Des hauts fonctionnaires exemplaires auront un impact positif sur la lutte contre la corruption

November 28, 2016 06:43

Après la 4e Conférence centrale du 12e mandat, il est clair que certains des plus hauts fonctionnaires ont donné l’exemple, créant un impact positif sur la lutte contre la corruption.

La dégénérescence s'est accumulée au cours de plus de 30 ans de rénovation.

Ông Nguyễn Túc, Chủ nhiệm Hội đồng Tư vấn Văn hóa - xã hội, Ủy ban Trung ương MTTQ Việt Nam
M. Nguyen Tuc, président du Conseil consultatif culturel et social du Comité central du Front de la patrie du Vietnam

S'adressant au journaliste de VOV.VN, M. Nguyen Tuc, président du Conseil consultatif culturel et social du Comité central du Front de la patrie du Vietnam, a déclaré que pour contrôler le pouvoir, les agences de l'État ne suffisent pas à elles seules, mais doivent avoir des personnes pour superviser.

PVCertains pensent qu'en l'absence de solutions plus profondes et plus radicales, la mise en œuvre de la résolution 4 du XIIe Comité central reviendra facilement à la résolution 4 du XIe Comité central, une bonne résolution, mais peu efficace une fois mise en œuvre. Êtes-vous d'accord avec cette opinion ?

Monsieur Nguyen Tuc:Nous devons savoir que le problème de la dégénérescence et de la corruption s’est accumulé depuis le début du processus de rénovation, lorsque nous avons accepté le développement d’une économie multisectorielle selon un mécanisme de marché sous gestion de l’État.

Lors du 6e Congrès, notre Parti a procédé à une rénovation. Au 7e Congrès, le Parti a reconnu que certains responsables au pouvoir avaient dégénéré et évolué ; au 8e Congrès, il a constaté que plusieurs responsables au pouvoir avaient dégénéré et évolué. Au 9e Congrès, un nombre important de responsables au pouvoir avaient dégénéré et évolué. Au 10e Congrès, le projet de résolution prévoyait de supprimer l'expression « pas petit », mais après mûre réflexion, il a été jugé impossible de la supprimer. Aux 11e et 12e Congrès, l'expression « pas petit » n'avait pas été supprimée. Ainsi, notre Parti a pris conscience du problème de dégénérescence et d'évolution accumulé au cours de 30 ans de rénovation.

Je pense que dans le processus de mise en œuvre de la 4e Conférence centrale du 11e mandat, notre Parti a fait beaucoup de travail, mais en raison de l'état de dégénérescence qui s'est accumulé au fil des années, les gens ont le sentiment que le travail qui a été fait par rapport au travail restant n'est pas grand-chose.

Lors de la tenue de la 4e Conférence centrale du 11e mandat, notre Parti a alerté tous les citoyens sur la nécessité de punir la corruption et la dégénérescence. Concrètement, le Comité central de direction anti-corruption a porté huit affaires majeures devant le 12e Congrès national du Parti ; il a mis en garde et appliqué une série de mesures à tous les niveaux, obligeant de nombreux cadres dégénérés à quitter le Parti et à être sanctionnés par la loi. Je pense que les premières mesures prises récemment ont montré que notre Parti a déployé de grands efforts, même s'ils n'ont pas encore répondu aux attentes de la population. L'opinion publique souhaite agir plus rapidement, plus fermement et plus résolument, notamment au sommet.

Après la 4ème Conférence Centrale du 12ème mandat, nous pouvons clairement constater le comportement exemplaire de certains responsables au plus haut niveau créant une influence positive sur la campagne anti-corruption.

PV:Comme vous venez de le dire, ce n'est pas que nous ne l'avons pas encore fait, mais que nous ne l'avons pas suffisamment bien fait. Quelle en est la raison, selon vous ?

Monsieur Nguyen TucJe me souviens encore que notre génération avait déjà appliqué les résolutions 72 et 228 du Politburo et du Secrétariat sur la lutte contre la corruption. Cependant, en résumé, on disait encore « il suffit de frapper du haut vers le bas ». L'opinion publique, les citoyens et les membres du parti veulent agir du haut vers le bas, exigeant que les plus hauts échelons soient exemplaires, ce n'est qu'ensuite que les échelons inférieurs suivront.

Les actions de nombreux hauts dirigeants récemment, en particulier du Premier ministre Nguyen Xuan Phuc, telles que l'insistance du Premier ministre à ne pas changer de voiture ; ou la directive du Premier ministre exigeant que les provinces et les villes participant aux délégations de travail locales des dirigeants du gouvernement n'utilisent pas plus de 3 voitures, les vice-ministres et les membres inférieurs, ainsi que les autres membres participant à la délégation de travail, utilisent des voitures partagées organisées par le Bureau du gouvernement ; de telles actions et directives du chef du gouvernement, bien que modestes, peuvent être considérées comme une manifestation d'apprentissage et de suivi de l'Oncle Ho.

Les gens s’attendent à ce que les dirigeants fassent la même chose, et leurs subordonnés devront alors suivre sans qu’on leur dise.

Je me souviens qu'autrefois, 23 cadres du Politburo, tels que Ton Duc Thang, Nguyen Luong Bang et Hoang Quoc Viet, menaient une vie exemplaire. Leurs femmes et leurs enfants n'avaient pas le droit de toucher aux normes de l'État. Certains membres du Politburo avaient droit à 8 kg de viande, qu'ils rendaient à l'État s'ils ne la consommaient pas. Ces actions ont eu un impact considérable sur l'opinion publique de l'époque.

Bien que la société actuelle soit très différente du passé, à mon avis, les dirigeants et les membres du parti devraient s'inspirer du mode de vie de l'Oncle Ho pour montrer l'exemple à leurs subordonnés et inspirer le peuple. L'opinion publique est mécontente de l'utilisation excessive des fonds publics à des fins personnelles par de nombreux fonctionnaires, alors que le pays est encore pauvre. Chaque société a ses propres règles, en temps de guerre comme en temps de paix. En temps de guerre, la règle est que tout est pour le front, tout est pour la victoire, et que l'égoïsme doit obéir à soi-même. Mais dans la société actuelle, si l'égo et le moi ne sont pas harmonieusement résolus, le pays ne pourra pas se développer.

La racine du problème de la dégénérescence réside dans le fait que certains dirigeants au pouvoir ont privilégié leur ego, utilisant leurs intérêts personnels pour servir leurs propres intérêts. Conséquence du développement d'une économie multisectorielle, l'économie de marché a eu un impact considérable. Un grand nombre de cadres et de membres du parti ne peuvent maintenir les qualités des communistes, qui se soucient du peuple avant de se soucier d'eux-mêmes. La population est donc mécontente, et des cadres et des membres du parti intègres réagissent.

Il est vrai que, malgré les efforts considérables déployés par le Parti, il n'a pas rempli les conditions requises, ce qui laisse penser qu'il n'a pas fait grand-chose. Par conséquent, la mise en œuvre de la résolution 4 du XIIe Comité central doit être plus drastique, plus forte et plus large pour espérer être efficace.

Accepter de retirer « l'ulcère » pour que tout le « corps » puisse être en bonne santé

PV:L'une des raisons pour lesquelles la mise en œuvre de la résolution 4 du XIe Comité central n'a pas été très efficace est que nous parlons beaucoup, mais agissons peu. Que pensez-vous de ce commentaire ?

Monsieur Nguyen TucJe suis d'accord avec l'observation selon laquelle la mise en œuvre de la résolution de la 11e session du Comité central a permis de nombreuses avancées, mais n'a pas été à la hauteur des attentes. On a beaucoup parlé de choses, mais on n'a pas vraiment réussi, et il y a même des choses qui ont été évoquées, mais qui n'ont pas été réalisées. C'est là l'obstacle qui inquiète la population et les membres du parti. Cela peut aussi être dû à des circonstances objectives, mais c'est principalement dû à la direction.

Les personnes présentant quelques croûtes, traitées rapidement et sans délai, ne se propageront pas. Autrement dit, sans mesures extrêmement fortes, il sera impossible de remédier à la situation. À mon avis, nous devons prendre des mesures drastiques, avec force, à grande échelle, à titre expérimental et rigoureusement, sans craindre de perdre du personnel, car certains affirment que si les cadres sont disciplinés, qui travaillera ? Je n'en suis pas convaincu. L'intelligence et la conscience politique de la population sont désormais très élevées, sans parler de l'équipe de cadres. Notre Parti ne manque pas de cadres et de membres purs, exemplaires et qualifiés. Nous devons accepter de perdre un nombre important de cadres dégradés afin que l'ensemble du « corps » puisse être sain.

PV:La reconnaissance par le Parti des signes de dégradation idéologique, morale et du mode de vie d'un certain nombre de cadres et de membres est considérée comme fondamentale. Selon vous, quelles solutions sont nécessaires pour prévenir efficacement cette situation ?

