10 vœux des enseignants au nouveau ministre de l'Éducation et de la Formation Phung Xuan Nha

April 11, 2016 07:23

Immédiatement après l'élection de M. Phung Xuan Nha au poste de ministre de l'Éducation et de la Formation par l'Assemblée nationale, un réseau social destiné aux enseignants a publié une « lettre du cœur » adressée au nouveau ministre, proposant dix vœux d'enseignants. Ces propositions ont reçu l'approbation et le soutien d'un grand nombre d'enseignants présents au forum.

1/Les étudiants en pédagogie trouvent un emploi après l'obtention de leur diplôme

Il y a de nombreuses années, l'éducation était un secteur en plein essor, et les enseignants trouvaient un emploi dès leur sortie de l'école. Les temps ont changé. Le chômage est une préoccupation pour tout étudiant sur le point d'obtenir son diplôme, et pas seulement pour les étudiants en éducation. On se le dit encore : maintenant qu'on est diplômé, les opportunités d'enseignement sont rares et il est facile de « rater son enseignement ».

Đội ngũ giáo viên mong đợi
Les enseignants attendent un « vent nouveau » de la part du nouveau ministre

Cher « commandant », j'attends toujours avec impatience des statistiques précises pour savoir quel pourcentage d'étudiants diplômés en pédagogie exercent leur profession ou doivent travailler comme ouvriers d'usine ou aller au marché pour faire du commerce. En voyant mes amis qui ont fait des études comme moi, l'un travaille chez Canon, l'autre assemble des téléphones chez Samsung, et qui sont mieux lotis qu'un ouvrier d'usine, je suis vraiment désolé, « commandant ».

Certains ont la chance d'enseigner sous contrat, mais après plus de dix ans, ils n'ont toujours pas été embauchés, leurs salaires sont maigres et ils ne bénéficient d'aucun avantage social. Toute leur famille dépend donc du salaire de leur professeur. À la campagne, c'est encore mieux, mais pour beaucoup d'entre nous en ville, c'est très difficile et difficile d'en parler.

Chaque année, des dizaines de milliers d'étudiants en enseignement obtiennent leur diplôme et sont confrontés à la peur du chômage. Chaque province compte au moins une, deux ou trois écoles pédagogiques ; on y trouve des écoles intermédiaires, des collèges et des universités. La formation est très répandue et toute personne souhaitant devenir enseignant peut y accéder.

La généralisation de la formation des enseignants fait que l’État doit payer trop cher (les frais de scolarité sont gratuits pour les étudiants en formation d’enseignants) pour l’éducation, et les diplômés ne peuvent pas trouver d’emploi.

2/ Augmentation de salaire

Certains enseignants gagnent leur vie en donnant des cours particuliers (en réalité, en enseignant illégalement), mais la majorité d'entre eux, comme nous, survivent grâce à leur salaire. Avec plus de 3 millions de dongs, il est difficile de subvenir à ses besoins, et encore moins à ceux de sa famille. Nombre d'enseignants dont l'école est située à des dizaines de kilomètres de chez eux ont un salaire mensuel juste suffisant pour payer l'essence, mais ils demandent quand même de l'argent à leurs parents chaque mois. Lorsqu'un membre de la famille est malade ou a une urgence familiale, beaucoup d'enseignants n'osent pas aller chez le médecin ni retourner dans leur ville natale.

Personne ne souhaite s'enrichir en enseignant, mais chacun souhaite que sa famille ne souffre pas et puisse témoigner sa gratitude à ses parents. Pourquoi les familles dont les parents travaillent dans l'armée (pour une période limitée) bénéficient-elles d'exemptions de frais de scolarité, mais pas celles dont les parents travaillent dans l'éducation ? Nous prenons soin des enfants des autres de tout notre cœur, mais nous ne savons pas vers qui nous tourner pour les nôtres.

Augmenter les salaires des enseignants ne signifie pas exiger d'eux des sommes excessives, mais plutôt respecter l'éducation au sein de la société. Ce n'est que lorsque les enseignants ne peineront plus à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille que l'éducation trouvera sa juste valeur.

3/ Supprimer la circulaire 30

Concernant la Circulaire 30, la plupart des enseignants reconnaissent la justesse de ses objectifs. Cependant, sa mise en œuvre pose de sérieux problèmes. Les élèves apprennent de moins en moins bien, et les enseignants sont submergés par des piles de livres et de commentaires. Même le recueil de commentaires destinés aux enseignants selon la Circulaire 30, compilé par Page Tong, est un document très prisé, diffusé par des dizaines de milliers d'enseignants.

Chấm điểm học sinh tiểu học
Notation des élèves du primaire

Les enseignants profitent de chaque occasion pour commenter, pendant le déjeuner, la récréation et à la maison, se plongeant dans leurs plans de cours et leurs cahiers. Ils doivent trouver des moyens de féliciter les élèves, sans les réprimander.

L'éducation « auto-complaisante » a porté préjudice aux élèves. Nombreux sont ceux qui pensent que la notation des élèves est la cause de la pression scolaire. En réalité, ce sont les attentes excessives des familles et la réalité sociale qui créent la pression scolaire.

4/ Réduisez la paperasse et les livres

Voir des documents et des livres est un cauchemar pour de nombreux enseignants. Les livres s'immiscent même dans leurs rêves, devenant un véritable cauchemar pour beaucoup d'entre eux.

Avant les cours, en plus des plans de cours, les enseignants s'assoient pour rédiger des cahiers de classe, des cahiers de suivi de la qualité de l'éducation, des cahiers hebdomadaires, des cahiers de réunion, des cahiers de remise... Le plus grand rêve des enseignants est de réduire ces types de cahiers pour se concentrer sur le travail principal.

