Émeutes en France : « Gilets jaunes » – Qui sont-ils ? Il y a aussi des canailles !

December 3, 2018 19:22

S'il s'agissait simplement d'un groupe de personnes qui se débattaient réellement dans la vie et avaient besoin d'être entendues, les « Gilets Jaunes » n'auraient pas été aussi violents...

La colère des masses

Contrairement à tous les mouvements de rue précédents en France, les « Gilets jaunes » ne sont pas un mouvement politique ou syndical.

Aucun parti politique en France n'a le contrôle des « Gilets jaunes ». Aucun syndicat français, pourtant réputé pour son pouvoir de protestation (comme la CGT, la CFDT, FO), n'a non plus réussi à pénétrer et à contrôler les « Gilets jaunes ».

Les « Gilets Jaunes » refusent de politiser ou de syndiquer leurs actions.

Ils ont même refusé de montrer leur visage.

Les « gilets jaunes » n'ont pas de leader. Pas de porte-parole. Pas de devise.

Les « Gilets jaunes » n'ont aucun pouvoir de dialogue. Lorsqu'un individu ou un groupe se présente pour revendiquer leur représentation, il est immédiatement réprimé par la foule.

Les « Gilets Jaunes » sont, jusqu’à présent, un véritable mouvement de masse spontané, même s’il s’est quelque peu mélangé et groupé ces derniers jours et pourrait s’organiser plus étroitement dans les jours à venir en tant que véritable force.

Émeute à l'Arc de Triomphe - Paris

Une « France abandonnée »

Mais comment pourrait-on décrire un « Gilet Jaune » typique ?

La Fondation Jean Jaurès, l'un des principaux think-tanks de gauche en France, souligne trois caractéristiques marquantes des « Gilets jaunes » : des gens qui ont faim à la fin du mois, qui vivent à la campagne ou dans des petites villes.

C'est un rassemblement de personnes qui composent une autre France, pas à Paris ou à Lyon, en colère contre le sentiment d'être abandonnées, entourées de pauvreté et d'injustice sociale.

Lorsque le gouvernement français a introduit une politique d’augmentation des taxes sur l’essence, dans le but de lever plus d’argent pour financer une stratégie à long terme de transition vers des industries d’énergie verte, il ne s’attendait pas à ce que quelques dizaines de centimes d’augmentation par litre de carburant suffiraient à faire déborder la coupe de la colère.

Dans les zones rurales ou les petites villes de France, la voiture est quasiment le seul moyen de transport, surtout pour ceux qui doivent parcourir des centaines de kilomètres par jour pour aller et revenir du travail. Quelques dizaines de centimes de plus pour le carburant, c'est quelques dizaines d'euros de plus à la fin du mois. Pour ceux qui gagnent le Smic (1 153 euros après impôts, un montant en constante augmentation) ou les retraités qui vivent de quelques centimes, c'est un problème.

Plus grave encore, ces personnes constatent qu'au fil des ans, les impôts ont augmenté, les prestations sociales ont diminué, le pouvoir d'achat a diminué et leurs voix ont été de plus en plus ignorées et méprisées. Entre la France urbaine et la France rurale, la plus grande inégalité qui existe est celle de la « mobilité ».

Ici, la mobilité va des transports (hausse du prix du carburant, réduction des lignes ferroviaires interurbaines) aux opportunités. Depuis 2018, il est devenu de plus en plus difficile pour les étudiants des zones rurales et périurbaines d'intégrer les universités des grandes villes, car le logiciel Parcoursup crée un filtre géographique controversé qui privilégie parfois un étudiant moyen en ville au détriment d'un bon étudiant en banlieue ou à la campagne.

Et finalement, après des décennies de développement inégal, la richesse économique s’est accumulée dans les grandes agglomérations autour de Paris, Lyon, Toulouse… et a laissé derrière elle une France rurale vaste en territoire mais vide de richesses.

Tous ces complexes, ces frustrations, ces colères... n'ont pas été créés par le jeune président Emmanuel Macron mais ont été accumulés au fil des années par les présidents précédents Chirac, Sarkozy, Hollande.

