Un nouveau « cercle doré » empêchant les voitures étrangères d’entrer au Vietnam ?
La Chambre de Commerce et d'Industrie du Vietnam (VCCI) vient de publier un document commentant le projet de circulaire réglementant l'inspection de la sécurité technique et de la qualité de protection de l'environnement des véhicules automobiles importés du ministère des Transports, dans lequel elle propose de supprimer deux documents sur l'importation de voitures dans l'esprit de cette nouvelle circulaire.
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VCCI estime que le nouveau règlement dans le projet du ministère des Transports aura le même impact que le règlement exigeant un véritable certificat d'autorisation du fabricant dans la circulaire 20 du ministère de l'Industrie et du Commerce, qui a été récemment rapporté par l'opinion publique. |
Viser un entretien et une garantie authentiques
Ce projet de circulaire a attiré l'attention car il a été publié dans le contexte où la circulaire 20, qui s'applique aux voitures importées de moins de 10 places, a expiré le 1er juillet 2016. Elle suscite une controverse entre ceux qui veulent la prolonger et ceux qui veulent la supprimer.
Auparavant, dans un document envoyé au Premier ministre, le ministère de l'Industrie et du Commerce avait approuvé l'abolition de la circulaire 20, mais avait proposé que le gouvernement charge le ministère des Transports de présider et de coordonner avec les ministères et branches concernés afin de publier rapidement des réglementations nationales ayant des effets équivalents à la circulaire 20, appliquées au stade de l'immatriculation et appliquées de manière générale à tous les types de véhicules routiers, garantissant que les véhicules sont garantis, entretenus ou réparés conformément aux pratiques internationales et répondent aux normes de sécurité du Vietnam.
Ainsi, au lieu d'utiliser l'autorisation du constructeur pour la gestion, le message du ministère de l'Industrie et du Commerce privilégie l'entretien et la garantie authentiques. Ainsi, les utilisateurs de véhicules au Vietnam doivent posséder l'autorisation du constructeur pour l'entretien et la garantie.
« Tous les types de véhicules, s'ils ne sont pas fabriqués par le fabricant, ou s'ils ne sont pas autorisés par le fabricant à être responsables de la garantie et de l'entretien, ne sont pas autorisés à être immatriculés pour circuler au Vietnam », a proposé le ministère de l'Industrie et du Commerce.
Par conséquent, le projet du ministère des Transports est noté pour ses dispositions qui étendent les conditions de la circulaire 20. En particulier, l'article 5 du projet stipule que l'inspection de la sécurité technique et de la qualité de la protection de l'environnement des véhicules automobiles importés permet uniquement aux entreprises d'importer des véhicules directement auprès du fabricant, éliminant ainsi les entreprises qui importent des véhicules par l'intermédiaire de distributeurs.
En conséquence, les dossiers d'importation doivent inclure « le certificat de qualité original délivré par le fabricant pour le véhicule automobile réellement importé ou le certificat d'inspection de qualité d'usine ».
VCCI estime que le certificat de qualité du fabricant ou le certificat d'inspection de qualité d'usine est essentiellement un document émis par le fabricant avec chaque véhicule spécifique pour certifier que le véhicule a été inspecté par le fabricant avant de quitter l'usine et répond aux normes de qualité engagées par cette usine.
« Dans les cas où une inspection physique est requise au Vietnam, exiger des copies originales supplémentaires du certificat et du certificat d'inspection de qualité d'usine comme dans le projet n'est pas nécessaire, ce qui entraîne des difficultés et des complications dans les procédures administratives sans garantir la qualité du véhicule conformément à la loi vietnamienne », selon VCCI.
« Ignorer les droits des consommateurs »
La VCCI a également déclaré que l'inspection de la qualité des véhicules importés au Vietnam est menée de manière très stricte, y compris de nombreuses méthodes d'inspection correspondant à chaque type de véhicule.
De plus, si un véhicule ne dispose pas d'un certificat de qualité du fabricant ou d'un certificat d'inspection de qualité d'usine mais passe néanmoins le cycle d'inspection strict de l'agence d'immatriculation vietnamienne, cela signifie qu'il répond toujours aux exigences de qualité, de sécurité technique et de protection de l'environnement conformément à la loi vietnamienne.
Selon cette agence, exiger des documents supplémentaires entraîne des difficultés, voire une impossibilité, pour les entreprises qui importent des véhicules par le biais de la distribution, car les véhicules importés par l'intermédiaire d'un distributeur intermédiaire ne peuvent pas avoir l'original.
« Avec ce règlement, seules les entreprises qui importent des véhicules directement auprès des constructeurs sont autorisées, ce qui exclut involontairement les entreprises qui importent des véhicules par l'intermédiaire de distributeurs. Ce règlement aura le même impact que la réglementation exigeant une autorisation officielle du constructeur, prévue par la circulaire 20 du ministère de l'Industrie et du Commerce, et récemment relayée par l'opinion publique », a déclaré la VCCI.
Cette agence a également déclaré qu'au lieu de la lettre d'autorisation du fabricant pour chaque entreprise d'importation de véhicule, ce nouveau document sera également délivré par le fabricant pour chaque véhicule, grâce auquel les fabricants pourront forcer complètement les entreprises et les consommateurs vietnamiens à acheter des véhicules auprès du fabricant au lieu de pouvoir acheter par l'intermédiaire du distributeur.
« Il s’agit d’un acte de restriction des importations parallèles qui est interdit en vertu de l’article 125.2.b de la loi sur la propriété intellectuelle », selon la VCCI.
La VCCI estime également que l'établissement de réglementations telles que la lettre d'autorisation du fabricant comme dans la circulaire 20 ou le certificat de qualité du fabricant ou le certificat d'inspection de qualité dans le projet de circulaire en cours de rédaction par le ministère des Transports a donné « trop de pouvoir commercial » aux fabricants étrangers, ignorant les intérêts des consommateurs vietnamiens.
Selon VnEconomy