Le G7 s'oppose fermement aux actions provocatrices en mer Orientale
(Baonghean) - Le 11 avril, la Conférence des ministres des Affaires étrangères du Groupe des Sept (G7), qui réunit les principaux pays industrialisés, a publié une déclaration distincte sur la sécurité maritime en plus de la « Déclaration commune de la Conférence » et de la « Déclaration d'Hiroshima » pour promouvoir le désarmement nucléaire.
Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, organisée sous l'égide du Japon, une position ferme a été exprimée sur la sécurité maritime, notamment en mer de Chine méridionale et en mer de Chine orientale. Ceci démontre que la sécurité maritime en Asie est devenue une priorité absolue pour les grandes puissances mondiales.
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| Des dragues chinoises effectuent illégalement des travaux de dragage et de remblayage sur le récif de Vanh Khan, dans l'archipel vietnamien de Truong Sa. (Source : Reuters) |
attitude résolue
« S’opposer fermement » est le terme le plus marquant de la Déclaration sur la sécurité maritime adoptée le 11 avril par les ministres des Affaires étrangères du G7. En conséquence, ces derniers ont exprimé leur ferme opposition à toute action provocatrice en mer de Chine méridionale et en mer de Chine orientale. Il s’agit de deux zones où la Chine est impliquée dans des différends avec des pays comme le Vietnam, les Philippines et le Japon.
Le communiqué soulignait également : « Nous nous opposons fermement à toute forme d'intimidation, de coercition ou d'action provocatrice unilatérale susceptible de modifier le statu quo et d'exacerber les tensions dans ces régions. »
En réalité, une déclaration distincte sur la sécurité maritime a été publiée pour la première fois lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 en avril de l'année dernière. Par la suite, le sommet du G7 de juin l'a également clairement indiqué dans la déclaration commune. Et lors de cette réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, la question de la sécurité maritime a été de nouveau évoquée.
On constate notamment une nette augmentation du style et du vocabulaire employés pour exprimer les préoccupations des pays du G7 concernant les questions de sécurité maritime en mer de l'Est et en mer de Chine orientale.
Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'année dernière, des inquiétudes avaient été exprimées quant aux actions unilatérales ayant exacerbé les tensions, notamment les vastes travaux de remblaiement qui ont modifié le statu quo en mer Orientale. Deux mois plus tard, les dirigeants du G7, réunis au sommet, ont publié une déclaration condamnant fermement le recours aux menaces, à la coercition, à la force ou aux actions unilatérales visant à modifier le statu quo maritime, comme en témoigne la récente expansion à grande échelle des îles artificielles en mer Orientale. C'est lors de cette réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 que le plus haut niveau d'« opposition ferme » a enfin été exprimé.
Ce n'est pas un hasard si la question de la sécurité et de la liberté de navigation en mer de Chine orientale et en mer de l'Est est devenue centrale lors des récents sommets du G7. Bien qu'il n'y ait pas de désaccord direct, les pays du G7, sous l'impulsion des États-Unis, de l'Allemagne et de la France, comprennent parfaitement le rôle géopolitique des mers asiatiques, et plus particulièrement de la mer de Chine orientale. Aux États-Unis notamment, l'administration du président Barack Obama s'est fixée comme objectif principal de recentrer sa politique étrangère sur l'Asie-Pacifique durant ses deux mandats.
Par conséquent, tout pays, y compris la Chine, qui se livre à des activités agressives, accroît les tensions et déstabilise la sécurité nationale et maritime dans la région, affectera inévitablement les intérêts économiques des pays du G7. Des prises de position d'opposition lors des conférences du G7 sont donc inévitables. Pour les États-Unis, il s'agit également d'un objectif stratégique : rivaliser d'influence avec la Chine et affirmer leur rôle dans la région Asie-Pacifique, une zone de développement dynamique et en plein essor.
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| Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 lors de la première session de la Conférence. (Source : AFP/VNA) |
marque japonaise
Lors de cette conférence des ministres des Affaires étrangères, la fermeté de la position exprimée sur la sécurité maritime a également été expliquée par le Japon, pays hôte. Le Japon est directement impliqué dans les différends qui l'opposent à la Chine en mer de Chine orientale. Selon son gouvernement, si les actions agressives de la Chine créent un précédent en mer de Chine méridionale, il n'est pas impossible que ce pays les applique également en mer de Chine orientale. C'est un scénario que le Japon redoute constamment.
Par ailleurs, l'opinion publique constate un changement profond de la politique étrangère japonaise depuis l'arrivée au pouvoir du Premier ministre Shinzo Abe. En particulier, le gouvernement Abe nourrit la volonté de développer les relations dans la région et dans le monde, en privilégiant les axes « diplomatie, défense et sécurité ». Cela signifie également qu'un Japon uniquement tourné vers l'économie et la production appartient désormais au passé. Le Premier ministre Abe a franchi une étape historique en réinterprétant l'article 9 de la Constitution afin d'élargir les politiques de sécurité et de défense qui ont longtemps limité le Japon.
L’objectif principal du Premier ministre Abe est la mise en place d’une nouvelle architecture de sécurité asiatique dans laquelle le Japon joue un rôle important. La Chine représente un rival majeur sur cette voie.
Par conséquent, la présentation d'une déclaration ferme sur les questions de sécurité maritime visant la Chine lors de cette conférence constitue une étape nécessaire de la part du Premier ministre Abe, en préparation du sommet du G7 qui se tiendra également au Japon fin mai. Il s'agit également d'un avertissement clair à la Chine si elle persiste dans ses actions agressives qui violent le droit international dans les eaux de la région asiatique.
Bien qu'elle continue de critiquer et de s'opposer aux déclarations du G7, la Chine semble se sentir démunie face aux pressions de la communauté internationale sur les questions de sécurité maritime. Un ajustement de sa nouvelle politique maritime s'impose donc à elle.
Phuong Hoa
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