Guerre sino-américaine : la Chine va expulser de nombreux journalistes américains
(Baonghean.vn) - Dans sa dernière déclaration, le gouvernement chinois a déclaré qu'il révoquerait les cartes de presse des journalistes de certaines agences de presse américaines et d'agences de presse basées en Chine, ce qui signifie qu'ils ne pourront pas opérer et seront expulsés du pays.
Une guerre médiatique soudaine a éclaté entre les États-Unis et la Chine lorsque, tôt ce matin (18 mars), la Chine a annoncé qu'elle exigerait de trois agences de presse américaines basées en Chine, le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal, qu'elles lui soumettent une liste de journalistes américains dont les visas expirent cette année et qu'elles lui restituent leurs cartes de presse. Selon Axios, cette mesure est grave, car ces journalistes ne seront pas autorisés à travailler en Chine continentale, à Hong Kong et à Macao, et seront expulsés du pays. C'est généralement ce qui est appliqué aux journalistes figurant sur la liste noire.
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Reporters internationaux travaillant en Chine. Photo : Xinhua |
En outre, la Chine exige également que cinq agences de presse américaines présentes dans le pays, notamment Voice of America (VOA), le New York Times, le Washington Post, le Wall Street Journal et le Times, signalent aux autorités chinoises toutes les informations sur les employés, les finances, l'immobilier, les activités commerciales...
Selon le New York Times, les dernières décisions de la Chine constituent des « représailles » à la désignation par le Département d'État américain de cinq agences de presse chinoises, dont Xinhua News Agency, CGNT Television, CRI Radio, China Daily et People's Daily, comme « missions étrangères ». Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis ont également annoncé de nouvelles restrictions concernant les reporters et journalistes chinois aux États-Unis. Ainsi, cinq agences de presse d'État chinoises opérant aux États-Unis ne seront autorisées à employer qu'un maximum de 100 ressortissants chinois, contre 160 actuellement. Cette réduction entraînera également le licenciement de 60 citoyens chinois et leur retour au pays.
Commentant la dernière décision de la Chine, Marty Baron, rédacteur en chef du Washington Post, a déclaré qu'il s'agissait d'une décision regrettable. Face à l'aggravation de l'épidémie de Covid-19, la nécessité d'informations claires et rapides ne fait que compliquer la situation. Dean Baquet, rédacteur en chef du New York Times, a quant à lui qualifié cette décision de grave erreur et appelé les deux gouvernements à résoudre rapidement le conflit. Matt Murra, rédacteur en chef du Wall Street Journal, a également qualifié cette décision d'« attaque » sans précédent et a déclaré que l'engagement du magazine à fournir des informations complètes et approfondies sur la situation en Chine resterait inchangé.
Bien entendu, la Chine affirme qu'il s'agit de mesures de légitime défense visant à contrer les actions de « retenue » et de « répression » des États-Unis à l'encontre de la presse chinoise. De son côté, dans sa dernière déclaration, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a également exprimé ses regrets face à la décision chinoise et espéré que Pékin la reconsidérerait.