Monsieur Nguyen TucÀ mon avis, cette fois, le Comité central a systématisé les manifestations de l'autotransformation et de l'autoévolution ; il a systématisé et concrétisé les manifestations de la dégénérescence et du changement. C'est fondamentalement suffisant.

Lors du 7e Congrès, le Comité central a reconnu la présence de nombreux membres et cadres corrompus du Parti, concentrés dans les douanes, la police et les impôts ; lors du 8e Congrès, ce phénomène s'était étendu à la finance, à la banque et à l'agronomie ; lors du 9e Congrès, des cadres corrompus étaient présents au sein du gouvernement central, de l'Office du gouvernement, du Parquet et de la Cour ; lors du 10e Congrès, le phénomène s'était encore plus répandu. Face à cette situation, il est nécessaire de préciser, de dénoncer et de dénoncer, mais sans une action résolue, centrée sur les points clés et rigoureuse, on risque de sombrer dans la désorientation, ce que l'on appelle « battre le tambour et abandonner le bâton ».

Dans cette quatrième résolution centrale, le Secrétaire général a donné des instructions directes. Mais pour l'aider, outre les six affaires clés jugées d'ici la fin du premier trimestre 2017, le Comité central doit traiter plusieurs affaires au niveau provincial afin de susciter un mouvement général. Si seuls quelques cas majeurs sont traités au niveau central, les habitants des localités penseront que la corruption n'existe qu'au sommet. Si plusieurs affaires provinciales sont jugées parallèlement aux affaires clés au niveau central, cela créera un climat d'enthousiasme parmi la population, qui saura que le Comité central agit réellement, et non pas seulement pour le spectacle, contribuant ainsi à inciter les individus aux idées corrompues, dégénérées et distantes à se modérer. Ceux qui ont « trempé les pieds dans la boue » devront se dénoncer volontairement. De nombreux pays, dont la Chine, ont adopté cette pratique : ils tuent autant que les mouches.

Nous pouvons tirer des leçons de cette approche, en travaillant à la fois au niveau central et local, de bas en haut, en ne laissant aucune place aux individus corrompus.

Il faut susciter la force et le patriotisme du peuple.

PVLa réalité montre que personne n'ose critiquer les personnes au pouvoir, ce qui entraîne une dégradation croissante de la situation de nombreux cadres et membres du parti. Selon vous, quelles solutions permettent de contrôler le pouvoir ?

Monsieur Nguyen TucCeux qui s'expriment à la radio et critiquent la corruption dans les journaux sont pour la plupart des cadres retraités et des membres du parti. Pour contrôler le pouvoir, les agences d'État ne suffisent pas à elles seules ; il faut des personnes pour les superviser. Je me souviens qu'Oncle Ho avait un jour conseillé aux forces de police : « Même avec cinquante ou soixante-dix 000 policiers, ce n'est encore que bien peu comparé aux forces populaires. Nous devons avoir des dizaines de millions d'yeux, d'oreilles et de mains. »

Dans la lutte contre la corruption, nous n'avons pas mobilisé la force populaire. Les ministres de la Sécurité publique, de Mai Chi Tho à Bui Thien Ngo, en passant par Le Minh Huong, ont tous affirmé que 93 à 95 % des affaires importantes sont découvertes par la population, puis les journalistes interviennent et les révèlent, et ce n'est qu'ensuite que la police ouvre une enquête.

J'ai évoqué ce problème à maintes reprises, car nous n'avons pas mobilisé la population. Si nous parvenons à la mobiliser pour qu'elle participe à la lutte contre la corruption, les résultats seront certainement bien meilleurs. La corruption se répercute ensuite sur nos quartiers. Les changements qu'elle apporte à nos quartiers ne peuvent être cachés à la population.

Je pense que notre plus grande faiblesse en matière de leadership et de direction réside dans notre incapacité à susciter la force et le patriotisme du peuple. Si nous y parvenons, les aspects négatifs au sein de la population seront également limités.

En résumé, nous devons prêter attention à trois points : premièrement, les dirigeants à tous les niveaux doivent montrer l'exemple et appliquer correctement les mesures. Deuxièmement, il est nécessaire de mettre en place un mécanisme de supervision. Troisièmement, nous devons mobiliser la population pour qu'elle participe, susciter sa force et son patriotisme, ainsi que son mécontentement face à la décadence actuelle. La combinaison de ces trois facteurs crée une nouvelle force globale pour résoudre le problème.

PV:Merci monsieur./.

Selon VOV

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