Agrandir les écoles pour réduire la pression sur les inscriptions en 10e année
(Baonghean.vn) - La pression liée à l'examen d'entrée en seconde se fait sentir depuis de nombreuses années à Vinh et dans certaines localités de la province. Dans ce contexte, il est nécessaire d'anticiper et d'élaborer un plan à long terme pour les écoles et les classes afin de réduire le nombre d'inscriptions.
Concernant cette question, le journal Nghe An a interviewé M. Pham Huy Duc, ancien chef de bureau du ministère de l'Éducation et de la Formation et travaillant actuellement à l'Association des anciens enseignants de la province de Nghe An.

PV:Monsieur, jusqu'à présent, la plupart des écoles de la province ont annoncé leurs scores de référence et la liste des élèves admis en 10e année. Cette année, les scores de référence ont augmenté dans toutes les écoles, certaines même de 5 à 6 points. Certaines écoles doivent obtenir plus de 8 points par matière pour être admises. Que pensez-vous de ces chiffres ?
Monsieur Pham Huy Duc :Depuis de nombreuses années, l'admission en classe de seconde à Nghe An, et plus particulièrement à Vinh, suscite l'intérêt de nombreux parents et élèves. Cependant, comme pour l'examen d'entrée à l'université, il ne faut pas accorder trop d'importance au score de référence, mais plutôt au nombre d'élèves admis. Par exemple, que le score de référence soit faible ou élevé, nous acceptons des élèves jusqu'à ce que le quota soit atteint. Ce qui nous importe, c'est le taux d'admission, le nombre d'élèves admis chaque année et le taux d'admission dans les écoles publiques.
Auparavant, afin de garantir l'harmonie entre les élèves des écoles publiques et privées, le Ministère exerçait un contrôle strict sur les élèves admis dans les écoles publiques. Cependant, pour les écoles privées, le quota d'inscription est « ouvert », ce qui signifie que les établissements peuvent inscrire jusqu'au nombre maximal d'élèves par classe, conformément à la réglementation.

PV:Depuis de nombreuses années, le processus d'admission en 10e année est aussi exigeant que l'examen d'entrée à l'université. Certains disent que cela est compréhensible, car le nombre d'élèves dans la province augmente de jour en jour, contrairement au nombre d'écoles publiques. Ayant travaillé dans le secteur de l'éducation pendant de nombreuses années et m'intéressant souvent à l'éducation dans la province, pensez-vous que cette opinion est juste ?
Monsieur Pham Huy Duc :À mon avis, la population actuelle a tendance à augmenter de jour en jour. Rien qu'à Vinh, on observe également une augmentation mécanique, car de plus en plus de personnes des districts viennent travailler et emmener leurs enfants. Par conséquent, lors de l'approbation du plan, il est nécessaire de se baser sur l'augmentation annuelle du nombre d'élèves pour ouvrir davantage de classes. De plus, selon les données statistiques, un plan à plus long terme sera mis en place, sur une période de cinq ou dix ans. Il y a deux ans, j'ai également écrit un article prédisant que d'ici 2030-2035, Nghe An compterait une série d'enseignants à la retraite. Par conséquent, si aucune solution n'est trouvée dès maintenant, la pénurie d'enseignants sera très grave.
Dans le contexte actuel, l'agrandissement des écoles sera difficile en raison de la forte densité de lycées à Nghe An. Cette expansion pourrait engendrer d'autres difficultés, notamment en termes d'infrastructures, de personnel enseignant et de budget. Cependant, nous pouvons augmenter la taille des écoles, de 1 500 à 1 700 élèves, puis de 1 200 à 1 400 élèves. Cela implique de construire davantage de salles de classe et de recruter davantage d'enseignants. Nous devons également calculer le flux d'élèves : combien fréquentent les écoles publiques, combien fréquentent les écoles privées, combien suivent une formation professionnelle… chaque année scolaire, afin de développer les écoles.

Depuis longtemps, on compte le nombre d'élèves qui, même s'ils ne vont pas en seconde, peuvent intégrer une école professionnelle. Mais en réalité, ce chiffre est faible. Car les parents souhaitent toujours que leurs enfants terminent leurs études secondaires et les employeurs privilégient également les jeunes de 18 ans et titulaires d'un baccalauréat. C'est toute la difficulté de scolariser l'enseignement secondaire.
PV:Selon les calculs actuels, si les élèves échouent à l'examen d'entrée dans l'école publique, ils peuvent être transférés dans des écoles privées. Cependant, les parents souhaitent que leurs enfants étudient dans des écoles publiques offrant de nombreux avantages en termes de qualité de l'enseignement, de frais de scolarité et de nombreuses autres priorités. C'est aussi la raison pour laquelle la course à l'entrée dans les écoles publiques est si difficile. À votre avis, pourquoi le modèle d'école privée à Nghe An n'a-t-il pas attiré les élèves ?
Monsieur Pham Huy Duc :Oui, si les élèves échouent à l'examen d'entrée dans l'école publique, de nombreuses autres options s'offrent à eux. Le processus d'admission actuel, très strict, est, pour ainsi dire, très restrictif dans les écoles publiques. Cela est compréhensible, car les élèves qui intègrent l'école publique bénéficient de nombreux avantages. En revanche, les élèves qui intègrent une école privée devront débourser davantage.
En effet, à Nghe An, les élèves qui ne peuvent intégrer l'école publique sont contraints d'aller dans des écoles privées ou non publiques. Par conséquent, la qualité de ces écoles laisse à désirer, un phénomène profondément ancré dans les mentalités d'une génération à l'autre. C'est pourquoi les écoles privées et non publiques n'attirent pas les élèves et les parents continuent de se disputer chaque année l'accès à l'école publique.

