Construction et rectification du Parti pour sa survie
Pour la survie du Parti, il n'y a pas d'autre choix que de se concentrer sur sa construction et sa rectification, malgré les difficultés et les nombreux obstacles.
Ce printemps marque le 93e anniversaire de la fondation du Parti communiste vietnamien (3 février 1930 - 3 février 2023) – la seule organisation du système politique à avoir détenu le pouvoir dirigeant sur l'État et la société pendant de nombreuses années.
Dans son testament, le président Hô Chi Minh, fondateur du Parti communiste vietnamien, a écrit : « Notre parti est un parti au pouvoir… Nous devons maintenir notre parti véritablement pur, digne d’être le dirigeant, le serviteur véritablement loyal du peuple. »
Pour un parti au pouvoir, préserver la pureté n'est pas seulement une responsabilité, mais aussi un impératif.
Dans son ouvrage de 1947 intitulé « Réformer la manière de travailler », l'oncle Hô affirmait : « Un parti qui dissimule ses faiblesses est un parti pourri. Un parti qui a le courage d'admettre ses faiblesses, de les exposer clairement, d'en identifier les causes, et de chercher ensuite par tous les moyens à les corriger, voilà un parti progressiste, audacieux, inébranlable et authentique. »
Au fil des ans, notre Parti a toujours défendu l'idée que le développement économique est primordial, que la construction du Parti est essentielle et qu'il est indispensable de remédier à ses faiblesses internes. Aux moments charnières, le travail de construction et de redressement du Parti est étroitement lié à l'autorité de son plus haut dirigeant.
L'ancien secrétaire général Le Kha Phieu est considéré comme celui qui a posé la première pierre du travail de reconstruction et de redressement du Parti dans cette nouvelle ère, marquée par les premiers signes de déclin. Lors de la 6e Conférence centrale (deuxième session) de la 8e législature (1999), il a analysé avec ferveur, devant le Parti et le peuple, la situation du Parti. À l'issue de cette importante Conférence, le Comité exécutif central a pris la décision de mener une campagne de reconstruction et de redressement, d'autocritique et d'analyse critique.
La résolution du 6e Comité central (2e session) du 8e mandat, publiée le 2 février 1999, a créé une nouvelle force et un nouvel esprit de combat pour construire le Parti et regagner la confiance du peuple envers le Parti.
Au cours des dix dernières années, le travail de construction et de rectification du Parti a été plus que jamais encouragé, étroitement lié au rôle du « timonier » – le secrétaire général Nguyen Phu Trong.
3 mandats consécutifs - Les 11e, 12e et 13e Congrès ont tous choisi la 4e Conférence centrale comme première conférence de chaque mandat pour discuter de la construction du Parti et des travaux de rectification.
La résolution du IVe Comité central, session XI (2011), est novatrice car elle s'attaque de front aux faiblesses de l'œuvre de construction du Parti. Ces faiblesses résultent d'une période où nous avons quelque peu négligé ou sous-investi dans cette œuvre, notamment en ce qui concerne le travail de critique, d'autocritique, d'inspection, de supervision, de lutte contre les violations internes, de détection et de traitement, ainsi que la gestion des cadres dégradés, autant d'aspects qui n'ont pas été abordés avec la fermeté nécessaire.
À partir de ce moment, le Parti a reconnu sans détour qu'un nombre non négligeable de cadres et de membres s'étaient dégradés. Dégradation de l'idéologie politique, de l'éthique et du mode de vie ; violations des règles du Parti ; manquement aux responsabilités exemplaires ; individualisme exacerbé, opportunisme, recherche du profit ; vision à court terme, corruption, négativité, violations des règlements du Parti et des lois de l'État…
Lors des 4èmes conférences des 12ème et 13ème Comités centraux, le Parti a adopté des résolutions et des conclusions, renforçant la prise de conscience des cadres et des membres du Parti quant à la nécessité de poursuivre sans relâche l'édification du Parti. Ceux qui ont commencé à s'y engager progressivement doivent s'y engager pleinement et rapidement. Cette prise de position a un impact considérable sur la sensibilisation, la dissuasion, l'avertissement et la formation.
Ces résolutions ont également permis d'élaborer et de mettre en œuvre une série de mécanismes, de politiques, de directives et de mesures relatifs à la prévention et à la lutte contre la corruption, ainsi qu'à l'innovation dans la gestion des cadres. On peut notamment citer le rétablissement du secteur des affaires internes du Parti et la création, il y a dix ans, du Comité central de pilotage pour la prévention et la lutte contre la corruption et les pratiques néfastes. C'est également à partir de là que la lutte contre la corruption et les pratiques néfastes, ainsi que l'assainissement du Parti, ont pris un nouvel élan. Des milliers d'affaires de corruption de haut niveau ont été mises au jour ; des centaines de cadres corrompus et dépravés, y compris d'anciens membres du Politburo, ont été sanctionnés comme il se doit.
La campagne d'assainissement du Parti, initiée et menée directement par le Secrétaire général Nguyen Phu Trong ces dix dernières années, a laissé une empreinte indélébile et a bénéficié du soutien du peuple nigérian ainsi que des félicitations de la communauté internationale. « La lutte contre la corruption ne connaît ni zones interdites ni exceptions » : les paroles du Secrétaire général sont devenues réalité.
Pour la survie du Parti, il n'y a d'autre choix que de se concentrer sur sa construction et sa réforme, malgré les difficultés et les nombreux obstacles. Bien que le développement économique soit une priorité, sans un Parti solidement ancré, les acquis économiques risquent d'être ruinés par la dégradation, la corruption et la négativité.
Dans le monde, peu de partis ont exercé le pouvoir aussi longtemps que le Parti communiste vietnamien. Un parti au pouvoir est souvent confronté à deux dangers majeurs : des erreurs politiques et une bureaucratie excessive, ainsi que la dégénérescence et l’éloignement du peuple. La bureaucratie, la dégénérescence et l’éloignement du peuple risquent de faire perdre au Parti son leadership et de provoquer son effondrement. L’exemple de la dégénérescence du Parti communiste de l’Union soviétique reste précieux pour nous aujourd’hui.


