Pris dans un procès contre une entreprise qui doit des cotisations sociales

June 16, 2017 06:29

(Baonghean) - Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur l'assurance sociale de 2014, le droit de poursuivre les unités ayant des dettes d'assurance sociale impayées a été attribué aux syndicats à compter du 1er janvier 2016. Cependant, à ce jour, après plus d'un an d'application, aucune action en justice n'a abouti dans toute la province.

Douleurs liées à la dette prolongée

À l'instar de nombreuses provinces et villes du pays, la situation des arriérés de cotisations sociales à Nghe An se complexifie, affectant les droits de milliers de travailleurs. À ce jour, la dette totale de la province en matière de cotisations sociales dépasse les 300 milliards de dongs. De nombreuses unités sont lourdement endettées depuis longtemps, et le recouvrement tarde depuis des années.

La dénonciation des unités endettées de longue date révèle que la plupart d'entre elles sont des entreprises non publiques, opérant dans les secteurs de la construction et des transports. Parmi elles, de nombreuses unités d'assurance sociale ont estimé avoir « tout fait » et n'avoir d'autre solution que d'intenter une action en justice. Certaines unités figurent en tête de liste des unités endettées de longue date, comme la société par actions d'investissement en construction 24, qui emploie 53 salariés, avec des arriérés de cotisations sociales atteignant 16 milliards 360 millions de VND ; la société par actions d'irrigation 1, qui emploie 77 salariés, avec une dette de 6 milliards 137 millions de VND. De plus, les PME de 15 à 20 salariés ou plus affichent une dette envers les assurances sociales d'environ 1 milliard de VND.

Quy trình khởi kiện doanh nghiệp nợ đọng BHXH.
Procédure de poursuite des entreprises ayant des dettes d'assurance sociale impayées.

Selon l'évaluation, il existe actuellement trois formes de dettes sociales affectant les droits des salariés : le cas où le salarié est débiteur de la totalité du montant dû par l'entreprise et n'a aucun droit à la sécurité sociale ; l'entreprise, en pleine prospérité, retarde délibérément le versement des cotisations sociales ; une partie de l'entreprise est réellement en difficulté et n'est pas en mesure de payer. La dette sociale des entreprises s'explique par la situation socio-économique difficile ; de nombreuses unités ont cessé leurs activités sans en informer l'organisme de sécurité sociale, ce qui entraîne une augmentation mensuelle de la dette virtuelle, portant atteinte aux droits et intérêts légitimes du salarié.

En outre, les entreprises non étatiques de la province sont principalement des petites et moyennes entreprises, fonctionnant comme des entreprises familiales, fonctionnant de manière instable, la plupart d'entre elles ne disposent pas de personnel spécialisé dans le travail d'assurance sociale, de sorte que leur compréhension de la loi sur l'assurance sociale et l'assurance maladie est limitée ; les propriétaires d'entreprise ne se soucient pas des droits des employés.

Face à cette réalité, l'Assurance sociale provinciale a collaboré avec la Fédération provinciale du travail afin de mettre en place les documents et procédures nécessaires au dépôt d'une plainte, solution ultime pour recouvrer les créances impayées. Selon les statistiques de l'Assurance sociale provinciale, en 2016, celle-ci a transmis à la Fédération provinciale du travail la liste des 75 unités en retard de paiement de longue date, ayant fait l'objet d'une sanction prononcée par l'Inspecteur en chef du Département du Travail, des Invalides et des Affaires sociales en 2015, pour qu'elles soient poursuivies. En mai 2017, l'agence provinciale de l'Assurance sociale a préparé des documents demandant à la Fédération provinciale du travail de poursuivre 48 unités, dont la dette totale dépasse 50,3 milliards de dongs. Cependant, même en envisageant l'option du dépôt d'une plainte, la province n'a pu concilier qu'une seule unité, la société par actions VENTURE (Thanh Chuong), et une seule unité de recouvrement, le Centre d'élevage. En ce qui concerne les informations restantes, les informations de la Fédération provinciale du travail ont indiqué que, jusqu'à présent, la Fédération a envoyé 14 séries de documents pour poursuivre les entreprises qui doivent des cotisations d'assurance sociale au tribunal, mais qu'elle est encore en phase de devoir compléter davantage d'informations.

