À court d'argent, le gouvernement de Trump paralysé
Malgré des négociations bipartites menées à la minute près, le Sénat américain n'a pas pu se mettre d'accord sur un nouveau budget, forçant le gouvernement à fermer ses portes le 20 janvier.
C'est la première fois dans l'histoire des États-Unis qu'un arrêt du gouvernement se produit alors qu'un seul parti contrôle les deux chambres du Congrès et la Maison Blanche.
Ces événements signifient que de nombreux bureaux et services gouvernementaux seront fermés jusqu'à l'adoption du budget. Les parcs et monuments nationaux pourraient également être fermés.
Le gouvernement américain est paralysé depuis le 20 janvier en raison d'un manque de fonds. (Photo : Reuters) |
Toutefois, les services essentiels restent normaux, notamment la sécurité nationale, les services postaux, le contrôle du trafic aérien, les secours en cas de catastrophe, les prisons, les impôts et l’électricité.
Auparavant, le 18 janvier au soir, le projet de loi visant à prolonger le budget jusqu'en février avait été adopté par la Chambre des représentants avec un ratio de 230 voix contre 197. Cependant, ce projet de loi n'a pas été adopté par le Sénat, n'atteignant qu'un ratio de 50 voix contre 49, sans atteindre le seuil des 60/100 voix favorables.
Le principal point de discorde concerne la demande des Démocrates de protéger de l'expulsion plus de 700 000 immigrants sans papiers arrivés aux États-Unis alors qu'ils étaient enfants. Ces personnes, surnommées « Dreamers », ont obtenu un statut légal temporaire grâce à un programme créé par l'ancien président Barack Obama. Trump a annoncé en septembre qu'il mettrait fin à ce programme et donnerait au Congrès jusqu'en mars pour le remplacer par un autre.
La dernière paralysie du gouvernement américain remonte à 2013, pendant 16 jours. À l'époque, les Républicains avaient eu recours à des tactiques similaires pour contraindre le gouvernement du président Barack Obama à la paralysie. M. Trump avait alors affirmé que le principal responsable de cette paralysie était le président lui-même.
Cette fois, M. Trump, en tant que président, a critiqué les démocrates pour avoir donné la priorité aux « immigrants illégaux » au détriment des questions militaires ou de la sécurité des frontières.