L’après-crise : poing ou main ?
(Baonghean.vn) - Après de nombreux événements tumultueux avant et pendant la semaine, le monde a progressivement pris des mesures pour retrouver un état d'équilibre et de stabilité. Certains pays ont fait preuve de solidarité pour surmonter la douleur, tandis que d'autres ont choisi de « renouveler » complètement ce qui restait…
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Des personnes sont évacuées d'un centre commercial la nuit de la fusillade à Munich. Photo : Internet |
L'Allemagne est forte après une série d'événements
La nuit du vendredi 22 juillet a été marquée par une nuit d'horreur sans précédent en Allemagne lorsqu'une fusillade a eu lieu au centre commercial Olympia de Munich. Pendant plus de dix heures, l'Allemagne entière a été paralysée par la peur et l'angoisse face à ce qui venait de se passer.
Dans la nuit, la police allemande a confirmé que l'attaque avait été menée par un homme armé, le motif restant flou.
Neuf personnes ont été tuées, seize blessées, sans compter le suicide de l'auteur des faits peu après. Ce dernier n'avait que 18 ans, possédait la double nationalité allemande et iranienne et résidait à Munich depuis plus de deux ans.
Le choc de l'Allemagne a été aggravé par la réaction intense de la police, qui a bouclé la ville pendant des heures.
2 300 policiers furent mobilisés pour instaurer l'état d'urgence. Toute la zone fut patrouillée, les autoroutes et les transports publics strictement contrôlés, et des hélicoptères survolèrent la zone. Des forces spéciales venues de l'extérieur de Munich et même d'Autriche furent appelées en renfort.
Tard dans la matinée du samedi 23 juillet (heure allemande), le chef de la police de Munich a annoncé la fin de l'état d'alerte et a fourni quelques informations supplémentaires sur l'enquête en cours.
Les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles un homme armé d'un fusil aurait pris des otages et ouvert le feu ailleurs dans le centre-ville ont été démenties.
L'attaque présente de nombreuses similitudes avec celle survenue lundi 18 juillet dans un train à Würtzbourg, dont l'auteur était un réfugié de 17 ans. Cependant, la police a confirmé jusqu'à présent n'avoir établi aucun lien entre les deux auteurs.
Les politiciens allemands ont été assez prudents dans leurs déclarations publiques sur l’incident.
C'est très différent de certains hommes politiques étrangers, comme le président américain ou le président français, qui s'expriment souvent du jour au lendemain.
La chancelière allemande Angela Merkel n'est pas apparue en personne mais par l'intermédiaire de plusieurs autres hauts dirigeants tels que le président Joachim Gauck, le porte-parole et chef de cabinet de la chancelière Peter Altmaier...
Les autorités allemandes affirment que l'enquête n'exclut aucune possibilité quant au mobile de l'agresseur.
Contrairement aux rumeurs qui circulaient cette nuit-là, aucun témoin ni aucune vidéo n'a montré l'agresseur en train de faire des gestes religieux.
Le samedi 23 juillet au matin, la vie à Munich a repris son cours normal. Les transports publics fonctionnaient normalement, à l'exception de la station de métro où la fusillade a eu lieu.
Les Munichois prouvent leur force en particulier et celle du peuple allemand en général dans les moments difficiles.
La Turquie « change de sang » après le coup d'État
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Le président turc procède à une purge brutale après le coup d'État. Photo : Internet |
Une semaine après l'échec d'une tentative de coup d'État visant à renverser le président Recep Tayyip Erdogan, la purge continue en Turquie.
Le samedi 23 juillet, le Premier ministre Binali Yildirim a annoncé la dissolution de la garde présidentielle, déclarant : « La garde présidentielle n’a plus de raison d’exister. »
Sur les 2 500 membres de l'équipe, près de 300 auraient été arrêtés plus tôt dans la semaine.
Le 23 juillet également, un décret a été publié stipulant que les personnes soupçonnées d’être impliquées dans le coup d’État du 15 juillet seraient détenues et surveillées pendant 30 jours.
Le gouvernement turc avait précédemment averti qu'il violerait temporairement la Convention européenne des droits de l'homme pendant l'état d'urgence, qui devrait durer trois mois.
Le président Erdogan lui-même a « lancé » l’état d’urgence avec une purge sans précédent dans ce pays qui a connu trop de tempêtes politiques et militaires.
Selon les statistiques de l'AFP, au moins 25 000 fonctionnaires, tous niveaux confondus, ont dû suspendre temporairement leurs fonctions ou être licenciés. La majorité d'entre eux travaillent dans l'armée, la justice, les services de renseignement et les médias.
En outre, le nouveau décret prévoit également la dissolution de milliers d'organisations et de structures, y compris des écoles, si elles sont soupçonnées d'être liées au religieux Fethullah Gulen - qu'Ankara accuse d'être derrière le coup d'État.
Parmi les organisations fermées figuraient plus de 1 000 écoles privées, plus de 1 200 associations et fondations, 19 syndicats et fédérations et 35 établissements médicaux.
Au total, M. Erdogan a déclaré lors d'un appel téléphonique à ses partisans que 11 000 personnes étaient sous surveillance. Le ministère de l'Intérieur a indiqué que le nombre de personnes en détention s'élevait à environ 4 500.
1 200 soldats ont été libérés, tous des soldats de rang inférieur. 10 856 passeports personnels ont également été annulés pour les empêcher de s'échapper à l'étranger.
Ankara a demandé l'extradition de Gülen, mais n'a pas reçu de confirmation des États-Unis. Entre-temps, le neveu et le bras droit de Gülen ont été arrêtés en Turquie ; ils seraient rentrés en Turquie deux jours avant le coup d'État.
Les pays occidentaux ont critiqué la purge d'Ankara, appelant le gouvernement à respecter les droits de l'homme en toute situation.
L’Union européenne a même menacé que si Ankara rétablissait la peine de mort, tout espoir d’adhérer à l’Union serait anéanti.
En réponse, le président Erdogan a fermement déclaré : « Depuis plus de 50 ans, l'Europe nous fait attendre. Elle a des préjugés contre la Turquie et agira toujours en conséquence. Si mon peuple exige la peine de mort et que ses représentants au parlement l'acceptent, je respecterai cette demande. Je suis désolé, mais en démocratie, le pouvoir ultime appartient au peuple. »
Hai Trieu
(Selon Le Monde)
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