Le secrétaire américain à la Défense affirme que Poutine est « lent d'esprit et peu fiable »
Jim Mattis a critiqué la saisie de navires de guerre ukrainiens par la Russie, affirmant que le pays violait les accords internationaux.
Le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis. Photo :Reuters. |
Interrogé sur la question de savoir si les relations entre Washington et Moscou étaient devenues plus tendues depuis qu'il a pris la tête du Pentagone l'année dernière, le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a déclaré que la situation s'était aggravée.
« Le président Poutine est manifestement lent à apprendre. Il ne se rend pas compte que ce qu'il fait suscite en réalité la haine contre son propre peuple. »Reutersa cité Mattis le 1er décembre, faisant référence au tir et à la capture par la Russie de trois navires de guerre ukrainiens dans la mer Noire le 25 novembre.
« Nous voyons Poutine violer les accords internationaux. Nous avons affaire à un homme à qui on ne peut pas faire confiance », a ajouté Mattis. Ses commentaires font suite à l'annulation par le président Donald Trump d'une rencontre avec son homologue russe lors du sommet du G20 en Argentine, au motif que « les navires et les marins ukrainiens n'ont pas été libérés ».
Le secrétaire Mattis a également accusé la Russie de continuer à s'ingérer dans les élections de mi-mandat américaines. « Poutine s'est une fois de plus mal comporté lors de nos élections du mois dernier. Nous continuons de constater leurs efforts en ce sens », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu'il prendrait toutes les mesures nécessaires pour protéger la démocratie américaine.
Les agences de renseignement américaines ont conclu que la Russie s'était ingérée dans l'élection présidentielle américaine de 2016, semant la discorde pour accroître les chances de victoire de Trump par le biais d'une campagne de propagande et de cyberattaques visant la candidate démocrate Hillary Clinton. Le procureur spécial Robert Mueller enquête sur les liens entre la Russie et l'équipe de campagne de Trump, bien que Moscou nie ces allégations et que Trump ait insisté sur l'absence de collusion.
À l'approche des élections de mi-mandat du 6 novembre, des responsables américains ont accusé la Russie de tenter à nouveau d'influencer le scrutin. En octobre, le parquet a inculpé un ressortissant russe pour avoir prétendument financé un plan soutenu par le Kremlin visant à mener une « guerre de l'information » contre les États-Unis, notamment pour influencer les élections de mi-mandat.