Mais l'attitude arrogante et même insolente de M. Macron, considérée même comme « insolente » par les retraités, a progressivement fait dérailler la situation.

Le refrain « nous ne renoncerons pas à notre objectif » répété à maintes reprises ces derniers jours par M. Macron, Édouard Philippe… est perçu comme un défi méprisant au mouvement de protestation, qui, au fond, naît des frustrations et des revendications légitimes d’un grand nombre de Français.

Et maintenant, tout cela a une chance d’exploser.

Les « gilets jaunes » représentent désormais des groupes très divers : des salariés à bas salaires, des CDD, des retraités confrontés à une hausse de la CSG, des cheminots menacés de licenciement, des étudiants qui protestent contre la hausse des frais de scolarité et réclament une réforme de l’entrée à l’université.

La police française réprime des émeutes.

Les scélérats

Mais s’il s’agissait simplement d’un groupe de personnes qui se débattaient réellement dans la vie et avaient besoin d’être entendues, les « Gilets jaunes » n’auraient pas été aussi violents.

Les ravages survenus samedi à Paris reflètent un autre problème en France : la criminalité. Plus précisément, la criminalité en banlieue.

Ces gens sont appelés « casseurs » – « destructeurs ».

Dans toutes les grandes manifestations de rue en France, on trouve toujours des groupes de « casseurs » professionnels. Leur seul but, comme leur nom l'indique, est de détruire, piller et voler. Et pour se fondre dans la foule, ils portent bien sûr des « Gilets Jaunes ».

Ces « casseurs », alliés à des groupes d’extrême droite ou d’extrême gauche, et parfois même à des groupes « black bloc » (spécialisés dans les masques noirs)… sont les principaux responsables des violences.

Ce sont des opportunistes, des scélérats et des vauriens.

Quand les Français sont mécontents, ils se joignent au vandalisme. Quand ils sont heureux, comme lors de la célébration de la victoire de la Coupe du monde 2018, ils vandalisent aussi. Ils pillent, cambriolent, ou simplement s'en prennent à la police pour le plaisir.

Bien sûr, les « casseurs » ne tombent pas du ciel. La plupart sont des jeunes chômeurs, pauvres et issus de banlieues, toujours prêts à commettre des délits pour quelques sous. Les plus arrogants, comme on l'a vu avec les affaires Charlie Hebdo ou Bataclan…, deviennent des terroristes.

Il s’agit en fait d’une autre maladie grave de la France, lorsque l’injustice sociale, la pauvreté, les conflits culturels et religieux créent un autre monde dans les banlieues – celui du crime.

Lorsque même des enfants de 12-13 ans participent à des actes de vandalisme, de pillage et de vol, aucune raison ni aucune indignation sociale ne peut le justifier.

Ces voyous sont différents des « Gilets Jaunes » vraiment en colère, mais ils sont désormais intégrés. C’est ce qui fait que les « Gilets Jaunes » sont si rapidement ostracisés par le peuple français, même si leur soutien aux « Gilets Jaunes » n’a cessé d’augmenter au cours de la semaine dernière.

Mais en réalité, à l'heure où l'Arc de Triomphe est également vandalisé, le plus grand défi pour tous les Français en général, du peuple aux politiques, n'est plus l'histoire du prix de l'essence, du faible pouvoir d'achat ou de l'injustice sociale... mais la nécessité de mettre fin immédiatement à la vague de violence.

La France ne peut pas connaître un autre samedi d'émeutes, si elle ne veut pas recréer une Révolution dont même les initiateurs n'avaient aucune idée.

Tổng thống Pháp quay cuồng chống chọi cuộc khủng hoảng “áo vàng”

Le président français peine à gérer la crise des « gilets jaunes »

(Baonghean) - Ces derniers jours, le centre de la capitale française, Paris, est tombé dans les troubles les plus graves depuis 1968. On peut dire que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase après une série de jours de protestations de la part de la population et des factions contre les politiques du président Emmanuel Macron liées aux prix du carburant, aux augmentations des retraites et au salaire minimum.

Selon vov.vn
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