Bien qu'ils soient considérés comme très actifs dans l'exercice de leur droit d'action en justice, les syndicats sont confrontés à de nombreuses difficultés, notamment le chevauchement et les lacunes des réglementations juridiques qui créent des obstacles invisibles. Pour que les syndicats puissent intenter une action et obtenir l'acceptation des tribunaux, il est nécessaire de se fonder sur le Code de procédure civile. Or, la loi sur l'assurance sociale entre en vigueur le 1er janvier 2016, et la loi de procédure civile n'entrera en vigueur qu'à partir du 1er juillet 2016. Par ailleurs, le Code pénal entre en vigueur le 1er juillet 2016, mais son application doit être temporairement suspendue en attendant l'avis de la prochaine session de l'Assemblée nationale. Par ailleurs, la Confédération générale du travail du Vietnam et la Cour populaire suprême n'ont pas encore publié de directives spécifiques concernant les poursuites contre les entreprises ayant des arriérés de cotisations sociales.

Auparavant, lorsque le droit d'engager des poursuites relevait de la sécurité sociale, il suffisait de se baser sur le montant et la durée de la dette. Lorsqu'un syndicat poursuit une entreprise débitrice de cotisations sociales, il doit obtenir l'autorisation des salariés et organiser une médiation. Or, cette médiation est très complexe. De plus, conformément à la réglementation, pour poursuivre une entreprise débitrice de cotisations sociales, le syndicat de base doit engager la procédure ou autoriser le syndicat directement supérieur. Or, à Nghe An, de nombreuses petites et microentreprises n'ont pas de syndicat de base ; il est donc impossible d'autoriser ce dernier à poursuivre l'entreprise en justice. Autre point sensible : les responsables syndicaux de base perçoivent toujours directement leurs salaires du chef d'entreprise, ce qui complique le dépôt de plainte.

Espoir pour le Code pénal révisé

Lors des discussions sur les solutions visant à lever les obstacles à l'exercice du droit de poursuivre les entreprises en retard de paiement des cotisations sociales, M. Nguyen Chi Cong, chef du département de la politique juridique de la Fédération provinciale du travail, a déclaré que la Fédération et le secteur de la sécurité sociale fondent de grands espoirs sur le Code pénal révisé de 2015, qui comporte de nombreuses nouveautés. L'article 216 du Code pénal de 2015 prévoit notamment que la fraude aux cotisations sociales des salariés est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 3 milliards de VND et d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 7 ans. Le Code pénal révisé est actuellement en attente d'adoption lors de la 3e session de la 14e Assemblée nationale. Une fois adopté et entré en vigueur, il constituera un moyen de dissuasion plus efficace pour de nombreux employeurs qui se soustraient aux cotisations et aux cotisations sociales.

Toutefois, en attendant une clarification juridique, la Fédération du Travail et le secteur de l'Assurance Sociale cherchent toujours avec urgence des solutions pour résoudre chaque litige spécifique. M. Ngo Ngoc Thanh, Chef du Département de l'Exploitation et du Recouvrement des Dettes de la Caisse Provinciale d'Assurance Sociale, a déclaré que la Caisse Provinciale d'Assurance Sociale et la Fédération Provinciale du Travail ont signé un programme de coordination visant à échanger, à mettre en commun des informations, des documents et des expériences en matière de dépôt de plaintes pour violation des lois sur l'Assurance Sociale, l'Assurance Maladie et l'Assurance Chômage ; et à participer aux litiges devant les Tribunaux Populaires à tous les niveaux. Par ailleurs, le secteur de l'Assurance Sociale recommande au Comité Populaire Provincial d'ordonner au Tribunal et à l'Agence d'Application de la Loi d'engager rapidement des poursuites et d'exécuter les jugements contre les unités débitrices d'Assurance Sociale, garantissant ainsi les droits des employés.

Pour que les poursuites contre les entreprises ayant des dettes de sécurité sociale impayées constituent une solution efficace pour surmonter et limiter ce problème, il est nécessaire de renforcer les compétences, les capacités et les connaissances juridiques des responsables syndicaux en matière de poursuites et de litiges devant les tribunaux. Le secteur de la sécurité sociale doit intensifier ses contrôles et examens de l'application de la loi sur la sécurité sociale par les entreprises, afin de minimiser la situation des entreprises ayant des dettes de sécurité sociale impayées. Partant du principe « tout problème doit être résolu », déterminé à collecter les cotisations de sécurité sociale pour garantir les droits des travailleurs, la coopération entre le secteur de la sécurité sociale et la Fédération provinciale du travail devrait, espérons-le, porter ses fruits.

Phuoc Anh

NOUVELLES CONNEXES

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
Pris dans un procès contre une entreprise qui doit des cotisations sociales
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO