Assassinat du chef du Hamas : l'Iran accuse les États-Unis de complicité, Washington nie toute implication
Selon RT, Téhéran a affirmé que Washington était complice de l'assassinat d'Ismail Haniyeh à travers son soutien à Israël.

Plus précisément, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré le 31 juillet (heure locale) que les États-Unis étaient en partie responsables de l'assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Le dirigeant palestinien avait été assassiné lors d'une attaque au missile visant sa résidence à Téhéran plus tôt dans la journée.
Le ministère a accusé Israël d'avoir mené l'attaque, la qualifiant de partie d'une chasse aux dirigeants palestiniens et d'« acte terroriste » visant la « souveraineté et l'intégrité territoriale » de l'Iran.
M. Haniyeh était en Iran pour assister à l'investiture du nouveau président Massoud Pezeshkian. Le ministère a déclaré dans un communiqué que Téhéran se réservait le droit de « répondre de manière appropriée à cet acte d'agression ».
« La République islamique d’Iran souligne la responsabilité du gouvernement américain en tant que soutien et complice » d’Israël, notamment dans « la perpétration de cet acte terroriste odieux », indique le communiqué.
Selon Téhéran, Israël cherche à déstabiliser le Moyen-Orient et l'attaque du 31 juillet constitue une « menace sérieuse » pour la paix et la stabilité régionales et internationales.

Washington a nié toute implication dans cet incident. Le secrétaire d'État Antony Blinken a déclaré à l'agence de presse singapourienne CNA que les États-Unis n'avaient « aucune connaissance ni implication » dans cet assassinat.
Interrogé sur la possibilité que l’assassinat de M. Haniyeh puisse changer le cours de la guerre à Gaza, M. Blinken a mis en garde contre toute spéculation et a souligné que la négociation d’un cessez-le-feu était « essentielle ».
Israël n'a pas commenté l'attaque, mais les médias d'État ont déclaré, citant des responsables iraniens anonymes, que la roquette qui a touché le complexe de Haniyeh pourrait avoir été tirée depuis l'Iran. Israël s'est précédemment engagé à éliminer les dirigeants du Hamas.
Cette évolution intervient alors que le conflit entre Israël et le groupe militant palestinien basé à Gaza approche de son neuvième mois. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a promis à plusieurs reprises de détruire le Hamas en réponse au raid du 7 octobre 2023 qui a fait environ 1 100 morts. Plus de 200 personnes ont également été prises en otage et retenues à Gaza.
Israël a riposté à l'attaque en lançant une vaste campagne militaire à Gaza, comprenant des bombardements intensifs suivis d'une opération terrestre. Selon les autorités locales, près de 40 000 Palestiniens ont été tués dans la région depuis le début des combats.