« Pirates des Caraïbes 5 » : le blockbuster de l'été
« La Revanche de Salazar » marque un retour bien nécessaire à la franchise « Pirates des Caraïbes », qui a rapporté plusieurs milliards de dollars, après le quatrième volet très critiqué il y a six ans.
Sorti à l'été 2003, Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl a été un succès surprise pour Disney. Non seulement il a engrangé plus de 650 millions de dollars de recettes mondiales, mais il a également été salué par la critique, avec cinq nominations aux Oscars et des dizaines d'autres récompenses majeures et mineures.
Les acteurs principaux du film, tels qu'Orlando Bloom et Keira Knightley, sont devenus des stars. Le personnage du pirate rusé Jack Sparrow, notamment, est devenu le rôle d'une vie pour Johnny Depp, contribuant ainsi grandement à façonner son style d'acteur ultérieur.
Les suites de Pirates des Caraïbes ont continué de connaître un immense succès au box-office. À la fin du cinquième volet, les quatre films avaient engrangé plus de 3,7 milliards de dollars de recettes mondiales, ce qui en fait l'une des franchises cinématographiques les plus rentables de tous les temps.
Cependant, le succès commercial n'a pas été au rendez-vous. Les critiques ont constaté que la qualité de la série avait tendance à décliner au fil du temps. Le point bas est arrivé lorsque le quatrième volet, La Fontaine de Jouvence (2011), a dû essuyer de nombreuses critiques de toutes parts pour son scénario superficiel et ses séquences d'action inférieures à celles des trois précédents.
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La Revanche de Salazar marque le retour de la franchise à succès Pirates des Caraïbes après six ans. |
Cette opinion publique a incité Disney à se montrer plus prudent dans l'exploitation de sa marque milliardaire. Pour restaurer la réputation de Pirates des Caraïbes, la responsabilité a été confiée à Joachim Rønning et Espen Sandberg, deux jeunes réalisateurs norvégiens nommés aux Oscars pour le film Kon-Tiki (2012).
Disney a non seulement choisi deux jeunes talents pour réaliser le projet, mais a également promis que le nouveau film renouerait avec le style attrayant du premier volet. Les personnages familiers, absents du quatrième volet, sont également de retour, et le projet a bénéficié d'un budget colossal, atteignant 230 millions de dollars.
Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar est donc devenu un pari risqué pour Disney, rendant le public et les critiques curieux de savoir si ce projet coûteux pourrait restaurer la réputation de la marque dans son ensemble.
Contenu familier et étroitement lié aux épisodes précédents
Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar commence avec l'histoire d'Henry Turner (Brenton Thwaites), fils de Will Turner (Orlando Bloom) et d'Elizabeth Swann (Keira Knightley). Espérant lever la malédiction que le Hollandais Volant a jetée sur son père, Henry décide de retrouver Jack Sparrow (Johnny Depp).
Un jeune homme souhaite solliciter l'aide d'un pirate notoire pour retrouver le Trident de Poséidon. La légende raconte que celui qui possède ce trésor mythique deviendra maître des mers et brisera toutes les malédictions qui s'y exercent.
Le voyage comprend non seulement Henry Turner et Jack Sparrow, mais aussi Carina Smyth (Kaya Scodelario), une jeune orpheline qui tente également de trouver l'emplacement du trident pour mieux comprendre l'identité de ses parents.
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Le capitaine fantôme Salazar est le nouveau rival de Jack Sparrow dans sa quête du trident légendaire. |
Le défi qui les attend est l'invincible marine espagnole dirigée par le capitaine Armando Salazar (Javier Bardem), qui en veut à Jack Sparrow.
Il est facile de constater que le contenu de La Revanche de Salazar présente de nombreuses similitudes avec le premier volet, La Malédiction du Black Pearl (2003). Les deux personnages principaux, Henry Turner et Carina Smyth, ressemblent un peu au couple Will Turner-Elizabeth Swann : pour de nombreuses raisons, ils se retrouvent entraînés dans une aventure incroyable avec le rusé pirate Jack Sparrow.
Quant aux méchants, l'armée de démons du capitaine Salazar, ils ont beaucoup en commun avec Davy Jones et l'équipage du Hollandais Volant : maudits, incapables de mourir, mais plus humains, gardant toujours rancune année après année sur le vaste océan.
Si l'épisode quatre, La Fontaine de Jouvence, a un contenu presque indépendant et séparé des trois premières parties, La Revanche de Salazar a un lien extrêmement étroit avec les parties précédentes.
