Une enseignante s'accroche au bonheur de son mari victime d'un AVC
Inquiète que les biens de son mari malade soient confisqués par sa maîtresse après le divorce, l'enseignante d'âge moyen a essayé de s'accrocher à son bonheur.
Mi-août, le Tribunal populaire de Hanoï a examiné l'appel de Mme Lan dans son divorce avec M. Phan après 32 ans de mariage. Mme Lan était en désaccord avec la décision du tribunal de première instance sur le partage des biens après avoir accepté le divorce.
M. Phan, en mauvaise santé après un accident vasculaire cérébral, a été conduit au tribunal par sa « seconde épouse ». Mme Lan, quant à elle, était « accompagnée » par la famille de son mari. Les bancs des deux plaideurs n'étaient pas longs, mais une grande distance les séparait, car il n'avait pas regardé sa femme une seule fois depuis le début du procès. Sa « seconde épouse » était assise au dernier rang pour assister à l'interrogatoire.
Il y a plus de trente ans, la jeune enseignante Lan épousa M. Phan. Leur bonheur fut nourri par les deux côtés de la famille. L'enseignante donna naissance à deux beaux fils. Lan gagna également l'affection de la famille de son mari grâce à son dynamisme, son assiduité et son sens de l'organisation.
Outre ses heures d'enseignement, Mme Lan est également cheffe d'entreprise. Son ingéniosité est récompensée par un revenu élevé, une économie familiale stable et l'éducation de ses enfants. Après de nombreuses années de travail acharné, une fois les enfants grands, le couple a économisé une somme conséquente pour acheter une voiture et une maison.
En observant la vie de l'enseignante et de son mari, les voisins l'admiraient toujours. La famille du mari était également fière d'avoir une belle-fille compétente. Cependant, en 2012, les tensions au sein du couple ont surgi suite à un désaccord, car Mme Lan avait découvert que M. Phan avait une maîtresse. La femme qui perturbait son bonheur était celle qui offrait souvent des fruits à la famille.
En 2012, M. Phan a abandonné sa femme et ses enfants, a déménagé chez sa compagne et s'est séparé de Mme Lan. Quelques années plus tard, M. Phan a demandé le divorce. À cette époque, furieuse, Mme Lan a signé la requête et s'est rendue au tribunal de Son Tay pour obtenir une décision de divorce. Le tribunal de première instance a prononcé le divorce, les deux parties étant d'accord.
Cependant, Mme Lan a ensuite interjeté appel contre l'intégralité du jugement, demandant le partage de certains biens communs supplémentaires du couple que le tribunal de première instance n'avait pas mentionnés.
Dans son appel, Mme Lan a demandé à préciser qu'elle n'avait pas accepté le divorce car elle éprouvait encore des sentiments pour M. Phan. Elle a affirmé que durant toutes les années de leur vie commune, ils ne s'étaient jamais disputés. « Tous les conflits survenaient lorsqu'il entretenait une relation avec quelqu'un d'autre », a-t-elle expliqué en désignant la femme assise au rang inférieur.
Mme Lan a accusé M. Phan de négliger sa femme et ses enfants et de ne pas s'en occuper, car il avait eu un fils avec sa compagne. Cependant, elle s'est dite prête à ignorer les erreurs de son mari afin de réparer leur relation et de prendre soin de lui. « Quelques jours avant ce procès, j'ai déposé une requête urgente demandant au tribunal de préserver mon bonheur », a-t-elle expliqué, précisant que son mari l'avait forcée à divorcer.
Peu après le procès en première instance, son mari a été victime d'un accident vasculaire cérébral. Elle et ses enfants souhaitaient prendre soin de lui. Elle craignait surtout que si le tribunal acceptait leur divorce, le « rival » ne s'accapare leurs biens et ne mette M. Phan dehors. « Si cela arrivait, ce serait trop douloureux », a-t-elle déclaré.
M. Phan a expliqué, avec difficulté mais suffisamment de clarté pour être entendu, que jusqu'à présent, le couple ne pouvait plus se voir, leur relation étant terminée. Depuis des années, les deux époux ne se rendent plus visite à l'occasion des anniversaires de décès ni du Têt. Il a également accusé sa femme et ses enfants d'ingratitude, car pendant plus d'un an après l'accident, ils n'ont pas demandé de ses nouvelles. Même lorsque son fils aîné s'est marié, il n'a pas été informé… Il a demandé au tribunal d'accepter le jugement de divorce de première instance.
Après près de 3 heures d'interrogatoire et de délibération, la cour d'appel a confirmé les décisions du tribunal de première instance, acceptant de laisser M. Phan divorcer de sa femme.
*Les noms des personnages ont été modifiés
Selon VNE