La force de cybersécurité américaine obtient des pouvoirs de frappe préventive

Duy Son June 19, 2018 06:28

Le Cyber ​​Command américain est autorisé à mener des cyberattaques contre des adversaires afin de réduire les menaces à la sécurité du pays.

Un centre d'opérations CYBERCOM avant son extension. Photo :Département de la Défense des États-Unis

Le Pentagone a secrètement autorisé le Cyber ​​Command américain (CYBERCOM) à mener des mesures offensives proactives pour protéger les États-Unis des cybermenaces. Ce changement stratégique pourrait déclencher des cyberguerres entre les États-Unis et des pirates informatiques d'autres pays, selon certaines sources.NYTimes.

Auparavant, le CYBERCOM était principalement une force défensive, empêchant les pirates de pénétrer dans les réseaux américains. Il n'a lancé d'attaques que dans quelques cas, notamment en bloquant les activités de l'autoproclamé État islamique (EI) sur Internet, mais les résultats restent flous.

Depuis le début de cette annéeLe Pentagone a augmenté l’autorité et la taille du CYBERCOM, permettant à la force de mener des attaques quotidiennes sur des systèmes cybernétiques étrangers, cherchant à désactiver les cyberarmes avant qu’elles ne soient activées.

Ce changement stratégique n’a pas été discuté au sein de la Maison Blanche avant d’être annoncé, selon des responsables de l’administration américaine, et représente un transfert de l’autorité du président américain Donald Trump vers les commandants militaires, dans un contexte d’inquiétudes selon lesquelles Washington ne s’est pas suffisamment défendu contre les cyberattaques croissantes.

Selon les observateurs, il est difficile de savoir si le gouvernement américain a pris en compte les risques liés à de telles cyberattaques. Des rivaux comme la Russie, la Chine et la Corée du Nord ont tous été accusés par les États-Unis de financer des pirates informatiques pour mener des cyberattaques contre eux.

Le lancement par le CYBERCOM d’une frappe préventive contre ces forces dans le cyberespace pourrait pousser les États-Unis dans une situation d’escalade avec les puissances nucléaires mondiales.

Un autre facteur difficile est que les opérations du CYBERCOM se déroulent souvent secrètement dans des réseaux alliés, ce qui a poussé l’administration Obama à retarder les projets visant à accroître les pouvoirs de la force.

Cette nouvelle stratégie fait suite à plus d'une décennie de lutte antiterroriste américaine, durant laquelle Washington a compris que la meilleure façon de lutter contre Al-Qaïda et l'EI est de les détruire à la source. Par conséquent, les États-Unis mèneront continuellement des opérations « inférieures au niveau de la guerre » contre les réseaux informatiques étrangers, afin de stopper les activités malveillantes de leurs adversaires avant qu'elles ne portent atteinte à leur puissance nationale.

Le général Paul Nakasone, commandant du CYBERCOM, lors d'une réunion au Pentagone en mars 2018. Photo :AFP.

« Rapprocher les défenses américaines de la source des activités hostiles permettra de découvrir et d'exploiter les faiblesses, les intentions et les capacités de l'adversaire. Des attaques continues perturberont les tactiques et feront perdre aux adversaires leur avantage stratégique, les obligeant à réorienter leurs ressources vers la défense et à réduire leurs attaques », révèle le nouveau document stratégique du CYBERCOM.

Un autre document du Pentagone publié en mai 2017 a fourni la base juridique pour attaquer des missiles nucléaires sur leurs rampes de lancement en utilisant des moyens « non cinétiques », impliquant des cyberattaques et d’autres outils au lieu de frappes aériennes.

Après avoir été élargi, le CYBERCOM a annoncé que 133 unités de cyberguerre étaient prêtes à opérer après des années de développement. Cependant, ces unités protègent principalement le réseau interne du Pentagone et lancent rarement des cyberattaques directes.

La disposition selon laquelle le président américain est la seule personne habilitée à utiliser des cyberarmes, de la même manière qu’il peut ordonner le déploiement d’armes nucléaires, est une reconnaissance de l’impact imprévisible et généralisé de ces armes.

« Il s'agit d'une approche de défense à distance, car nos précédentes mesures n'ont pas été efficaces. Cependant, nous devons examiner attentivement les conséquences des cyberattaques », a averti Jason Healey, directeur de l'initiative cybernétique à l'Université Columbia, aux États-Unis.

Selon vnexpress.net
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