Éliminer l'intervention de l'État dans la politique salariale
La résolution 27-NQ/TW sur la réforme de la politique salariale stipule clairement que l’État n’interviendra pas dans la politique salariale des entreprises, y compris les entreprises détenues à 100 % par l’État.
Le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales a indiqué que, comme prévu, le projet de révision du Code du travail sera publié sur son site internet en septembre prochain afin de recueillir largement l'avis des entreprises et des employés sur les points qui devraient être modifiés.
Le projet de loi révisé contient des dispositions importantes relatives à la politique salariale, visant à assurer l'harmonie des intérêts entre employeurs et employés dans le contexte de l'intégration croissante du Vietnam et de sa participation active aux accords commerciaux mondiaux.
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| Dans les prochains mois, l'État n'interviendra plus directement dans la politique salariale des entreprises. |
Selon la résolution 27-NQ/TW sur la réforme de la politique salariale, outre la réforme des salaires dans le secteur public, des politiques relatives aux salaires dans les entreprises sont également proposées.
Par conséquent, selon le vice-ministre du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, Doan Mau Diep, dans cette réforme, les salaires dans le secteur privé doivent fondamentalement toujours respecter les dispositions du Code du travail.
Toutefois, l'échelle salariale, la grille salariale de l'entreprise, l'écart entre les niveaux et le calendrier des augmentations de salaire sont entièrement décidés par l'entreprise elle-même, sur la base de négociations avec l'organisation représentant les employés de cette entreprise, à condition que le salaire versé par l'entreprise aux employés ne soit pas inférieur au salaire minimum annoncé par le Premier ministre.
Exprimant son point de vue sur l'autonomie des entreprises en matière de politique salariale, M. Le Dinh Quang, directeur adjoint du département des relations de travail de la Confédération générale du travail du Vietnam, a déclaré que de nombreuses préoccupations subsistaient. Citant les résultats d'une enquête de la Confédération générale du travail du Vietnam, il a montré que, par le passé, jusqu'à 90 % des grèves étaient liées aux salaires et aux conditions de travail, dont environ 60 % concernaient directement les salaires et les primes.
Par conséquent, tant que le pouvoir de négociation des travailleurs et des syndicats demeure limité, la gestion et l'intervention de l'État dans le système salarial des entreprises restent nécessaires. Parallèlement, il est indispensable d'établir une stratégie visant à sensibiliser les travailleurs, à renforcer le contrôle de l'État au sein des entreprises et à créer un cadre légal garantissant le respect de la loi par les employeurs.
En réponse à la question de savoir comment les entreprises ne peuvent pas profiter des dispositions de la loi pour « forcer » les salaires des travailleurs, un représentant du Département des relations salariales (ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales) a déclaré que la loi équilibre toujours les intérêts des deux parties, et que l'objectif de son élaboration est de simplifier les procédures pour les entreprises tout en garantissant les droits des travailleurs.
Parallèlement à la politique de réduction progressive de l'intervention de l'État, qui encourage les entreprises à définir leurs politiques salariales sur la base de négociations et d'accords avec leurs employés, le décret 27-NQ/TW fixe également comme objectif que, d'ici 2020, le salaire minimum couvre les besoins essentiels. Le Conseil national des salaires s'est récemment réuni pour finaliser l'augmentation régionale du salaire minimum de 5,3 %, et le déficit restant devra être comblé d'ici 2020.



