Le conflit interne de la Chine sur la question de la mer de Chine méridionale

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La Chine revendique souvent avec arrogance la mer Orientale comme sienne. Mais en réalité, les pays du monde entier, y compris la Chine elle-même, ne savent pas exactement ce qu'elle veut en mer Orientale. La Chine a évoqué la « ligne en neuf traits » en mer Orientale, mais n'a jamais clarifié cette revendication au regard du droit international.

Actuellement, parmi les analystes et les décideurs politiques chinois, trois écoles de pensée différentes s’affrontent sur leurs points de vue concernant la mer de Chine méridionale.

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Navires de guerre chinois en mer de Chine méridionale. Photo : AFP.

Les dirigeants chinois, du président Xi Jinping au ministre des Affaires étrangères Wang Yi en passant par l'amiral Sun Jianguo, ont affirmé à maintes reprises (et illégalement) que les îles de la mer de Chine méridionale avaient toujours été un territoire chinois. Ils ont également déformé les faits en prétendant que la Chine agissait légalement pour protéger sa souveraineté sur ces îles.

Pour rassurer la communauté internationale, la Chine affirme qu'elle n'installe les équipements militaires nécessaires sur les îles (qu'elle occupe ou construit illégalement) en mer de Chine orientale qu'à des fins de « légitime défense ».

Cependant, de nombreux pays de l'ASEAN ne croient pas aux arguments de la Chine. Ils se sentent même menacés par ses actions agressives consistant à construire de véritables îles en mer de Chine orientale.

Pour prédire l’orientation future de la politique étrangère de la Chine sur la mer de Chine méridionale, nous devons considérer les trois écoles de pensée suivantes en Chine :

1- Le groupe « pragmatique »

Ce groupe estime que la politique actuelle de la Chine en mer de Chine méridionale est satisfaisante et ne nécessite aucun ajustement supplémentaire. Ils sont prêts à perdre la face à l'étranger tant qu'ils conservent une puissance matérielle sur le terrain. Ils estiment que le temps joue en faveur de la Chine tant qu'elle parvient à maîtriser son ascension. Ces personnes pensent protéger les intérêts nationaux de la Chine en renforçant leur présence matérielle en mer de Chine méridionale.

Cependant, ce groupe « réaliste » se retrouve également dans l'incertitude quant au sort des îles artificielles construites illégalement par la Chine. Il se demande s'il est nécessaire d'y installer davantage d'équipements militaires (y compris des armes offensives) ou si les seuls équipements défensifs suffiront à maintenir le statu quo.

2- Le groupe « hardcore »

Ce groupe prône la propagande autour des sept îles artificielles que la Chine vient de construire, considérant qu'il s'agit d'un fait accompli et immuable. De plus, il préconise de permettre à la Chine d'étendre encore son influence militaire et territoriale en mer de Chine méridionale, en transformant ces îles en petites bases militaires et en conquérant d'autres îles sous le contrôle d'autres pays.

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Photo : FP.

Les partisans de la ligne dure ne se soucient pas des préoccupations de la communauté internationale, ils veulent seulement maximiser les intérêts « personnels » de la Chine.

Au sein du gouvernement chinois, ces partisans de la ligne dure sont souvent membres de l'armée ou des forces de l'ordre. Au sein de la population, les partisans de la ligne dure sont souvent plus superficiels et animés par un sentiment nationaliste.

3- Le groupe « modéré »

Le groupe estime qu’il est temps pour la Chine d’ajuster sa politique afin de clarifier ses revendications en mer de Chine orientale.

Ils sont bien conscients de l'ambiguïté de Pékin quant à ses revendications en mer de Chine méridionale. Ils critiquent le gouvernement chinois pour son incapacité à communiquer efficacement avec le monde extérieur et présentent une version très convaincante de sa stratégie.

Selon ce groupe, l'approche solitaire de la Chine face à des décisions stratégiques majeures comme la construction d'îles nuit à ses propres intérêts. Ils estiment que si la Chine ne s'efforce pas de légitimer sa construction d'îles, la communauté internationale sera inévitablement plus méfiante que compréhensive à son égard.

Les modérés estiment que la Chine doit progressivement clarifier sa revendication sur la ligne à neuf traits. Ils affirment que l'ambiguïté crée des obstacles inutiles à un compromis diplomatique. Ils soutiennent que traiter une carte ancienne comme une ligne de démarcation historique est contre-productif, car cela ferait de la Chine un adversaire de la plupart des pays d'Asie du Sud-Est, ainsi que des États-Unis. Les modérés considèrent que le principal obstacle pour la Chine réside dans l'absence de stratégie claire et efficace concernant la mer de Chine méridionale.

Malgré leurs différences, les trois groupes partagent un point très important : la Chine doit construire des îles.

Le nouveau statu quo en mer de Chine méridionale exige que la Chine clarifie ses intentions stratégiques. Mais, à ce jour, elle n'a toujours pas de réponse claire à cette question.

Les partisans de la ligne dure ont donné des réponses rapides, mais avec un degré élevé d'incertitude. Une partie importante de la Chine débat de sa stratégie en mer de Chine méridionale.

Dans ce contexte, les États-Unis et l’ASEAN doivent créer des conditions favorables pour façonner la politique de la Chine vers davantage de réconciliation et de coopération, en favorisant la proportion du groupe « modéré ».

Selon VOV

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