L'ancien premier président Kravtchouk qualifie l'Ukraine d'ennemi de la Russie

L'ancien premier président de l'Ukraine, Leonid Kravtchouk. Photo : Ria Novosti

L'ancien premier président ukrainien, Leonid Kravchuk, a déclaré : « Comme l'a dit Soljenitsyne (écrivain soviétique), la Russie n'a pas d'amis, seulement des ennemis ou des laquais. Aujourd'hui, l'ennemi de la Russie est l'Ukraine, et son laquais est la Biélorussie. » Expliquant son point de vue, M. Kravchuk a donné un exemple concret : le jour où les deux dirigeants ukrainien et américain se sont entretenus par téléphone, le président russe Poutine et son homologue biélorusse Loukachenko se sont également entretenus.

Selon l'ancien président Kravchuk, la Russie ne veut pas voir l'Ukraine comme un pays indépendant, mais veut plutôt « détruire » le pays.

Kravchuk, actuellement chef de la délégation de Kiev au Groupe de contact trilatéral sur le Donbass, critique fréquemment la Russie. L'ancien président ukrainien a menacé de prendre des « mesures radicales » si Moscou ne reconnaissait pas son implication dans le conflit du Donbass, et a appelé Kiev à accroître sa pression économique et diplomatique sur Moscou et à limiter son accès aux instruments financiers internationaux.

Selon le sénateur Sergueï Tsekov, M. Kravchuk n'est pas apte à jouer le rôle de « colombe de la paix », mais est une personne arrogante et destructrice.

L'Ukraine fait partie des pays accusés par la Biélorussie d'ingérence dans ses affaires intérieures. Les relations entre Minsk et Kiev se sont récemment détériorées. Le président ukrainien Zelensky n'a pas assisté au forum bilatéral de l'automne 2020 en Biélorussie.

Entre-temps, les relations entre l'Ukraine et la Russie se sont détériorées au sujet de la région du Donbass. Le gouvernement ukrainien a accusé à plusieurs reprises la Russie d'ingérence dans les affaires intérieures de Kiev. En janvier 2015, la Verkhovna Rada a déclaré la Russie « État agresseur » en Ukraine.

La Russie a nié les accusations de l'Ukraine et les a qualifiées d'inacceptables. Moscou a également affirmé à plusieurs reprises qu'elle n'était pas partie prenante aux conflits internes ukrainiens et a conseillé à Kiev de se concentrer sur la résolution de la crise économique et politique.