Saison de pêche au calmar, les « pêcheurs » gagnent des millions chaque nuit à Nghe An
(Baonghean.vn) - Le village de Duc Hau (aujourd'hui hameau 9), commune de Dien Thinh, à Dien Chau, est réputé pour sa pêche aux fruits de mer pratiquée au filet traînant, au filet-dragon et au filet à poche. Ces dernières années, la pêche au calmar a généré des revenus importants pour les pêcheurs.
Bien que la pêche au calmar soit un travail pénible, nécessitant des nuits blanches, des commerçants attendent au quai pour récupérer leurs marchandises. Actuellement, chaque kilo de calmar « flashing » vendu au quai coûte entre 220 000 et 300 000 VND/kg, selon la taille du poisson ; on estime qu'une nuit de pêche au calmar permet aux pêcheurs de gagner entre 1 et 1,5 million de VND. La saison de pêche au calmar dure de 3 à 4 mois et chaque pêcheur gagne en moyenne entre 50 et 60 millions de VND par saison.
M. Hoang Thuy, célèbre pêcheur de calamars du village de Duc Hau, raconte qu'il y a trois ans, lui et son père pêchaient seuls, puis quelques villageois ont décidé de se lancer dans cette activité. Grâce à leur travail au loin, les jeunes frères ont appris le secret de la pêche au calamar à Phu Quoc, puis sont revenus enseigner ce savoir-faire aux pêcheurs du village.
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Produits à base de calmar de M. Hoang Thuy, commune de Dien Thinh (Dien Chau). Photo : Tran Canh Yen |
La pêche au calmar est une activité lucrative, et l'investissement en matériel de pêche est moins coûteux que pour d'autres professions. Un radeau équipé d'un moteur de dix chevaux, de quelques dizaines de groupes d'hameçons et d'une batterie de cinq ou sept ampoules suffit pour prendre la mer.
En arrivant au village de Duc Hau en pleine saison de pêche au calmar, vous découvrirez l'animation du quai et sous les bateaux, à l'aube et au crépuscule. L'après-midi, au coucher du soleil, vous pourrez admirer la scène de la mise à l'eau des radeaux. Le radeau est soutenu par des pneus : le mari conduit une charrette devant, sa femme et ses enfants aident à le pousser à l'arrière. Le bruit des motos qui vrombissent et les acclamations résonnent dans tout le port.
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La pêche au calmar assure aux pêcheurs du village de Duc Hau un revenu relativement stable. Photo : Tran Canh Yen |
Après une nuit blanche passée à pêcher le calmar, à l'aube, des dizaines de radeaux de pêche faisaient demi-tour et regagnaient rapidement le continent. À cette heure, le port du village de Duc Hau était plus actif : nettoyage du matériel de pêche, levage et poussée des radeaux sur la terre ferme ; les femmes apportaient rapidement les calmars « étincelants » aux commerçants et aux restaurants de fruits de mer pour en garantir la fraîcheur. Ce n'est qu'alors que les pêcheurs avaient le temps de se détendre, puis de faire une sieste jusqu'à l'après-midi pour se préparer à une nouvelle partie de pêche au calmar.
M. Hoang Thuy a partagé le secret de son métier : « Pour pêcher, les seuls outils sont une canne à pêche et un moulinet de fil. Le faux appât est une barre de plomb munie d'hameçons en fer aiguisés, le tout entouré de fil réfléchissant pailleté. Une fois jetée à l'eau, elle brille sous les phares et attire les calamars. La nuit est le moment où les calamars se nourrissent le plus. Il faut savoir observer la lune, le courant de l'eau, creuser et tirer la ligne pour s'assurer que le calamar est bien ferré. Et savoir remonter le calamar sans effort inutile est aussi une technique. »
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Outre les techniques et l'art de la pêche au calmar, il est essentiel de comprendre le courant de la plage et d'utiliser des lumières suffisamment puissantes pour attirer les calmars et les inciter à manger l'appât. Photo : Dao Tuan |
Fort de plusieurs décennies d'expérience en dérive en haute mer, M. Sau Dao affirme que les calmars possèdent dix tentacules, mais que seuls les deux plus longs sont efficaces pour s'accrocher. Si le calmar s'accroche à l'appât, si on tire trop vite, les tentacules peuvent se briser et le calmar perd sa « nourriture ». Ce travail est parfois chanceux, parfois malchanceux : on peut parfois gagner des millions de dongs en une nuit, mais il arrive aussi qu'on ne puisse rien attraper avant le matin à cause de la mer agitée.
Chaque « lot » de pêche en mer ramène un radeau d'environ 5 à 7 kg de calmars, et les radeaux qui ont la chance de trouver une plage peuvent en attraper 10 à 15 kg. Les calmars sont gardés en cage et, une fois ramenés à terre, ils sont encore vivants, la couche étoilée de leur corps clignotant et changeant de couleur. C'est pourquoi les pêcheurs appellent souvent les calmars capturés « calmars clignotants » pour les rendre plus attrayants.
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L'encre « flashy » est toujours recherchée par les clients à des prix élevés. Photo : Tran Canh Yen |
Selon Mme Cao Thi Vinh, cheffe du hameau 9 de la commune de Dien Thinh, grâce à la pêche au calmar combinée à d'autres activités de capture de fruits de mer telles que la pêche au filet, le chalut et la pêche aux crevettes sur échasses, les gens d'ici ont un revenu relativement stable ; leur vie s'améliore constamment et de manière significative.
Tran Canh Yen