Chaque bureau dispose d'un panneau indiquant « Aucun message de vœux de Nouvel An autorisé »
Changer une habitude n’est pas facile, mais si les supérieurs donnent l’exemple, les subordonnés n’ont aucune raison de le rompre délibérément.
« Pas de vœux de Nouvel An » : un panneau a été placé devant le Comité central d'organisation, comme l'a rapporté la presse le 1er février. Ce panneau a attiré l'attention non pas parce qu'il était situé dans l'agence directement responsable de l'organisation du personnel du Parti, mais surtout parce qu'il exprimait clairement une position face au « problème des cadeaux du Têt ».
Le panneau est placé au Comité central d'organisation. Photo : Vn.express |
Embouteillages à Hanoï. Photo : Internet |
Il y a quelques années, lorsque le Secrétariat a publié une directive interdisant les cadeaux du Têt aux supérieurs, j'ai demandé avec empressement à un professeur : « Soutenez-vous cette politique ? » Le professeur a calmement répondu : « Bien sûr que je la soutiens, vraiment. » Puis il a souri : « Mais l'important est qu'elle soit applicable. Il est difficile d'abandonner ce qui est culturel et traditionnel. Le seul regret, c'est que certains déforment la culture traditionnelle, considérant les cadeaux du Têt comme une occasion de profit. »
Avant le XIIe Congrès du Parti, le Comité central avait organisé des formations pour les hauts fonctionnaires. Je me souviens que cet après-midi-là, c'était aussi près du Têt. À la fin du cours, le journaliste radio a évoqué la politique interdisant d'offrir des cadeaux du Têt à ses supérieurs. Étrangement, tous les délégués ont souri avec tact. Ils ont poliment refusé : « Désolé, je suis occupé, on fera ça une autre fois ! »
Photo d'illustration |
Oui, peut-être qu’il est difficile d’abandonner quelque chose de traditionnel et de culturel.
Mais quelle culture est-elle qui ordonne le retrait illégal de dizaines de milliards de dongs pour les « vœux du Nouvel An » ou les « affaires étrangères », comme dans l'affaire Trinh Xuan Thanh ? Ce n'est plus une culture. Il faut mettre fin à une culture qui emprisonne.C'est pourquoi, avant le Nouvel An lunaire, le Parti et le Gouvernement ont formellement interdit d'offrir des cadeaux du Têt à ses supérieurs.
Le Secrétariat et le Gouvernement ont émis des Directives et des télégrammes demandant aux ministères, aux localités et aux unités de ne absolument pas organiser de visites et de vœux de Nouvel An aux dirigeants ; interdisant strictement de donner ou de présenter des cadeaux de Nouvel An aux dirigeants supérieurs, les supérieurs « profitant » des subordonnés sous quelque forme que ce soit ; interdisant strictement l'utilisation du budget, des moyens et des actifs publics pour des activités personnelles pendant le Nouvel An... La Directive exige égalementvous les garsLes membres du Comité central, les dirigeants et les gestionnaires à tous les niveaux doivent être véritablement exemplaires et prendre leur rôle de leader au sérieux.
Changer une habitude n’est pas facile, mais si les supérieurs donnent l’exemple, les subordonnés n’ont aucune raison de le rompre délibérément.
« Interdit aux visiteurs de vous souhaiter une bonne année » : un petit panneau, mais chargé de sens. « Le problème des cadeaux du Têt » perturbe non seulement la circulation, suscitant la peur du Têt chez les citadins, mais peut aussi perturber les relations sociales. De nombreuses infractions peuvent également en découler.
Avant le Nouvel An lunaire, de nombreux ministères, services et localités ont publié des communiqués officiels, noir sur blanc, exigeant une application stricte des directives du gouvernement central et interdisant l'utilisation des fonds, moyens et biens publics pour les activités du Têt en violation de la réglementation. Des inspections et des contrôles sont également mis en place afin de détecter et de traiter rapidement les infractions.
Mais peut-être que l'installation d'un panneau d'affichage devant la porte du bureau est encore la plus encouragée car elle permet d'embarrasser les personnes qui viennent offrir des cadeaux et des vœux de Nouvel An.
La commune se tourne vers le district, le district vers la province, et la province vers le gouvernement central. Et le gouvernement central a fait preuve d'une détermination sans faille tout au long de l'année écoulée : « Les paroles vont de pair avec les actes ».