5/ Rendre les enseignants aux élèves

Il y a quelques mois, de nombreux enseignants ont signalé qu'ils devaient se charger de collecter les primes d'assurance auprès des élèves. Lorsque les élèves ne payaient pas, ils devaient faire pression, car leurs supérieurs hiérarchiques imposaient des quotas. Si un élève d'une classe ne payait pas, il était susceptible d'être disqualifié. C'est vrai ! C'est juste que les enseignants avaient peur des ennuis et n'osaient donc pas se plaindre, et même s'ils le faisaient, la plainte n'atteignait pas les responsables.

Les enseignants doivent jouer de nombreux rôles : enseignant, éducateur, psychologue, juge, agent de sécurité, trésorier... Réduire les autres charges permettra de concentrer toutes les ressources sur la réalisation des tâches éducatives.

6/ Supprimer l’examen d’excellence des enseignants et le populariser en fonction des réalisations

Enseigner est un art, et l'enseignant est un artiste. Chaque année, toutes les localités organisent avec enthousiasme des concours d'excellence. Pour qu'un enseignant puisse concourir, d'autres enseignants et leurs familles participent : plans de cours, formations, scripts et performances.

Chaque année est la même. Un bon enseignant n'est pas un bon acteur. J'espère que notre ministère mettra fin à ce genre de concours afin d'éviter la propagation du fléau de la réussite. Beaucoup d'enseignants souhaitent simplement être de bons enseignants, et non de bons enseignants de cette manière.

Ce n'est pas tout, l'universalisation conduit également de nombreux élèves à se retrouver dans la mauvaise classe. L'histoire d'élèves entrant au collège sans savoir ni lire ni écrire est vraie. J'espère que le commandant en tiendra compte, respectera la réalité et ne courra pas après de faux résultats.

7/ Initiative d'abandon de l'expérience

Chaque année, les enseignants sont tenus de rédiger un rapport d'expérience. Comment peuvent-ils produire autant de rapports ? Ils copient donc tout les uns des autres et les soumettent. Heureusement, notre ministère a récemment adopté un règlement visant à abolir le rapport d'expérience, mais dans de nombreux endroits, il n'a pas été supprimé, « commandant ».

8/ Responsabiliser les enseignants

L'éducation des élèves est une responsabilité des enseignants. Or, les élèves vont rarement à l'école et passent la majeure partie de leur temps à la maison. De nombreuses familles imputent la responsabilité des mauvais comportements de leurs enfants aux enseignants. Les enseignants n'osent pas réprimander les élèves impolis et les punir sévèrement, de peur qu'ils aient une mauvaise opinion d'eux-mêmes ou qu'ils en parlent à leurs parents. Si ces derniers le signalent au directeur, ils auront des ennuis. Qui protégera les enseignants dans de tels moments ?

Les parents veulent juste donner des enveloppes pour remplir leurs responsabilités, beaucoup d'enfants sortent dans la société et pratiquent de mauvaises habitudes : fumer, jurer, se battre...

De nos jours, les enseignants se répètent encore entre eux que si les élèves sont impolis, ils n'ont qu'à les ignorer et rentrer chez eux après le cours, sous peine de perdre leur emploi. Nombre d'entre eux, par conscience professionnelle, tentent de les encourager gentiment, mais en vain. Ils doivent donc les réprimander, les discipliner sévèrement, et même être prêts à les fouetter pour les forcer à étudier et à devenir des personnes honnêtes.

Si possible, j'espère que le commandant renforcera l'autorité des enseignants afin qu'ils puissent enseigner activement aux élèves, dans les limites autorisées. S'ils continuent à frapper et à gronder, ils continuent à aimer leurs élèves. Le comble de l'indifférence, c'est de les ignorer.

Si possible, notre ministère devrait exiger des parents qu'ils suivent des cours supplémentaires chaque année scolaire sur l'éducation de leurs enfants. De nombreux parents restent indifférents et ne savent pas comment éduquer correctement leurs enfants. Les écoles ne peuvent pas être isolées et devenir des îlots.

9/ Supprimer VNEN

Ce modèle n'est vraiment pas adapté au Vietnam. De nombreux enseignants affirment que l'apprentissage doit être sélectif et limité à certains endroits. Avec ce mode d'apprentissage, les bons élèves en bénéficieront, tandis que les mauvais élèves verront leurs résultats diminuer.

Trường học theo mô hình mới VNEN
Nouvelle école modèle VNEN

10/ Écoutez l'avis de votre professeur

Notre ministère innove, et les enseignants y sont également très favorables. Mais pour savoir comment innover et comment le faire, écoutons l'avis des enseignants, ceux qui mettent directement en œuvre l'innovation. Avant d'entreprendre une action susceptible d'avoir un impact profond sur les enseignants, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.

De nombreuses institutions ne font appel qu'à leurs dirigeants pour donner leur avis et, par crainte d'offenser leurs supérieurs, elles adoptent délibérément un ton encourageant et bienveillant, sans oser exprimer d'opinions différentes. Je pense que les critiques des enseignants et les commentaires des élèves et des parents sont des éléments clés pour faire avancer l'innovation dans la bonne direction.

« Beaucoup de gens ont peur de s’exprimer parce qu’ils pensent que c’est sensible, mais je crois que le nouveau ministre comprendra mieux que quiconque les difficultés des enseignants » – écrit l’auteur./.

Selon VOV

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