L'artisanat unique de la forge des Hôngs à Nghe An
(Baonghean.vn) - Le métier de forgeron des Hmong existe depuis longtemps, étroitement lié aux activités agricoles et de subsistance des hautes terres. À Nghe An, ce métier accompagne les Hmong du Nord depuis l'Antiquité.
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Si l'ethnie thaïlandaise est célèbre pour ses brocarts colorés, l'ethnie Mong est quant à elle réputée pour sa forge traditionnelle. Ce métier existe depuis longtemps chez les Mong, étroitement lié aux activités agricoles et de subsistance des hauts plateaux. Photo : Thanh Cuong |
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Autrefois, presque chaque famille Mong possédait sa propre forge pour fabriquer des outils agricoles et des objets ménagers. Cependant, tout le monde ne savait pas forger des produits durables, beaux et sophistiqués. Un bon forgeron Mong n'avait qu'à tapoter légèrement le couteau pour savoir s'il était bon ou mauvais. Les bons forgerons naissaient souvent dans des familles pratiquant la forge traditionnelle. Leurs secrets de forge se transmettaient de génération en génération. Photo : Duc Anh |
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Le fourneau de forge de la famille de M. Mua Va Phia (né en 1959), dans le village de Phu Kha 2, commune de Na Ngoi, district de Ky Son, est de nouveau brûlant après de nombreuses années d'oubli. M. Mua Va Phia explique : « Son père lui a appris le métier dès son plus jeune âge. » Grandi, occupé à mille choses, il n'avait pas le temps de forger. Plus tard, ayant plus de temps libre, le métier lui manquait, et il y est retourné. Il le faisait pour le plaisir, tout en gagnant quelques millions de dongs chaque mois. Les outils agricoles des Hômông, notamment les couteaux, sont très populaires… Photo : Thanh Cuong |
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M. Tho Chu Sung (né en 1962), originaire du village de Pa Khom, travaille aujourd'hui comme forgeron dans le village de Minh Chau, commune de Tri Le, district de Que Phong. Il explique : « Autrefois, à Pa Khom, tous les Hôm's savaient forger. Ils fabriquaient leurs propres machettes, houes… et même des canons de fusils à silex. Autrefois, certains forgeaient même des boulons et des vis pour remplacer les motos Minsk. À l'époque, la fabrication était entièrement manuelle, un couteau prenait deux à trois jours. Aujourd'hui, grâce à l'électricité et aux machines, on peut fabriquer trois couteaux par jour, pour un prix compris entre 120 000 et 300 000 VND selon le modèle. » Photo : Duc Anh |
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M. Tho Chu Sung a partagé : « Outre l'expérience de la trempe de l'acier, il existe de nombreux autres secrets, comme le choix d'un acier de qualité, adapté à chaque produit. Pour un couteau tranchant et durable, il est conseillé d'utiliser des ressorts de voiture pour le forgeage. Évitez le charbon, mais privilégiez le charbon de bois issu d'arbres difficiles à brûler et à longue durée, afin de garantir la chaleur. Lors du forgeage, un acier insuffisamment trempé risque de se fragiliser et de ne pas être utilisé longtemps, tandis qu'un acier trop trempé risque de se briser facilement. La qualité d'un produit forgé dépend de l'expérience de chaque ouvrier, une expérience difficile à décrire. » Photo : Duc Anh |
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M. Tho Chu Sung a ajouté : « De nos jours, à certaines étapes de la forge, les Hmong utilisent des machines, comme des souffleurs de four et des broyeurs. Grâce aux machines modernes, les forgerons Hmong peuvent travailler rapidement et avec élégance. Cette rapidité, combinée au fait que les jeunes partent travailler loin, fait que peu de gens conservent leur profession… » Photo : Thanh Cuong |
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Pour l'ethnie Mong : L'existence de la forge aujourd'hui contribue non seulement à la vie quotidienne des ouvriers, mais aussi au maintien de la culture traditionnelle unique de leur peuple. Chaque produit forgé possède une âme, une vie authentique. Tous ces produits présentent les caractéristiques fortes de l'ethnie : durabilité et flexibilité. Les lames de houe et de couteau, lorsqu'elles heurtent des rochers ou coupent des objets durs, ne peuvent que se fendre en petits morceaux et ne peuvent pas s'enrouler… Photo : Thanh Cuong |