Gros plan sur des structures militaires chinoises illégales construites sur le récif de Chau Vien
Parmi les sept récifs que la Chine a occupés de force au Vietnam entre 1988 et 1989, le récif de Chau Vien est l'entité sur laquelle la Chine s'est attachée à construire la plus grande île artificielle de Truong Sa, depuis fin 2013.
Le récif de Chau Vien est un récif corallien appartenant à l'archipel de Truong Sa (Khanh Hoa, Vietnam). Avec le récif de Dong, le récif de Tay et le récif corallien de l'île de Dong Truong Sa, ils forment un ensemble de récifs que les navigateurs internationaux appellent les « récifs de Londres ».
D'importants projets construits illégalement par la Chine sont en cours depuis fin 2015. PHOTO : MAI THANH HAI |
La plage rocheuse d'origine s'étend sur près de 6 km de long, selon un axe est-ouest, pour une superficie de 8 km². À l'exception de quelques rochers s'élevant au nord à une hauteur de 1,2 à 1,5 m au-dessus du niveau de la mer, la majeure partie de la plage rocheuse de Chau Vien est submergée.
Depuis fin 2013, la Chine a envoyé des dizaines de grands navires de transport, des machines et des équipements pour draguer, récupérer et agrandir le récif, qui est devenu bien plus grand.
Fin 2014, la Chine a continué d'envoyer des ingénieurs et des ouvriers pour construire des systèmes d'infrastructures, des aéroports, des ports, et surtout des travaux pour assurer le fonctionnement des systèmes radar à haute fréquence, le contrôle du trafic aérien, les communications, etc.
Le phare est la plus haute structure sur le rocher. PHOTO : MAI THANH HAI |
De nombreux systèmes radar sont utilisés à des fins militaires, de défense aérienne et de contrôle de vol. PHOTO : MAI THANH HAI |
Fin mai 2015, le ministère chinois des Transports a lancé la construction et mis en service, le 9 octobre 2015, deux phares : Huayang et Chigua sur le récif de Chau Vien. Le phare de Huayang est cylindrique, haut de 50 m. Le phare de Chigua est cylindrique, avec une structure en béton armé, et brille dans une portée de 22 milles nautiques avec un cycle de clignotement de 8 secondes.
Plus récemment, le 3 mai 2016, le navire de débarquement Kunlun 998 de la marine chinoise a amené une troupe d'art naval composée de centaines de personnes pour se produire devant les soldats et les ouvriers du bâtiment chinois en service sur le récif de Chau Vien.
Poste de commandement et radar haute fréquence. PHOTO : MAI THANH HAI |
Actuellement, l'expansion et la construction de nouvelles structures sont toujours en cours, et la zone du récif de Chau Vien pourrait s'agrandir encore à l'avenir. Étant donné la grande taille de l'île et ses nombreuses structures spécifiques, la Chine a déployé divers types de navires de guerre, de navires garde-côtes et de bateaux de pêche en fer pour se protéger des navires étrangers qui s'approchent. S'ils dépassent la zone de protection de 20 km, les navires chinois se précipiteront pour les percuter et les bloquer.
Des bâtiments sont encore en construction à côté de la tour radar. PHOTO : MAI THANH HAI |
Lors d'un voyage de travail à Truong Sa fin mai et début juin 2016, les journalistes du journal Thanh Nien ont enregistré de nombreuses images des constructions illégales construites par la Chine sur le récif de Chau Vien.
Certains pêcheurs vietnamiens pêchant sur l'île de Da Dong A (l'île vietnamienne la plus proche de Chau Vien) ont déclaré que s'ils s'approchaient davantage, la partie chinoise enverrait des vedettes rapides pour les repousser et les soldats sur les bateaux pointeraient des armes sur eux et les menaceraient...
Système d'antenne pour l'émission et la réception, l'écoute clandestine PHOTO : MAI THANH HAI |
Quelques constructions au sud du rocher de Chau Vien. PHOTO : MAI THANH HAI |
Soldats sur l'île de Dong A en service à la tour d'observation. |
Selon TNO