80e anniversaire de la fête nationale : une étape importante dans la construction et la protection de l’indépendance et de la souveraineté nationales

Chaque nation a le droit d'être fière de son indépendance, qui est aussi une fierté d'être sur un pied d'égalité avec les autres nations. Quelle que soit l'époque, la lutte pour l'indépendance et la souveraineté demeure le moteur du développement et de l'existence de chaque nation et de chaque peuple.

Au XXe siècle, le Vietnam était fier non seulement d'avoir conquis son indépendance du colonialisme, mais aussi d'avoir servi d'étendard au mouvement de libération nationale dans de nombreuses colonies à travers le monde. De la lutte pour l'indépendance en 1945 à l'œuvre de construction et de défense de cette indépendance, le peuple vietnamien a accompli un parcours glorieux, dont les traces se reflètent dans son histoire.

Le 2 septembre 1945, une étape marquante dans l'histoire de la nation vietnamienne

En 1858, les colonisateurs français envahirent le Vietnam, marquant le début de l'exploitation coloniale en Indochine. Face à la brutalité de cette exploitation et à leurs politiques, de nombreuses révoltes éclatèrent parmi la population, mais furent toutes réprimées avec la plus grande violence. Malgré cet échec, le mouvement patriotique insuffla un sentiment d'autonomie nationale et de force dans la lutte pour chasser les envahisseurs et reconquérir l'indépendance du pays.

Le désir d'un pays indépendant et libre, incarné par les mouvements Dong Du et Duy Tan, lancés par les intellectuels patriotes Phan Boi Chau et Phan Chau Trinh, a rallié de nombreux jeunes Vietnamiens patriotes à la cause de la libération du pays. Cependant, ce n'est qu'avec la fondation du Parti communiste vietnamien (3 février 1930), sous la direction de Nguyen Ai Quoc – Hô Chi Minh –, que la voie à suivre pour lutter pour l'indépendance nationale s'est dessinée.

Grâce à la direction éclairée du Parti communiste vietnamien, un grand nombre de Vietnamiens patriotes de toutes classes et de tous milieux, y compris des étrangers, ont été rassemblés pour s'unir et lutter côte à côte afin de chasser le colonialisme.

À travers les mouvements révolutionnaires de 1930-1931, 1936-1939 et 1939-1945, l'apogée fut la Révolution d'août 1945, formidable force de solidarité nationale. Portés par l'esprit « Même s'il faut brûler la chaîne de montagnes de Truong Son, nous sommes déterminés à obtenir l'indépendance nationale », « Qui a un fusil utilisera un fusil, qui a une épée utilisera une épée », les Vietnamiens se soulevèrent pour combattre les Français, chasser les Japonais et conquérir l'indépendance. Le 2 septembre 1945 marqua une étape historique pour le Vietnam : le pays accédait à l'indépendance.

Après près d'un siècle de colonisation par les colonialistes français et les fascistes japonais, notre peuple a souffert sous le joug du colonialisme, sous la torture et les chaînes. Le peuple annamite, autrefois sans patrie, est devenu, le 2 septembre 1945, maître d'un Vietnam indépendant. La volonté et le désir d'indépendance nationale de nombreuses générations de Vietnamiens, pendant près d'un siècle, ont enfin permis à la patrie vietnamienne d'obtenir une reconnaissance officielle : la République démocratique du Vietnam, premier État démocratique populaire d'Asie du Sud-Est.

L'accession au pouvoir lors de la Révolution d'août 1945 s'inscrit dans la continuité de la tradition historique de notre nation, notamment depuis le soulèvement de Ngo Quyen en 938, qui mit fin à près de mille ans de domination chinoise. La lutte pour l'indépendance et la souveraineté nationale constitue un fil conducteur de l'histoire du Vietnam, depuis la défaite des envahisseurs Han du Sud, Song, Yuan-Mongols et Ming… jusqu'aux colonialistes français et aux fascistes japonais du XXe siècle.

La volonté et le désir d'indépendance nationale de nombreuses générations de Vietnamiens depuis près d'un siècle ont finalement permis à la patrie vietnamienne d'obtenir une « carte d'identité » : le Vietnam a désormais un nom sur la carte du monde.

