « serait très en colère » s'il était découvert que le gouvernement saoudien avait ordonné le meurtre.

« L'enjeu est de taille, surtout parce que cet homme est journaliste. Si c'est vrai, c'est horrible et révoltant… nous allons faire toute la lumière sur cette affaire et les sanctions seront sévères », a déclaré le président Trump lors d'une interview accordée à CBS le 12 octobre.

Cependant, le patron de la Maison Blanche a également déclaré que même si le journaliste était réellement assassiné par Riyad, il ne mettrait toujours pas fin au contrat d'armement entre les États-Unis et l'Arabie saoudite.

« Ils commandent du matériel militaire, tout le monde le veut. La Russie le veut, la Chine le veut, nous le voulons – et nous l’avons. Nous l’avons dans les moindres détails », a déclaré Trump.

Le président américain a déclaré qu'il ne voulait pas perdre de commande ni affecter les emplois, mais qu'il avait d'autres moyens de punir Riyad si nécessaire.

« À ce stade, ils nient. Ils nient avec véhémence. L'ont-ils fait ? » a demandé M. Trump.

Le journaliste Jamal Khashoggi, un critique saoudien qui écrivait souvent des articles critiques à l'égard du prince héritier Mohammed ben Salmane et de la famille royale, a été vu pour la dernière fois le 2 octobre entrant au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie, pour obtenir des documents de mariage.

Les autorités turques pensent qu'un groupe de 15 Saoudiens, connu sous le nom de « gang meurtrier », a tué Khashoggi à l'intérieur du consulat. Ankara affirme disposer de preuves vidéo et audio du meurtre du journaliste à l'intérieur du bâtiment, bien que cette information n'ait pas été rendue publique, selon RT.

La Turquie enquête sur la disparition et a révélé des enregistrements réalisés sur l'Apple Watch du journaliste, suggérant qu'il a été torturé et assassiné, selon le journal turc Daily Sabah, citant une « source fiable au sein des services de renseignement ».

Le rapport ajoute que la montre était synchronisée avec un iPhone que la fiancée du journaliste conservait à l'extérieur du consulat. Selon le Daily Sabah, des agents saoudiens ont réalisé que la montre enregistrait après la mort de Khashoggi et ont tenté de la déverrouiller avec son empreinte digitale pour supprimer une partie des images, mais pas la totalité.

L'Arabie saoudite a nié avoir commandité l'assassinat de Khashoggi. Le ministre de l'Intérieur, le prince Abdulaziz bin Saud bin Nayef, a qualifié les accusations portées contre lui de « mensonges et d'accusations sans fondement ».