La Chine déploie ouvertement des capteurs de surveillance, l'Amérique est surprise

Cet aveu intervient alors que l'Académie chinoise des sciences a dévoilé son programme de surveillance sous-marine, avec l'un des capteurs placé au fond de la fosse des Mariannes, la partie la plus profonde des océans du monde, tandis qu'un autre est situé dans les eaux au large d'une île micronésienne.

Selon l'Académie chinoise des sciences, tous les systèmes de capteurs chinois sont situés dans un rayon de 500 km autour de l'île de Guam et sont capables de détecter des signaux dans un rayon de 1 000 km.

Cette source a souligné que le réseau de capteurs de renseignement chinois a observé chaque mouvement des sous-marins nucléaires d'attaque rapide de la marine américaine opérant près de l'île de Guam ces derniers temps.

En plus de surveiller ouvertement les États-Unis à Guam, le South China Morning Post (SCMP) a récemment cité une source militaire chinoise affirmant que le pays prévoyait d'apporter un total de 20 capteurs en mer de Chine méridionale.

Parmi ces systèmes de capteurs, huit ont été déployés en mer de Chine orientale en septembre 2016, dans le cadre d'un projet d'observation mondial. Au total, le système compte 3 800 capteurs répartis dans le monde entier.

Conçu pour plonger automatiquement tous les cinq jours à une profondeur de 2 kilomètres afin de recueillir des informations, le capteur chinois remontera ensuite à la surface pour transmettre des signaux au satellite de navigation Beidou. Afin d'assurer le fonctionnement continu de ce capteur, la Chine enverra chaque année dix nouveaux capteurs en mer de Chine méridionale pour remplacer les anciens capteurs tombés en panne.

Commentant le déploiement par la Chine de systèmes de capteurs au fond de la mer de Chine méridionale, M. Bryan Clark, ancien conseiller spécial des dirigeants des campagnes navales américaines, a déclaré qu'il s'agissait d'un vaste complot de Pékin, notamment dans le domaine militaire.

L'expert américain a déclaré que pendant la guerre froide, les États-Unis et l'Union soviétique ont essayé par tous les moyens de détecter les communications par câbles souterrains et les équipements de détection de l'autre pour les intercepter en temps de paix ou les couper en temps de guerre.

On sait que pendant la guerre froide, en plus des navires de mesure acoustique spécialisés pour détecter les sons, la marine américaine a largement déployé un réseau de capteurs sous-marins appartenant au « système de surveillance sonore » spécialisé dans le suivi des sous-marins soviétiques.

La marine soviétique possédait également de tels dispositifs, placés au fond des mers proches de son territoire afin d'empêcher toute pénétration par des sous-marins américains. Cependant, après l'effondrement de l'Union soviétique, on ignore si ce programme a été maintenu.

Du côté de Washington, malgré la diminution du nombre de capteurs, le système dans le Pacifique reste relativement complet. De plus, le Département de la Défense américain travaille au développement de nouvelles technologies de suivi et de surveillance spécialisées pour faire face aux sous-marins chinois.

Dans le cadre du plan de développement des systèmes anti-sous-marins de l'Agence des projets de recherche avancée du ministère de la Défense des États-Unis, il existe un projet visant à développer une nouvelle version du réseau de satellites de surveillance des océans, combiné à des dispositifs d'écoute acoustique sous-marine de nouvelle génération.

Des intercepteurs acoustiques robotisés seront déployés dans toutes les eaux peu profondes et profondes de l'océan, capables de détecter et de suivre tous les types de sous-marins conventionnels et nucléaires des pays du monde entier.

L'expert américain a commenté que, sous la pression des sous-marins américains, du Japon et des pays d'Asie du Sud-Est en mer de Chine orientale et en mer de Chine orientale, la Chine a également l'intention de mener des activités de reconnaissance sous-marine sur les fonds marins, et cherche en même temps à intercepter et à collecter des informations à partir des câbles sous-marins.

Même si l'on ne sait pas clairement jusqu'où la Chine a progressé, il est clair qu'il s'agit d'une démarche dangereuse de Pékin envers les pays de la région, a commenté l'expert américain.