De nombreux événements majeurs abordés dans le film nécessitent que le public regarde les épisodes précédents dans leur intégralité pour les comprendre pleinement, ce qui fait de Salazar's Revenge une expérience beaucoup plus agréable pour les fans fidèles de la série.
Tout cela montre que Disney choisit une voie sûre pour Pirates des Caraïbes. Plutôt que de prendre des risques en cherchant de nouvelles idées créatives, La Revanche de Salazar réutilise les valeurs qui ont autrefois séduit le public : le contenu, le système de personnages répétitif du premier volet, les méchants des deuxième et troisième volets…
En tant que tel, le cinquième volet est à la fois une suite de la série et un reboot de la franchise, mais aussi un peu un remake des deux premiers.
Les fans inconditionnels de Pirates des Caraïbes trouveront probablement cette stratégie familière et encourageante. Mais au contraire, cette stratégie laisse Salazar's Revenge sans nouveauté, créativité et surprise.
Maintient le style d'action humoristique caractéristique
Non seulement La Revanche de Salazar entretient un lien fort avec ses prédécesseurs, mais il continue également de promouvoir l'action et l'humour caractéristiques de la série. Au début du film, le spectateur découvre une scène de braquage de banque unique, à la fois inspirée de Pirates des Caraïbes et de Fast & Furious.
Le film continue ensuite d'offrir de nombreuses autres scènes d'action uniques, d'une ampleur toujours plus grandiose. En termes d'ampleur et de créativité, elles ne sont pas comparables à celles du deuxième ou du troisième volet, mais suffisent néanmoins à satisfaire les envies de divertissement du public estival.
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L'action et l'humour des épisodes précédents sont assez bien conservés dans Salazar's Revenge. |
Le côté comique du film est également bien maintenu, avec des situations humoristiques insérées régulièrement et judicieusement. Les rires du public proviennent principalement des personnages familiers de Jack Sparrow, de M. Gibbs (Kevin McNally) et de leur équipe chaotique.
Impossible de ne pas mentionner l'attrait du film, notamment ses images et sons impressionnants. Avec un budget de 230 millions de dollars, La Revanche de Salazar regorge de scènes magnifiques qui emmènent le spectateur dans des lieux uniques comme le Triangle du Diable, la mer mystérieuse où est enterré le trident…
Les batailles navales du film, bien que brèves, sont présentées de manière attrayante et satisfaisante. Bien que le célèbre compositeur Hans Zimmer ne soit plus là, la musique de La Revanche de Salazar reste majestueuse, la mélodie principale étant l'immortel « Il est un pirate ».
L'ancienne classe de personnage écrase la nouvelle classe de personnage
La cinquième saison a introduit deux nouveaux personnages : Henry Turner et Carina Smyth. Bien que la série ait tenté de développer leurs personnalités pour en faire des personnages plus divers et distincts, il était facile de constater que le duo partageait de nombreux points communs avec le couple Will Turner-Elizabeth Swann.
Malheureusement, comparé aux deux anciens personnages, le jeune couple ne laissait pas l'impression escomptée et se révélait quelque peu inférieur. Si Carina constituait un contrepoids parfait à Elizabeth Swann grâce à leur forte personnalité et leur intelligence, Henry était bien pâle comparé à son père. Sans compter que la relation et les interactions entre Henry et Carina étaient également assez faibles, peu convaincantes.
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Les nouveaux personnages de la série n’ont pas réussi à laisser une impression aussi forte que les anciens visages. |
Le film, qui consacre tant de temps à la présentation des nouveaux personnages, devient parfois un peu long. Certains personnages sont présentés de manière redondante, n'ayant quasiment aucun rôle significatif, notamment l'armée royale britannique qui rejoint l'expédition à la recherche du trident.
Les méchants, l'armée de démons menée par Salazar, étaient initialement conçus pour être grandioses et terrifiants. Immortels, ils possédaient des pouvoirs inimaginables. Mais au fil du temps, le groupe de personnages devint de plus en plus obscur, avec des objectifs flous, sans commune mesure avec ce qui avait été initialement vanté.
L'impression du côté des personnages vient donc principalement de vieux visages comme Jack Sparrow, M. Gibbs, le capitaine Hector Barbossa - bien qu'il ait beaucoup changé maintenant, il n'a plus l'arrogance typique du passé.
Globalement, La Revanche de Salazar reste un retour nécessaire pour la série d'action-fantasy de Disney. Bien qu'il ne contienne pas beaucoup de nouveautés et de créativité, le film parvient néanmoins à séduire le public en conservant et en promouvant son style d'action humoristique caractéristique, ainsi que les performances impressionnantes des personnages emblématiques.
Le film est projeté dans les cinémas de tout le pays.
Selon Zing