La Chine met en garde le Japon contre les patrouilles conjointes avec les États-Unis en mer de Chine méridionale
Selon certaines informations, la Chine aurait averti le Japon de ne pas se joindre aux opérations américaines de liberté de navigation en mer de Chine méridionale et aurait même fait allusion à une action militaire.
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La Chine met en garde le Japon contre toute patrouille conjointe avec les États-Unis en mer de Chine méridionale. Illustration : US Navy. |
L'ambassadeur de Chine au Japon, Cheng Yonghua, a averti fin juin un haut responsable japonais que Tokyo « franchirait une ligne rouge » s'il autorisait les navires des Forces d'autodéfense japonaises (FAD) à participer à des opérations dites de liberté de navigation visant à exclure Pékin en mer de Chine méridionale, a rapporté le Japan Times le 20 août, citant des sources diplomatiques.
M. Trinh a déclaré que la Chine « ne fera aucun compromis sur les questions de souveraineté et n'a pas peur des provocations militaires ».
Les responsables japonais ont déclaré que Tokyo n'avait pas l'intention de se joindre aux opérations américaines de liberté de navigation, mais ont vivement critiqué la construction illégale par la Chine d'avant-postes en mer de Chine méridionale à des fins militaires.
L'avertissement de Trinh visait à empêcher Tokyo d'interférer dans le conflit en mer Orientale. Il a été émis peu avant que la Cour d'arbitrage de La Haye, aux Pays-Bas, ne rejette, le 12 juillet, l'absurde « ligne en langue de vache » tracée par la Chine pour revendiquer sa souveraineté sur la quasi-totalité de la mer Orientale.
La Chine devrait continuer à mettre en garde le Japon. Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi devrait rencontrer son homologue japonais Fumio Kishida lors d'une série de réunions ministérielles trilatérales entre le Japon, la Chine et la Corée du Sud à Tokyo fin août.
En octobre 2015, les États-Unis ont commencé à envoyer des navires de guerre patrouiller près des îles artificielles construites illégalement par la Chine en mer de Chine orientale pour protéger la liberté de navigation. Le Japon n'envisage pas de participer à cette campagne, mais a laissé ouverte la possibilité d'envoyer des navires des FDS pour protéger les navires américains.
Les responsables japonais affirment qu'ils peuvent envoyer des navires des FDS à condition que les missions contribuent à la défense nationale et ne violent pas les restrictions énoncées dans la constitution.
Selon VNE