Protégez votre enfant du « plus grand ennemi de l’homme »

Le Phuong Hoa January 24, 2019 09:40

Parmi les 14 commandements du Bouddha, le premier est : « Le plus grand ennemi, c’est soi-même. » Cette courte phrase résume tous les problèmes de la vie humaine et résume toutes les philosophies, de l’Antiquité à nos jours.

Les enfants sont innocents et purs dès leur plus jeune âge, voyant tout comme beau, sans préjugés ni jugement. Puis, en un clin d'œil, nous voyons soudain apparaître un « adulte » avec toutes sortes de problèmes.

Alors, quand suis-je devenu mon propre ennemi ? Quel genre de moi suis-je ?

L'égo est le plus grand ennemi de la vie humaine. Les enfants grandissent, commencent à prendre conscience de leur « je », mais la plupart ne sont pas guidés pour construire un « je » juste et bon. Un système hérité d'une société ancienne, encore fortement hiérarchisé et évaluant les individus en fonction de leur position sociale, de leur argent et de leurs diplômes (généralement le système éducatif axé sur la réussite), a chaque jour davantage alimenté cet égo.

Je suis ceci, je suis cela. J'ai ceci, j'ai cela. Moi, moi, moi… Cet égo est la source de toute souffrance. Plus l'arbre est grand, plus son ombre est longue. Plus je réussis, plus je suis riche, plus je suis talentueux… plus l'arrogance, la peur et le désir sont profonds, si profonds qu'ils sont méconnaissables.

Bảo vệ con khỏi “kẻ thù lớn nhất của con người”
Les enfants sont innocents et purs dès leur plus jeune âge, voyant tout comme beau, sans préjugés ni jugement.

Hier, ma chère sœur a déclaré : « Si je n'avais pas eu cette maladie d'aimer étudier et lire depuis mon enfance, j'aurais été vendeuse de légumes toute ma vie… ». Je le pense aussi, comme beaucoup d'autres. En première, j'adorais coudre. Mon père m'a dit que si j'échouais à l'examen d'entrée à l'université, je devrais devenir couturière. On dit toujours ça à nos enfants, j'ai aussi dit à mes enfants : « Regardez-moi, si je n'avais pas étudié, je ne serais pas comme ça aujourd'hui, mais je devrais travailler… »

De tels mots ont involontairement affecté l'ego de l'enfant. Au début, il avait peur. Peur que je ne sois pas belle, pas douée pour les études, pas obéissante, pas aimée, pas respectée… alors il a fait de son mieux.

L'histoire raconte que s'il grandit et devient beau, intelligent, bon, aimé… il nourrira un ego arrogant (« Je suis intelligent, beau, bon…). Qu'arrivera-t-il à ces enfants ? L'arrogance. Oh, c'est moi, je suis meilleur que les autres. Je méprise secrètement ceux qui sont moins bien lotis (et je crains ceux qui sont mieux lotis). Mais derrière tout cela se cache une peur immense.

La peur de ne pas être assez jolie/bonne/sympa… alors une seule mauvaise note, un seul bouton… l'empêchait de dormir. J'ai vu trop d'enfants stressés juste à cause d'un 8 en maths ou d'une cicatrice sur la main.

Une autre histoire raconte qu'au moins 80 % des enfants ne seront pas assez bons, assez beaux ou assez obéissants. Ce cas n'est pas moins grave. Ils sont constamment critiqués et évalués. Ils seront craintifs, indifférents, secrètement résistants, se sentiront inférieurs…

Tout le monde sait tout cela. Mais tout le monde fait semblant de l'ignorer. Après sept ans de consultation auprès d'innombrables enfants et adultes, je suis triste de constater que les traumatismes psychologiques profonds de l'enfance et de l'école ne disparaissent pas avec l'âge ; au contraire, ils affectent la vie humaine dans tous ses aspects : relations sociales, carrière, joie de vivre, amour, santé, rapport à la nature et à l'environnement…

Revenons à l'histoire de la raison pour laquelle je n'aime pas que ma fille soit douée pour les études. Parce que je perçois clairement sa motivation. Petite, sa sœur aînée était plutôt brillante et, lorsqu'elle sortait, elle était constamment hantée par les gens qui la comparaient à sa sœur aînée et à sa mère (ce que je déteste vraiment et auquel je réagis toujours vivement). Malgré les encouragements de sa mère, elle a quand même développé un complexe d'infériorité, pensant qu'elle n'était pas aussi « belle et sage » que sa sœur aînée et sa mère.

Puis elle a découvert que sa sœur n'était pas bonne à l'école, surtout en maths. Inconsciemment, elle s'est lancée dans une course contre la montre pour devenir la meilleure de la famille dans un domaine précis. Elle s'est alors lancée à corps perdu dans ses études pour être « bonne en tout », même si elle n'aimait pas du tout étudier ces matières. Puis, petit à petit, ses notes sont devenues sa marque de fabrique ; elle était fière d'elle, d'être une bonne élève, une sportive, grande, belle, élégante…

J'ai observé ma fille en première année de lycée. Les signes de stress sont devenus évidents, ainsi que ceux d'un ego surdimensionné, chez ma fille, autrefois si innocente et si charmante. J'ai compris clairement que derrière tout ce faste se cachait un danger imprévisible pour elle dans les années à venir, une souffrance psychologique que je ne voulais pas qu'elle affronte.

C'est pourquoi j'ai passé beaucoup de temps à parler à mon enfant du sens des études, de la vie dans ce monde, de la préciosité du temps, de la santé, de l'intelligence, des émotions... J'avais prévu un jour de laisser mon enfant prendre une année sabbatique pour retrouver un équilibre.

Il n’y a rien de mal à être un bon élève, mais attention aux pièges qui se cachent derrière ce comportement.

Élever des enfants n’est pas une question de quelques années, mais élever des enfants, c’est avoir une vision pour toute une vie.

L'Ego sera votre grand ami, s'il s'agit du véritable Ego, et non de l'Ego nourri des déchets des fausses croyances.

Selon vietnamnet.vn
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