Allez à Vo Liet pour voir le festival de catch

January 17, 2013 19:06

(Baonghean) -Le festival du temple Bach Ma a lieu chaque année le 12 janvier et attire un grand nombre de visiteurs et de touristes du monde entier. Non seulement il est sacré, mais en participant à ce festival, on peut également assister à la fête de la lutte, un sport folklorique unique du peuple de Vo Liet (Thanh Chuong).

Un jeu élaboré et rustique


Pour mieux comprendre la fête de la lutte, nous avons rencontré le maître Nguyen Thanh Phuc, qui a grandement contribué à la restauration de ce jeu populaire. Selon lui, la fête de la lutte existe depuis le début du XVe siècle. C'est un jeu qui exige force, dextérité et endurance. Née de la sélection d'athlètes forts et agiles pour rejoindre l'armée du général Phan Dan, jeune général du roi Le Thai To (aujourd'hui vénéré par le peuple au temple Bach Ma), la fête de la lutte est progressivement devenue une activité festive aux fortes caractéristiques populaires, s'intégrant à la vie culturelle et spirituelle des habitants de Vo Liet (Thanh Chuong), lieu considéré comme le berceau de ce jeu.

Pour préparer le meilleur cu, avant le jour du festival, il faut choisir des racines de bananier, de préférence à grosses graines, les déterrer et les récupérer. À l'aide d'un couteau bien aiguisé, tailler les racines en un cercle de 30 cm de diamètre et pesant entre 5 et 7 kg, puis les faire bouillir dans de l'eau bouillante et les faire sécher au soleil. À ce moment-là, le cu prend une couleur foncée et est très souple, ne se fissure pas. Le terrain de jeu du cu doit être une terre alluviale au bord de la rivière, d'environ 50 m de long et 25 m de large. Il existe trois formes de cu : cu gong, cu day et cu nuoc. Ces trois modes de jeu ont le même système de points et de disposition. Aux deux extrémités du terrain, de chaque côté, on place deux paniers tressés en bambou de 1,5 m de haut et 50 cm de diamètre (cu gong, cu nuoc), ou on creuse un trou profond de 50 x 50 cm de large (cu dong). L'équipe qui gagne et place le cu dans le panier (ou le trou) de l'adversaire obtient un point.

Au cu gong, au début du jeu, les deux équipes s'alignent au milieu du terrain, la toupie est posée au sol ; sur ordre de l'arbitre, les deux camps s'affrontent, se la saisissant et se la passant. Au cu go, en poussant, la toupie est enfoncée profondément dans le sable au milieu du terrain. Sur ordre de l'arbitre, les deux camps s'efforcent de la creuser et de la récupérer à mains nues. Lorsqu'une des deux équipes détient la toupie, les joueurs des deux équipes se placent derrière le capitaine (celui qui tient la toupie) et utilisent la force pour la percer. L'équipe qui fait preuve de la plus grande force lors de cette poussée, forçant l'autre à reculer, remporte la mainmise sur la toupie, puis court et se passe la toupie avec rapidité et habileté pour l'amener à destination. Le cu tu nuoc est une façon particulièrement amusante et passionnante de jouer. Le terrain de jeu de cu tu nuoc est un banc de sable inondé d'eau sur une profondeur d'environ 30 à 40 cm, près de la rivière. La toupie est profondément enfouie sous le sable. Au début, les deux équipes s'immergent dans l'eau pour s'emparer de la toupie, puis courent et pataugent avec la lourde toupie, tout en se faufilant entre les adversaires qui tentent de la saisir. Des compétitions de lutte à la toupie sont souvent organisées entre les villages. La durée de chaque partie n'est pas réglementée et le nombre de participants n'est pas limité.

Au fil du temps, le festival de lutte a récemment disparu. Comment faire revivre ce jeu populaire unique ? En 2010, M. Phuc a collecté, étudié, restauré et ramené la lutte au festival du temple Bach Ma.

La lutte dans la vie des gens

De retour au village de Vo Liet, considéré comme le berceau du festival de lutte de Thanh Chuong, j'ai rencontré M. Nguyen Kim Tinh (85 ans cette année), le seul athlète survivant de l'ancien festival. M. Tinh m'a dit : « Seuls les jeunes hommes forts et agiles peuvent participer au festival de lutte. » Autrefois, le festival se tenait souvent à l'occasion du Nouvel An lunaire. Dès l'après-midi du deuxième jour du Têt, les tambours battaient pour ouvrir la fête, très animée et passionnante. Des habitants de tout le village, même extérieurs à la commune, affluaient avec enthousiasme sur les terres bordant la rivière Lam, juste à l'entrée du village, pour assister à la cérémonie. Jeunes et vieux, hommes et femmes étaient présents. Gongs, tambours, drapeaux et éventails : chaque maison où se trouvaient des participants attirait toute la famille et le clan pour les encourager. Pour distinguer les membres des deux équipes, le comité d'organisation réglait la couleur du pagne ou du foulard noué sur la tête. Bien qu'il n'y ait pas de règles spécifiques, le festival de lutte n'admettait pas les jeux brutaux et malveillants. C'était très intense, mais aussi très amical. La récompense n'est que symbolique et honorable, mais tout le monde est enthousiaste et fier !



Illustration : Internet.

Lors d'une conversation avec M. Phan Chinh Tam, président du Comité populaire de la commune de Vo Liet, il a été constaté que ces dernières années, le festival de lutte n'a plus lieu au début du printemps, mais qu'il est désormais inclus par le gouvernement de la commune dans le cadre de la fête du temple Bach Ma, le 12e jour du premier mois lunaire. Au début, Vo Liet avait rétabli deux équipes participantes ; aujourd'hui, six communes possèdent des équipes de lutte.

Actuellement, seuls les habitants de Vo Liet participent à la lutte. À l'avenir, nous devrons inciter d'autres communes à participer afin que chaque commune ait sa propre équipe de lutte. À Thanh Chuong, nous devrions organiser une journée dédiée à la fête de la lutte.


Thanh Thuy

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