PV:Revenons à la question de l'admission à l'école primaire. De nombreuses inquiétudes se posent, car la ville de Vinh, située au centre de la province, ne compte que trois lycées publics. À l'inverse, des districts comme Thanh Chuong, Dien Chau, Do Luong et Yen Thanh… en comptent chacun quatre ou cinq. Le taux d'admission à Vinh est donc inférieur à celui des autres districts. À votre avis, compte tenu de l'augmentation continue du nombre d'élèves à Vinh dans les années à venir, la province devrait-elle ouvrir davantage d'écoles pour répondre aux besoins éducatifs des enfants de la ville ?
Monsieur Pham Huy Duc :Par le passé, la ville de Vinh ne comptait pas encore de communes comme Nghi Duc, Nghi Kim, Nghi Lien et Hung Chinh. Il était donc logique de ne compter que trois écoles publiques dans toute la ville. De plus, la petite superficie de Vinh permet aux élèves de se rendre facilement d'une école à l'autre.
Cependant, dans d'autres localités, le territoire est vaste et peut s'étendre sur des dizaines de kilomètres, nécessitant souvent des traversées de rivières et de bateaux. Par conséquent, la présence de nombreux lycées dans un district vise à faciliter le déplacement des élèves, sans les obliger à se déplacer sur de longues distances.
Dans le contexte de l'augmentation du nombre d'étudiants et de l'expansion de la zone urbaine, la nécessité d'ouvrir davantage d'écoles ou d'ouvrir un deuxième établissement dans la ville de Vinh est raisonnable et nécessaire, répondant aux souhaits de la majorité de la population.

PV:Outre les écoles privées, Nghe An a expérimenté ces deux dernières années le modèle des classes et écoles avancées. Les élèves de seconde ont une autre option s'ils ne parviennent pas à intégrer les écoles publiques. Cependant, les avis divergent sur ce modèle. Qu'en pensez-vous personnellement ?
Monsieur Pham Huy Duc :Je m'intéresse aux modèles d'école de haute qualité et d'école avancée. Concernant le modèle d'école clé de haute qualité, je m'interroge sur ses objectifs, sa légalité et son processus de mise en œuvre.

Je perçois clairement les objectifs de développement du modèle d'école avancée. Cependant, je pense que, pour être véritablement convaincant et pouvoir mobiliser des fonds auprès des parents, les installations et les enseignants doivent être différents. Cependant, la mise en œuvre du modèle d'école avancée à Nghe An n'est actuellement pas vraiment garantie. Par exemple, au lycée, la classe avancée offre un enseignement de qualité médiocre, ce qui explique l'inquiétude des parents.
À Hanoï et à Hô-Chi-Minh-Ville, les modèles d'écoles supérieures et privées sont très développés et soutenus par les parents. Pour ce faire, les écoles doivent investir et se concentrer sur le personnel enseignant, les programmes de formation et un taux d'admission élevé, supérieur même à celui des écoles publiques. Si Nghe An met en œuvre le modèle d'écoles supérieures conformément aux objectifs fixés et fait preuve de transparence dans sa mise en œuvre, je pense qu'il attirera les parents et les élèves, y compris ceux qui obtiennent les meilleurs résultats.
Les écoles privées et non publiques doivent elles aussi évoluer. Pour ce faire, elles doivent disposer d'enseignants compétents, veiller à la qualité des installations et se concentrer sur la qualité de l'enseignement.
PV:Revenons à la question des admissions à l'école primaire. De nos jours, non seulement10e annéeMais les inscriptions dans les autres niveaux d'enseignement à Nghe An et à Vinh continueront d'augmenter dans les années à venir. Alors, à quels points devons-nous prêter attention lors de la planification, Monsieur ?
Monsieur Pham Huy Duc :Comme je l'ai dit, la planification et la prévision sont nécessaires à tous les niveaux d'enseignement et dans toutes les localités. Par conséquent, dans le contexte actuel, les quartiers et les communes doivent prévoir avec précision l'expansion des écoles afin de garantir la scolarisation de tous les élèves. En particulier pour les niveaux préscolaire et secondaire, outre le développement du modèle scolaire public, il est nécessaire de développer un modèle scolaire non public, de qualité, pour répondre aux besoins croissants des parents.
PV:Merci!