À partir du 1er janvier 2018 : Enregistrement audio et vidéo pendant les interrogatoires et les procès
Il s'agit d'une disposition du Code de procédure pénale de 2015 et de la circulaire 02/2017 de la Cour populaire suprême, en vigueur à compter du 1er janvier 2018.
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La réglementation impose l'enregistrement audio et vidéo des interrogatoires des suspects afin d'éviter les aveux forcés et la torture. Sur la photo : un représentant de la Cour populaire suprême présente ses excuses à M. Nguyen Thanh Chan (résidant à Bac Giang), condamné à tort pour « meurtre ». Durant ses dix années de prison, où il purgeait une peine d'emprisonnement à perpétuité, M. Chan a toujours clamé son innocence et affirmé avoir été contraint d'avouer. Photo : TAM LUA |
Outre le Code de procédure pénale, neuf autres codes sont également entrés en vigueur à compter du 1er janvier 2018, reprenant des contenus importants de certaines de ces lois.
Abolir la peine de mort pour 7 crimes
La loi modifiant et complétant un certain nombre d’articles du Code pénal de 2015 abolit la peine de mort pour sept crimes : le vol ; la production et le commerce de biens interdits tels que la nourriture ; la possession illégale de stupéfiants ; l’appropriation de stupéfiants ; la destruction d’ouvrages, d’installations et de moyens importants liés à la sécurité nationale ; la désobéissance aux ordres ; et la reddition à l’ennemi.
Parallèlement, cette loi abolit également les cinq crimes suivants : le banditisme (le Code pénal de 2015 stipule que la peine maximale pour ce crime est la mort) ; l’enregistrement illégal de mariage ; le commerce illégal ; les fausses déclarations dans la gestion économique ; la violation intentionnelle des réglementations de l’État sur la gestion économique entraînant de graves conséquences.
Nouvelle loi contre la torture et les sévices
Afin de lutter contre les aveux forcés et la torture et de renforcer l’inspection et la supervision des procédures pénales, le Code de procédure pénale de 2015 stipule qu’il est obligatoire d’enregistrer l’audio ou la vidéo lors de l’interrogatoire des suspects dans les centres de détention ou au siège des agences d’enquête et des agences chargées de mener certaines activités d’enquête.
À ce propos, la circulaire 02/2017 de la Cour populaire suprême stipule que l'enregistrement audio et vidéo des débats du procès par le tribunal est effectué conformément aux dispositions du droit procédural.
Le Code de procédure pénale de 2015 stipule également que les agences de poursuite doivent informer les avocats de la défense à l'avance de l'heure et du lieu des activités judiciaires afin qu'ils puissent y assister ; compléter les réglementations pour que le Parquet populaire puisse s'acquitter efficacement de sa fonction de supervision des activités judiciaires ; exiger des procureurs qu'ils interrogent lorsque l'accusé fait appel de son innocence ou lorsque les activités d'enquête s'avèrent comporter de graves violations de la loi ; et les agences de poursuite supérieures doivent inspecter les activités judiciaires des agences subordonnées.
Le Code de procédure pénale de 2015 ajoute également un certain nombre de principes tels que l’interdiction de condamner deux fois une personne pour le même crime et le respect de la loi dans les activités d’enquête.
Ce Code modifie également le nom du principe « nul n'est considéré coupable sans un jugement d'un tribunal entré en vigueur » en « présomption d'innocence » et le principe du « procès public » en « procès prompt, équitable et public ».
7 sujets ont bénéficié de l'aide juridictionnelle
Conformément à la loi sur l'aide juridictionnelle, les sept sujets suivants ont droit à l'aide juridictionnelle gratuite : les personnes ayant contribué à la révolution, les personnes issues de ménages pauvres, les enfants, les minorités ethniques résidant dans des zones aux conditions socio-économiques particulièrement difficiles, les accusés âgés de 16 à moins de 18 ans, les accusés issus de ménages presque pauvres et les personnes dans l'un des cas de difficultés financières prescrits.
Les cas en difficulté financière incluent : les pères, les mères, les épouses, les maris, les enfants de martyrs et ceux qui ont élevé les martyrs lorsqu'ils étaient jeunes ; les personnes infectées par l'agent orange ; les personnes âgées ; les personnes handicapées ; les personnes de 16 à moins de 18 ans qui sont victimes dans des affaires pénales ; les victimes de violence domestique ; les victimes de la traite des êtres humains telle que prescrite par la loi sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains ; les personnes infectées par le VIH.
Il existe trois formes d’aide juridictionnelle : la participation au litige, le conseil juridique et la représentation extrajudiciaire.
Les mineurs « s'en tirent » avec des crimes moins graves Les codes pénaux de 1985 et de 1999 ne prévoient la responsabilité pénale que pour les personnes âgées de 14 à moins de 16 ans qui commettent intentionnellement des crimes très graves ou des crimes particulièrement graves. Dans le Code pénal de 2015, en raison de la nécessité de lutter contre la criminalité, ce code a stipulé la responsabilité pénale des mineurs de cet âge dans les cas de délits moins graves et de délits graves (pour le délit de causer intentionnellement des blessures ou des atteintes à la santé d'autrui, le délit de viol et le délit d'enlèvement en vue de s'approprier des biens). Désormais, la loi modifiant et complétant un certain nombre d’articles du Code pénal de 2015 stipule que les personnes âgées de 14 ans à moins de 16 ans ne sont pénalement responsables que des crimes intentionnels très graves ou des crimes particulièrement graves, mais limités à 28 crimes spécifiques énumérés dans le Code (tels que le meurtre, l’extorsion, la production illégale de drogue, etc.). |
Selon Tuoi Tre