Quatre pages de documents secrets aggravent les désaccords internes au sein du gouvernement américain

Vu Hoang DNUM_AEZACZCABI 09:23

La note républicaine récemment publiée sur l’enquête sur l’ingérence russe dans les élections américaines creuse encore davantage le fossé à Washington.

Le président américain Donald Trump. Photo :AFP.

Le 2 février, les Républicains ont déclassifié une note de quatre pages alléguant que de hauts responsables des forces de l'ordre américaines avaient menti au tribunal pour surveiller un ancien responsable de l'équipe de campagne de Donald Trump. Cette note aggrave encore les désaccords entre la Maison-Blanche et les Républicains, d'une part, et le ministère de la Justice et le FBI, d'autre part, selon eux.Washington Post.

Argumentatif

Le FBI n'a pas commenté publiquement la note, mais le directeur du FBI, Christopher A. Wray, a envoyé une note aux employés les exhortant à éviter de se laisser distraire par le débat entourant la question.

Le mémo, rédigé par les républicains de la Chambre, indique qu'ils ont « des inquiétudes croissantes quant à la légitimité et à la légalité de certaines interactions entre le ministère de la Justice et le FBI avec le Foreign Intelligence Surveillance Court (FISC) », qui a le pouvoir de surveiller les individus soupçonnés d'être des agents ou des agents étrangers.

Le document allègue également que l’ordre de surveillance contre Carter Page, ancien conseiller de campagne du président Trump, était basé sur des informations provenant d’un individu ayant un programme contre M. Trump.

Les républicains ont également fait valoir que l’ordre de surveillance portait atteinte à l’objectif initial de l’enquête sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016, menée par le procureur spécial Robert S. Mueller III.

On ne sait pas encore si le président Trump utilisera la note comme excuse pour licencier les personnes impliquées dans l'enquête, y compris le procureur général adjoint Rod J. Rosenstein, mais les démocrates avertissent que le licenciement de fonctionnaires du ministère de la Justice pourrait conduire à une crise juridique.

Matthew Olsen, ancien fonctionnaire du ministère de la Justice, a qualifié la note de « démarche politique manifestement amateur » qui ne soulevait aucune question juridique sérieuse concernant la demande de surveillance de Carter Page. Olsen a déclaré craindre que la note ne compromette la collaboration entre les différents services du gouvernement impliqués dans la collecte de renseignements.

Le procureur général Jeff Sessions a déclaré que les questions soulevées par la note étaient d'une « grave importance nationale » et que le ministère de la Justice « déterminerait les faits de manière juste et complète ».

Devin Nunes, membre républicain du Congrès de Californie. Photo :AFP.

Le député républicain de Californie, Devin Nunes, président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants des États-Unis, a révélé hier à la chaîne de télévisionFox NewsNunes a nié avoir collaboré avec les avocats de Trump ou des intérêts extérieurs pour rédiger le mémo.

M. Carter Page n'a pas hésité à saluer la publication de la note. « L'attitude réfléchie et courageuse des dirigeants du Congrès, qui ont révélé cet abus de pouvoir sans précédent, constitue un pas en avant historique dans la restauration de la démocratie américaine », a-t-il souligné.

En revanche, l'une des cibles de la note, l'ancien directeur du FBI James Comey, a exprimé son mécontentement. « Cette note malhonnête et mensongère a dévasté la commission du renseignement de la Chambre des représentants, détruit la confiance dans la communauté du renseignement, compromis la Cour de surveillance du renseignement étranger et révélé une enquête secrète sur un citoyen américain. Pourquoi ? Le ministère de la Justice et le FBI doivent faire leur travail », a-t-il insisté.

Des responsables actuels et retraités des forces de l'ordre américaines ont déclaré qu'avant la publication de la note, le FBI craignait que les règles régissant les informations classifiées puissent entraver sa capacité à répondre aux accusations portées contre lui, à l'instar de la note de quatre pages publiée par les républicains.

Selon la note, en septembre 2016, Christopher Steele, un ancien responsable des services de renseignement américains au Royaume-Uni, a admis qu'il « souhaitait désespérément que Donald Trump ne remporte pas la présidence » lors d'une conversation avec Bruce Ohr, un responsable du ministère de la Justice.

À l’époque, Steele enquêtait sur les liens de Trump avec la Russie pour le compte de Fusion GPS, une société basée à Washington qui avait également engagé l’épouse d’Ohr pour enquêter sur les allégations.

M. Christopher Steele. Photo :Images PA

Fusion GPS a été mandatée au printemps 2016 par un avocat représentant l'équipe de campagne d'Hillary Clinton et le Comité national démocrate pour mener des recherches sur Trump. Ce n'est qu'après avoir reçu des fonds des démocrates que Fusion GPS a engagé Steele.

Le mémo note que les responsables de l'application de la loi ont identifié Steele comme un informateur précieux dans une enquête pour corruption à la FIFA, mais n'ont pas informé le tribunal des opinions politiques de Steele à l'égard de Trump, affirmant que les « motivations anti-Trump » de Steele étaient « ignorées ou dissimulées ».

Les responsables de l'application de la loi affirment toutefois qu'ils s'appuient souvent sur les informations provenant de personnes ayant des griefs ou des désaccords pour commencer leurs enquêtes, mais les agents devront vérifier l'exactitude de toute déclaration avant de déposer une demande de surveillance.

Selon vnexpress.net
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