L'ère de l'indépendance nationale et du socialisme s'est ouverte sous Hô Chi Minh, période la plus glorieuse de l'histoire du Vietnam. Son influence fut considérable et a contribué à l'essor des mouvements de libération nationale des peuples colonisés en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Le modèle du mouvement pour l'indépendance et la souveraineté vietnamienne est devenu un étendard pour les mouvements de libération nationale à travers le monde, s'attaquant aux bastions du colonialisme et de l'impérialisme.

L'influence du mouvement d'indépendance au Vietnam revêt une profonde signification contemporaine, contribuant à promouvoir le mouvement révolutionnaire sur la voie socialiste et à enrichir et développer constamment la théorie marxiste-léniniste selon laquelle la révolution de libération nationale coloniale peut éclater et triompher avant la révolution prolétarienne dans la métropole.

Chasser les envahisseurs coloniaux et impérialistes

Le pays venait d'accéder à l'indépendance, mais devait faire face à d'innombrables difficultés et défis : ennemis intérieurs et extérieurs, famine et analphabétisme. Le budget de l'État était vide et, dans certaines régions, le gouvernement était encore aux mains de l'ennemi. L'indépendance de notre pays était menacée, comme si « mille livres ne tenaient qu'à un fil ».

Face à cette situation périlleuse, le Parti communiste indochinois a déterminé que la tâche immédiate et essentielle de la révolution était de maintenir le gouvernement révolutionnaire, d'éliminer les réactionnaires internes et d'améliorer les conditions de vie du peuple. Car le gouvernement est la question fondamentale de la révolution, fruit de la lutte acharnée de notre peuple depuis quinze ans. Quant au gouvernement, seul son maintien nous permettra d'accomplir les autres tâches de la révolution.

Pour maintenir le gouvernement révolutionnaire, le Parti et le président Hô Chi Minh mirent en œuvre des stratégies et des tactiques flexibles. Concernant le gouvernement, nous organisâmes rapidement des élections au suffrage universel, établissions un gouvernement officiel, promulguâmes une Constitution et fîmes construire une Assemblée nationale, un gouvernement, des organes élus et des organes administratifs à tous les niveaux. Sur le plan diplomatique, appliquant la politique de « faire la paix avec Tchang Kaï-chek pour combattre les Français », nous concédâmes 70 sièges à l'Assemblée nationale au gouvernement de Tchang Kaï-chek sans élection, puis nous « faisâmes la paix avec les Français pour expulser Tchang Kaï-chek du pays », afin d'éviter d'avoir à affronter plusieurs ennemis simultanément.

Sur le plan économique, la population entière fut mobilisée pour répondre à l'appel à la « Semaine d'or » et au « Fonds d'indépendance ». Ainsi, une semaine seulement après son lancement, le gouvernement parvint à collecter 370 kg d'or et plus de 60 millions de dongs. Sur le plan culturel, le mouvement d'« Éducation populaire » fut lancé pour lutter contre la faim, l'analphabétisme et l'envahissement étranger. Grâce à une série de mesures et de tactiques stratégiques judicieuses et novatrices du Parti et du président Hô Chi Minh, le gouvernement révolutionnaire et l'indépendance du pays furent maintenus malgré le siège, l'isolement et les sabotages ennemis. La force révolutionnaire fut consolidée et le pays tout entier était prêt à entrer dans la guerre de résistance.

Lorsque la résistance contre le colonialisme français éclata, le gouvernement révolutionnaire mobilisa les ressources humaines et matérielles nécessaires à la lutte. Du gouvernement aux localités, tant dans les zones libres que dans les zones temporairement occupées, il joua ce rôle en établissant une solide base arrière pour combattre directement l'ennemi et soutenir le front.

En maintenant le gouvernement révolutionnaire, la résistance contre les Français a mis en œuvre les forces de la guerre populaire : la mobilisation de tout le peuple, l'engagement global, la détermination à long terme et l'autonomie. Le développement de la résistance, de la défense à la contre-attaque, a progressivement déjoué le complot d'invasion des colonialistes français. L'échec de la campagne de Diên Biên Phu a contraint les colonialistes français à négocier à la conférence de Genève, où ils ont reconnu le Vietnam comme un pays indépendant, souverain et unifié et se sont engagés à retirer leurs troupes du Vietnam et de toute la péninsule indochinoise.

