L'Italie interdit temporairement ChatGPT
Les autorités italiennes ont demandé l'interdiction du chatbot ChatGPT, accusant son développeur, OpenAI, de « collecter illégalement des données personnelles ».
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L'Italie accuse ChatGPT de collecte illégale de données personnelles. Photo : Reuters |
Les autorités italiennes ont demandé à OpenAI de cesser immédiatement de collecter les données des utilisateurs nationaux. Dans un communiqué publié le 31 mars, l'Autorité italienne de protection des données (GPDP) a déclaré qu'OpenAI n'avait aucune raison légitime de collecter les informations personnelles des utilisateurs. De plus, OpenAI ne dispose d'aucun mécanisme pour empêcher les utilisateurs mineurs d'accéder à son service. Cela rend« Les adolescents sont exposés à des réponses totalement inappropriées à leur niveau de conscience de soi et de développement. »
Ce n'est pas la première fois que les autorités italiennes prennent des mesures contre un chatbot IA. Le GPDP avait déjà interdit Replika.ai pour utilisation des données personnelles des utilisateurs. Replika est une startup fondée en 2017 qui propose des avatars personnalisables pour discuter avec chaque utilisateur. Bien que présenté comme un « ami virtuel » améliorant les émotions, les autorités de régulation italiennes ont déclaré qu'il perturbait l'humeur des utilisateurs, « ce qui pourrait accroître les risques pour les personnes en phase de développement ou présentant un état psychologique instable ».
OpenAI dispose de 20 jours pour fournir des informations sur les mesures prises pour se conformer à la demande du régulateur, a indiqué le GPDP. L'entreprise pourrait se voir infliger une amende pouvant atteindre 20 millions d'euros (soit 4 % de son chiffre d'affaires mondial) en cas de manquement.
Depuis son lancement fin 2022, ChatGPT a suscité un engouement mondial, incitant ses concurrents à proposer des services similaires. On estime que le chatbot a atteint 100 millions d'utilisateurs mensuels en janvier, deux jours seulement après son lancement, devenant ainsi l'application grand public à la croissance la plus rapide de l'histoire.
Cette semaine, Europol a mis en garde contre le risque que les chatbots soient utilisés dans des tentatives de phishing, de désinformation et de cybercriminalité.