Les États-Unis admettent que les sanctions contre la Russie pourraient être redondantes

« Rien qu’aux États-Unis, nous avons imposé des milliers de sanctions à des organisations et à des individus russes », a déclaré M. Adeyemo.

Congrès américain. Photo : AP

Les pays occidentaux ont imposé des sanctions contre Moscou après le lancement par la Russie d'une opération spéciale visant à démilitariser et à défasciser l'Ukraine. Ces restrictions ont principalement touché le secteur bancaire et les produits de haute technologie. Plusieurs pays ont gelé les avoirs des banques russes. De nombreuses entreprises ont annoncé la suspension de leurs activités dans le pays.

Parallèlement, la perturbation des chaînes d'approvisionnement a entraîné des difficultés économiques aux États-Unis et en Europe, qui sont désormais confrontés à des hausses sans précédent des prix du carburant et des denrées alimentaires. Les États-Unis ont été l'un des premiers pays à refuser d'acheter du pétrole russe et ont salué les décisions similaires des pays de l'UE.

Aux États-Unis, l'inflation a grimpé en flèche à 8,6 % en mai – son plus haut niveau depuis décembre 1981 – et le prix de l'essence a dépassé 5 dollars le gallon le 10 juin pour la première fois de l'histoire. Pour lutter contre l'inflation, la Réserve fédérale américaine (FED) a relevé ses taux d'intérêt de 50 points de base le 4 mai, portant le taux des fonds fédéraux à 0,75-1 %.

Comme le souligne Patrick Basham, directeur de l'Institut pour la démocratie, les Américains sont de moins en moins enthousiastes à l'égard des sanctions imposées par l'administration Biden à la Russie, estimant que les autorités devraient se concentrer sur la résolution des problèmes intérieurs. Selon les sondages, la cote de popularité du président de la Maison Blanche est tombée à 36 %, son plus bas niveau depuis son arrivée à la Maison Blanche.