Depuis les accords de Genève de 1954, le Nord a conservé son indépendance, s'est développé sur la voie socialiste et est devenu une solide base arrière, soutenant le Sud dans la lutte contre les États-Unis et leurs sbires.

Le maintien de l'indépendance et de la souveraineté de la République démocratique du Viêt Nam a mobilisé les forces du régime socialiste du Nord pour permettre au Sud de combattre les Américains, et a constitué une large base de soutien international pour appuyer la résistance du peuple du Sud. Par conséquent, aucune victoire dans la guerre de résistance contre les Américains, et donc aucune victoire pour sauver le pays, n'aurait été possible sans le Nord socialiste.

Le Nord a parfaitement rempli son rôle de base arrière stratégique pour le Sud. L'indépendance et la souveraineté du Nord socialiste sont devenues l'étendard qui a rallié les forces, créant une puissance intérieure et internationale capable de vaincre les envahisseurs américains.

Construire et protéger l'indépendance et la souveraineté nationales

Depuis la victoire du 30 avril 1975, le pays était unifié et la nation tout entière s'était unie pour panser les plaies de la guerre et reconstruire le pays. Cependant, dans les faits, deux gouvernements coexistaient toujours : le gouvernement de la République démocratique du Viêt Nam et le gouvernement révolutionnaire provisoire de la République du Sud-Viêt Nam.

Afin d'unifier le pays, l'Assemblée nationale du Vietnam unifié s'est réunie à Hanoï du 24 juin au 3 juillet 1976 et a décidé que le nom national du pays serait la République socialiste du Vietnam. Elle a également unifié le drapeau, l'emblème, la capitale et l'hymne national. L'unité nationale après la guerre était essentielle pour mobiliser les forces de toute la nation afin de préserver les acquis de la révolution, l'indépendance, la souveraineté et l'unité nationale.

Après la guerre, notre pays a dû faire face à de nombreuses difficultés, notamment les graves conséquences du conflit et les difficultés socio-économiques dues à l'embargo américain. Depuis 1975, l'ennemi mène une guerre à la fois au sud-ouest et au nord du pays, menaçant directement son indépendance et sa souveraineté.

Afin de préserver chaque pouce du territoire sacré de la Patrie, en 1979, notre Parti, notre peuple et notre armée tout entiers ont vaincu deux invasions frontalières ennemies, protégeant ainsi l'intégrité du territoire, de l'espace aérien, des frontières, des mers et des îles de la Patrie. Une fois encore, l'indépendance et la souveraineté nationales ont été fermement défendues face aux complots visant à affaiblir le Vietnam.

Confrontée à deux guerres frontalières, l'économie subventionnée de notre pays a révélé certaines limites qui ont affaibli les forces productives et des rapports de production obsolètes, devenant ainsi des obstacles au progrès social.

La structure économique du pays est déséquilibrée, l'inflation atteint des sommets (en 1986, elle était de 774,7 %), la vie des gens est misérable, la faim sévit, la confiance du peuple envers le régime a diminué… Si cette situation perdure, elle affectera gravement la souveraineté nationale et le peuple.

Le renouveau national initié par le 6e Congrès du Parti est véritablement devenu une étape importante dans le cours historique de la nation.

L'histoire vietnamienne montre que, face à chaque difficulté, des innovations majeures émergent souvent. De la sous-traitance agricole à la décentralisation industrielle, ces exemples ont fourni au Parti des arguments scientifiques solides pour proposer, en 1986, une politique de rénovation globale et concertée.

La libération de la pensée issue du 6e Congrès national du Parti en 1986 est devenue la force motrice, éveillant toutes les ressources, tous les potentiels et toute la créativité du peuple vietnamien dans la protection de l'indépendance et de la souveraineté face aux défis et aux difficultés du pays qui menaçaient la sécurité de la nation.

La rénovation nationale initiée par le VIe Congrès du Parti a véritablement marqué une étape importante dans l'histoire du pays, contribuant à préserver son indépendance et sa souveraineté face à la vague de « révolutions de couleur » qui a déferlé sur l'Occident ces dernières années. La fidélité à l'idéal d'indépendance nationale, indissociable du socialisme, est devenue un enseignement fondamental de la révolution vietnamienne. Seule la voie socialiste permet de garantir la pleine protection de l'indépendance nationale.

