La loterie n’est pas créative !
(Baonghean.vn) - Le tirage au sort est une forme de sélection aléatoire, sans parti pris ni favoritisme : tirage au sort pour diviser des groupes sportifs, tirage au sort pour diviser des parties, tirage au sort pour gagner des prix dans des jeux, des loteries,...
Il existe des anecdotes amusantes sur les tirages au sort : pendant la période des subventions, une personne sur quatre pouvait acheter un morceau de tissu de soie pour confectionner des pantalons. À l'époque, c'était un tissu très rare et précieux, et tout le monde voulait l'acquérir. Par souci d'objectivité, on envoyait quelqu'un d'extérieur au groupe pour tirer au sort. Dans un groupe, un rusé s'entendit avec le tireur et tira un « oui » que le vieil homme garda en main, tandis que les quatre autres étaient tous « non ». Les trois autres personnes, nerveuses et anxieuses, s'affairèrent à ouvrir leurs lots après le tirage. Le « vieil homme rusé » fit semblant de suivre et de demander à chacun. Finalement, le « plus indifférent » prit le tissu ! Dans une équipe de production, il y avait une personne avide, souvent enthousiaste à l'idée de tirer au sort et de distribuer les lots. Ce jour-là, elle fit également semblant d'être très objective, tirant au sort et en distribuant les lots avec enthousiasme. Lorsqu'elle ouvrit les lots, elle fut ravie d'obtenir le plus gros tas de paille. Tout le monde était « content », sous le tas de paille se trouvaient deux puits qui avaient été installés en secret par des types « espiègles » !
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Publicité de tirage au sort pour inciter les clients à acheter des produits. Illustration photo Internet. |
Récemment, à Hanoï, on a entendu parler d'un tirage au sort pour l'inscription des enfants dans les écoles maternelles publiques – un événement rare et regrettable, mais néanmoins compréhensible pour la société lorsque les écoles publiques sont surchargées ; les enfants restants fréquentent toujours des écoles privées. Un tirage au sort a également été organisé pour vérifier l'honnêteté des déclarations de patrimoine des fonctionnaires, ce qui a suscité l'indignation de la population !
Je me souviens encore, sur le forum de l'Assemblée nationale, qu'un délégué avait utilisé la « méthode d'élimination » pour « affiner » et identifier les personnes corrompues de manière très convaincante : d'abord, il fallait qu'elles soient membres d'un parti, puis membres d'un parti, mais qu'elles aient du pouvoir, un statut et soient responsables de domaines « sensibles »… Bien sûr, toutes les personnes ayant du pouvoir, un statut et travaillant dans des domaines « sensibles » ne sont pas corrompues. Pour savoir qui est corrompu, il faut demander une inspection, un examen, une supervision…
Les personnes non corrompues sont honnêtes et bienveillantes. Elles s'acquittent de leurs fonctions et tâches, mettent tout leur cœur, leur talent et leur sens des responsabilités au service du pays et du peuple. Elles sont non seulement disposées à divulguer et à faire preuve de transparence sur leurs revenus et leur patrimoine, mais aussi tenues de le faire. Elles ont une très haute estime d'elles-mêmes et ne veulent pas que la population perçoive à tort la corruption des responsables. Si seulement chacun faisait preuve d'honnêteté, digne d'un véritable fonctionnaire et membre du parti, déclarait précisément ses biens et acceptait de se soumettre volontairement à un contrôle, considérant cela comme une preuve de son honnêteté, sans avoir à rester passif et à craindre le tirage au sort, ce serait formidable !
Au contraire, certains cadres et membres du parti profitent de leur position et de leur domaine d'activité à des fins cupides et lucratives. Certains déclarent sans problème, mais lorsqu'ils sont impliqués dans des affaires de corruption, on découvre qu'ils possèdent d'énormes fortunes. Il est intéressant de noter qu'ils ont mille et une façons de « déguiser » ces richesses : ils prétendent parfois provenir de l'élevage de porcs, de la vente de balais, de la conduite de motos-taxis, etc. Ils légalisent des maisons et des terrains au nom de leurs épouses, maris et enfants, d'une valeur pouvant atteindre des dizaines, voire des centaines de milliards de dongs, sans parler des terres, maisons et autres biens. Certains ont des pères et mères octogénaires qui possèdent encore des « maisons ». Ils ont des enfants qui étudient à l'étranger et possèdent des actions que même les entreprises ont du mal à suivre. Ces réalités ne sont pas inconnues de tous. Quand les dirigeants font des suggestions, ils les accusent de « provoquer des désunions internes », quand les subordonnés les soulèvent, ils les répriment, quand les gens « habitent loin », leurs plaintes ne sont pas entendues, mais ils « attisent aussi les flammes »...
Si tous les cadres, membres du parti et fonctionnaires vivent décemment et avec aisance, il n'est pas nécessaire de procéder à un tirage au sort pour vérifier les biens. Si cela ne peut être fait immédiatement, il est alors possible de procéder par titre : les dirigeants s'en chargent d'abord, les subordonnés ensuite, tel secteur d'abord, tel autre ensuite. Tout le monde devra sûrement s'y conformer, et la population sera ravie.
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Illustration Internet. |
Il est notoire que dans les pays développés, la gestion des revenus et du patrimoine des fonctionnaires, y compris des hauts dirigeants, est très claire, publique et transparente. Nombre d'entre eux possèdent encore des biens modestes. Le Premier ministre britannique Cameron loue encore une maison, le Premier ministre japonais Shinzo Abe fait toujours la queue comme tout le monde en public, le président américain à la retraite Obama écrit encore des livres et prononce des discours pour accroître ses revenus… Mais ils sont sociables et respectés par la population.
Les connaissances des citoyens s'améliorent sans cesse. L'amélioration de la vie de chaque citoyen se traduit par une amélioration de celle des cadres. L'idée d'égalisation des revenus et des biens doit être quasiment la même pour tous. De nombreux cadres dynamiques, créatifs et talentueux tirent non seulement leur revenu de leur salaire, mais peuvent également bénéficier d'autres sources de revenus légitimes.
La lutte contre la corruption et les pratiques néfastes a donné des résultats très encourageants ces dernières années, et la population y est très favorable. La déclaration et la vérification des revenus et du patrimoine des fonctionnaires et des membres du parti sont absolument nécessaires. Il convient de considérer cette tâche comme une tâche régulière et normale, qui doit être menée volontairement, démocratiquement, publiquement et sérieusement.