L’OMS met en garde contre la propagation plus rapide du variant Omicron
L'OMS a mis en garde le 1er avril contre le nouveau variant XE, un recombinant de deux sous-lignées BA.1 et BA.2 d'Omicron, qui a la capacité de se propager plus rapidement qu'Omicron.
« La variante recombinante XE a été détectée pour la première fois au Royaume-Uni le 19 janvier. Des experts ont maintenant confirmé que plus de 600 séquences génétiques contiennent cette variante », indique le rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
D'après les premières estimations de l'OMS, le taux de transmission communautaire après l'apparition du XE est supérieur de 10 % à celui du BA.2. Ainsi, ce variant se propage 43 % plus rapidement que la souche Omicron d'origine. L'OMS souligne toutefois que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Selon l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), la variante XE est une recombinaison (hybride) des souches BA.1 et BA.2. L'agence a confirmé au moins 637 cas d'encéphalite à Xenry (XE) au Royaume-Uni. Les patients sont principalement concentrés à Londres.
Au Royaume-Uni, le taux de transmission du XE est actuellement inférieur à 1 %. Le taux de croissance initial de ce variant est comparable à celui du BA.2. Cependant, au 16 mars, le XE était 9,8 % plus contagieux que le BA.2, un chiffre similaire à celui rapporté par l'OMS.
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| Image d'un échantillon de nCoV observé au microscope. Photo : NIAID |
L'UKHSA a indiqué que le nombre de cas d'encéphalite xanthogranulomateuse (XE) est trop faible pour permettre une analyse régionale précise. Le variant BA.2 est actuellement dominant parmi les sous-lignées d'Omicron. Cependant, les experts estiment que le nombre de cas d'XE augmentera prochainement, car le variant hybride est plus transmissible.
Selon l'OMS, l'étude de ce variant s'avère complexe ces derniers temps, le nombre d'infections à la Covid-19 ayant diminué de façon uniforme dans les pays. Les données sont moins exhaustives en raison du manque de tests. Il est de plus en plus difficile de suivre la propagation et l'évolution du virus.
Le Royaume-Uni compte actuellement trois variants hybrides nécessitant une surveillance : XD, XE et XF. Parmi ceux-ci, XD et XP sont des recombinants issus des souches Delta et BA.1. Les scientifiques les ont provisoirement nommés Deltacron. La souche XF ne représente qu’une faible proportion des infections au Royaume-Uni et n’a pas été observée depuis le 15 février.
L’annonce de l’existence d’une souche hybride entre Delta et Omicron peut paraître alarmante, mais certains chercheurs affirment qu’il n’y a pas lieu de paniquer. « Ce n’est pas une préoccupation nouvelle », a déclaré le Dr Étienne Simon-Lorière, virologue à l’Institut Pasteur à Paris, qui a dirigé l’équipe ayant isolé la souche Deltacron.
La recombinaison virale se produit lorsqu'une personne est infectée simultanément par deux variants. Par exemple, une personne malade se rend dans un lieu bondé, contaminé par de nombreuses souches F0. Deux types de variants pénètrent alors dans la même cellule. Lorsque cette cellule produit de nouveaux virus, leur matériel génétique se mélange, ce qui augmente considérablement le risque de création d'un variant hybride.
Le phénomène de recombinaison du nCoV n'est pas nouveau. Cependant, le plus souvent, ce processus aboutit à une impasse : le virus s'autodétruit car le variant aux gènes mixtes ne fonctionne pas aussi bien que les versions précédentes.