Promouvoir en profondeur les relations bilatérales et multilatérales avec les pays et les partenaires.

Le succès de la rénovation du pays a permis de mobiliser toutes les ressources nationales et internationales. En particulier depuis 1994, date à laquelle les États-Unis ont levé l'embargo économique et normalisé leurs relations avec le Vietnam, et grâce à la politique d'ouverture aux pays de la communauté internationale, notre pays s'est progressivement intégré aux relations internationales.

En 2025, le Vietnam avait établi des relations diplomatiques avec 194 pays, signé 17 accords de libre-échange (ALE) avec la participation d'une soixantaine d'économies et participé à de nombreuses organisations régionales et internationales : ASEAN, ASEM, APEC, OMC…

Une intégration internationale profonde et ouverte a permis au Vietnam de se doter de ressources importantes pour la construction et la défense de la patrie. En particulier, l'intégration internationale dans les domaines politique, sécuritaire et de la défense a favorisé l'approfondissement des relations bilatérales et multilatérales avec les pays et partenaires.

Le Vietnam participe activement aux mécanismes de dialogue et de coopération en matière de sécurité aux niveaux régional et international, notamment à la Réunion des ministres de la Défense de l'ASEAN élargie (ADMM+), au Forum régional de l'ASEAN (ARF), au Dialogue de Shangri-La, ainsi qu'à de nombreuses autres initiatives multilatérales sur la sécurité traditionnelle et non traditionnelle, etc., promouvant constamment les principes de résolution pacifique des différends, défendant le rôle du droit international, renforçant le dialogue et instaurant une confiance stratégique entre les pays afin de contribuer au maintien de la paix.

Ces activités ont permis de renforcer la bonne volonté du Vietnam aux yeux de ses amis internationaux, en mobilisant des ressources pour réaliser les objectifs de développement socio-économique et de défense nationale.

Afin de protéger l'indépendance et la souveraineté dans le processus d'intégration internationale profonde, le Parti communiste vietnamien maintient fermement le point de vue consistant à combiner étroitement la force nationale avec la force de l'époque, en s'appuyant principalement sur sa propre force et la force intérieure du pays, en stimulant et en promouvant au maximum cette force intérieure et en tirant le meilleur parti des ressources extérieures.

En appliquant rigoureusement ce point de vue, les domaines économique, politique, socioculturel, de défense et de sécurité de notre pays garantissent toujours son autonomie, son autosuffisance et son auto-renforcement, sans jamais être dépendants, ni contraints ou dominés par des pays étrangers.

Construire et protéger l'indépendance et la souveraineté nationales est une tâche importante, régulière et continue du Parti, de l'État et du peuple, dans laquelle l'Armée populaire et la Sécurité publique populaire sont les forces centrales.

En matière de défense nationale, nous adhérons toujours à la politique de défense des « quatre non » : le Vietnam prône la non-participation à des alliances militaires ; le non-respect des alliances avec un pays pour combattre un autre ; le non-respect de l'autorisation donnée aux pays étrangers d'établir des bases militaires ou d'utiliser le territoire vietnamien pour combattre d'autres pays ; le non-recours à la force ou la menace de recours à la force dans les relations internationales ; ainsi, toutes les activités militaires, de la construction des forces armées au développement de l'industrie de défense, visent à protéger l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Patrie, mettant en œuvre la politique de défense du pays « précoce et à distance », avant même que le pays ne soit en danger.

Construire et protéger l'indépendance et la souveraineté nationales est une tâche importante, régulière et continue du Parti, de l'État et du peuple, dans laquelle l'Armée populaire et la Sécurité publique populaire sont les forces centrales.

Bien que la tâche de protéger l'indépendance et la souveraineté de la Patrie soit différente à chaque époque et à chaque étape historique, l'objectif constant reste de protéger fermement l'indépendance, la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de la Patrie, de protéger le Parti, l'État, le peuple, le régime socialiste, la culture et les intérêts nationaux.

À l'occasion du 80e anniversaire de la Révolution d'août, nous passons en revue les étapes importantes du processus de construction et de protection de l'indépendance et de la souveraineté de la République socialiste du Vietnam, afin que chaque Vietnamien croie toujours en cette indépendance, en soit fier et s'efforce de la construire et de la protéger comme s'il se protégeait lui-même.