L’arrestation de la « princesse » Huawei pourrait sérieusement nuire aux relations sino-canadiennes.
(Baonghean.vn) - La Chine a accru la pression sur le Canada pour qu'il libère Mme Meng Wanzhou, vice-présidente et directrice financière de la société chinoise de télécommunications Huawei, en menaçant le Canada de graves conséquences et en accusant le pays nord-américain de « blesser les sentiments du peuple chinois ».
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La Chine intensifie la pression sur le Canada pour qu'il libère Mme Meng Wanzhou. Photo : Getty |
Cette décision a exacerbé les tensions, ce qui en fait le pire désaccord diplomatique entre Pékin et Ottawa.
L'arrestation de Mme Meng Wanzhou a eu lieu au moment même où le président chinois Xi Jinping et le président américain Donald Trump dînaient ensemble à Buenos Aires, ce qui a provoqué une colère extrême à Pékin.
Le matin du 2 décembre, quelques heures après l'arrestation, l'agence de presse Xinhua a critiqué l'arrestation comme un acte « extrêmement sale » et a causé « de graves dommages aux relations sino-canadiennes ».
Pendant ce temps, le Quotidien du Peuple, porte-parole du Parti communiste chinois, a également publié des informations sur un ton ferme, critiquant le Canada pour avoir arrêté Mme Meng Wanzhou et menaçant de prendre des mesures contre Ottawa si elle n'est pas libérée.
La déclaration conjointe du ministère chinois des Affaires étrangères, de l'agence de presse Xinhua et du Quotidien du Peuple critiquant Ottawa est inhabituelle, reflétant le sérieux de Pékin dans la prise en charge de cette affaire et sa détermination à forcer le Canada à libérer Meng Wanzhou.
David Mulroney, ancien ambassadeur du Canada en Chine, a déclaré à Reuters que certaines visites et échanges de haut niveau entre la Chine et le Canada pourraient être gelés pendant un certain temps, et que le libre-échange pourrait également être gelé.
« Mais il va falloir s'en accommoder », a déclaré Mulroney. « C'est le prix à payer pour traiter avec un pays comme la Chine. »
Pendant ce temps, M. Shi Enhong, directeur du Centre d'études américaines de l'Université Renmin de Chine et conseiller auprès du Conseil d'État chinois, a déclaré que l'arrestation du directeur financier de Huawei a mis Pékin dans une position où il doit choisir entre la nécessité de montrer une position ferme pour protéger les citoyens chinois faisant des affaires à l'étranger ou de maintenir la paix avec un pays industriel avancé comme le Canada.
Selon cet expert, dans le contexte de tensions entre Pékin et Washington, si la Chine prend des mesures de rétorsion énergiques contre le Canada, cela pourrait nuire aux relations entre les deux pays. M. Thoi a déclaré qu'il s'agissait d'un problème complexe et qu'il était difficile de prédire ce qui se passerait.
Une audience au tribunal est prévue le 10 décembre pour déterminer si Mme Meng sera libérée sous caution.