Prévision d'une épidémie de Covid-19 pour l'été

Selon une étude menée par un groupe de scientifiques de l'Université de Princeton et des National Institutes of Health des États-Unis, le temps chaud n'a pas beaucoup d'impact sur le Covid-19 car les gens sont plus sensibles aux maladies, contrairement à l'espoir que la maladie se propage plus lentement en raison des changements saisonniers.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Science le 18 mai. Les scientifiques ont construit un modèle d'infection au Covid-19, avec des paramètres incluant le changement climatique affectant la transmission de la maladie, la durée de l'immunité après l'infection, ajustée en fonction de la sensibilité climatique par rapport à deux autres souches du virus Corona.

Ils ont ensuite élaboré plusieurs scénarios basés sur leurs connaissances du coronavirus. Ils ont constaté que les conditions météorologiques, telles que la température et la latitude, n'entraînaient que de « modestes changements » dans l'ampleur de la pandémie. À long terme, ces changements pourraient s'avérer utiles pour prédire de futures épidémies.

De plus, la proportion de la population immunisée aura une incidence sur la propagation de la pandémie, car tout le monde est susceptible d'être infecté. Les experts ne savent pas si les anticorps des personnes ayant contracté la Covid-19 les protégeront contre une nouvelle infection, et si oui, combien de temps cette protection durera.

À la gare de Shinagawa, au Japon, des personnes portent des masques aux heures de pointe pour se protéger du Covid-19. Photo : Reuters.

L'équipe a également mis en garde contre une deuxième vague de Covid-19 en Europe alors que les pays lèvent les confinements, appelant à la mise en œuvre continue de mesures de prévention telles que les tests, le traçage, la distanciation sociale et le lavage des mains.

Des études antérieures sur les effets de la température ont montré des résultats similaires. En février, une étude menée par une équipe d'experts, dont l'épidémiologiste Marc Lipsitch de la Chan School of Public Health de l'Université Harvard, a révélé que le nouveau coronavirus peut encore se transmettre même dans des environnements à température et humidité élevées. Une étude française réalisée en avril a également révélé que certaines souches du virus peuvent se répliquer même à des températures de 60 degrés Celsius.

À ce jour, l'Organisation mondiale de la santé et les responsables de la santé de divers pays affirment que le nCoV, ainsi que d'autres souches de coronavirus, sont détruits par des températures élevées. Le nCoV ne peut survivre que dans des environnements humides, à une température inférieure à 25 °C. Cependant, d'autres avis estiment qu'il est trop tôt pour conclure que la chaleur peut tuer le nCoV.