La Chine utilise une réplique du Tomahawk pour menacer les États-Unis en mer de Chine méridionale
Après avoir utilisé le missile DF-21D, la Chine a continué à utiliser le sous-marin nucléaire 093B pour « menacer » lorsque les États-Unis ont envoyé simultanément deux groupes de porte-avions en mer de Chine méridionale.
copie russo-américaine
Les médias chinois ont déclaré que les photos du 093B ont été publiées dans le journal de la Marine populaire du pays et c'est la première fois que les médias officiels chinois publient publiquement des photos du 093B.
En se basant sur la structure du navire, en particulier sur la tourelle arrière du 093B, il y a un renflement, ce qui semble indiquer que le 093B est équipé d'un système de lancement vertical, capable de transporter 16 missiles de croisière à longue portée à des vitesses supersoniques tels que le YJ-18 ou le DH-10.
Selon certaines informations non officielles, le développement du missile de croisière DH-10 aurait bénéficié de l'assistance technique de la Russie et de l'Ukraine. Par ailleurs, la Chine recherche activement des missiles Tomahawk perdus ou non explosés.
Un rapport de l'Institut 2049 (une organisation non gouvernementale spécialisée dans les études asiatiques basée en Virginie, aux États-Unis) a déclaré : Dans la campagne visant à attaquer et à détruire Ben Laden en Afghanistan (1998), les États-Unis ont lancé 75 missiles Tomahawk et certains d'entre eux sont tombés sans exploser.
La Chine n'a eu aucune difficulté à se procurer ces missiles « ratés » pour étudier les technologies associées. Grâce à ces efforts, après une longue période de recherche et de reproduction, la Chine dispose désormais d'un « hybride russo-américain » baptisé DH-10, basé sur le Kh-55 et le Tomahawk.
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La Chine a publié publiquement des images du sous-marin 093B. |
Le missile DH-10 est inoffensif
Bien que la Chine le considère comme un trésor et l'utilise pour se mettre en valeur auprès des États-Unis, selon l'Institut 2049, le missile DH-10 est considéré comme inoffensif en Asie du Sud-Est. L'une des exigences importantes pour un missile de croisière d'attaque terrestre est le mécanisme de guidage. C'est le facteur décisif de toute arme guidée. Pour la Chine, développer un mécanisme de guidage pour le DH-10 représente un défi majeur.
Pour attaquer avec précision des cibles situées à des milliers de kilomètres, les missiles nécessitent un système de guidage très sophistiqué et une combinaison de différentes méthodes de guidage pour accroître leur précision. Le missile DH-10 utiliserait un système de guidage combinant navigation inertielle (INS), navigation par suivi de terrain (TERCOM) et GPS.
Cependant, pour que le missile fonctionne avec le système de guidage de suivi de terrain TERCOM, une carte de la zone cible doit être préparée et enregistrée dans la mémoire du missile. Le radar de mesure d'altitude du missile enregistre alors les paramètres de la zone de vol et les transfère dans une petite mémoire du missile pour effectuer les calculs.
Les paramètres obtenus seront organisés en une série de mesures similaires à une carte, cette carte temporaire sera comparée à une carte précédemment stockée pour déterminer la position et la direction, ces informations seront utilisées pour ajuster la trajectoire de vol du missile.
Parallèlement, il est très difficile pour la Chine de dresser une carte topographique d'une région géographiquement complexe comme l'Asie du Sud-Est. Elle ne peut pas utiliser d'avions de reconnaissance pour pénétrer profondément dans l'espace aérien de pays souverains afin de dresser une carte terrestre.
De plus, selon des rapports non officiels, le principal système de guidage du missile DH-10 est le GPS. Cependant, utiliser des signaux GPS civils pour guider un missile militaire n'est certainement pas une option viable, car ces signaux sont très sensibles au brouillage.
Si le missile DH-10 s'appuie sur ce système de guidage, sa capacité à représenter une menace est négligeable. Il peut s'appuyer sur un système de guidage inertiel pour trouver sa cible, mais avec cette solution, l'indice CEP sera très élevé.
Une possibilité évoquée est que si les États-Unis coupent les signaux GPS dans la zone de combat, le missile DH-10 peut s'appuyer sur le système de navigation par satellite russe GLONASS pour attaquer la cible.
Cependant, à l’heure actuelle, le signal civil du système GLONASS n’est pas couvert à l’échelle mondiale, de sorte que la fiabilité de cette méthode n’est pas meilleure que celle de l’utilisation des signaux GPS civils.
Une autre option consiste à utiliser le système de navigation par satellite Beidou développé par la Chine. Cependant, la précision de ce système reste incertaine. Il convient de noter que le missile de croisière d'attaque terrestre Tomahawk est moins efficace dans les zones à relief accidenté.
Ainsi, les missiles de croisière d’attaque terrestre DH-10 ou autres missiles chinois confèrent au pays une force de dissuasion militaire significative… en théorie.
Selon Datviet