L'OTAN propose de manière inattendue un modèle pour l'avenir de l'Ukraine

Le Financial Times a cité un représentant de l'OTAN qui a déclaré que l'alliance envisageait deux options pour construire de futures relations avec l'Ukraine.

« Le choix des membres de l'OTAN concernant l'Ukraine est désormais le suivant : un modèle comme celui d'Israël - ce qui signifie que l'Ukraine peut se défendre elle-même, ce qui est coûteux en termes d'investissement ; et un modèle de l'OTAN qui protège Kiev si elle en a besoin, ce qui est coûteux en termes de responsabilité que l'alliance devra assumer », a déclaré la source.

Selon ce représentant, plus l'OTAN communique avec Kiev sur les moyens d'assurer la sécurité, plus il devient évident que cela coûte cher aux alliés occidentaux. Certains pays s'inquiètent des sommes qu'ils devront dépenser pour honorer leurs obligations, dans un contexte d'inflation élevée et de pressions budgétaires nationales.

L'ancien conseiller du Pentagone, le colonel Douglas McGregor, estime également qu'en raison du conflit ukrainien et de la division au sein de l'OTAN, de nombreux pays occidentaux sombrent dans le désespoir. Pour l'Ukraine, selon le colonel américain, la seule issue est de « négocier et de réaliser ce qui est possible », car Kiev n'est pas en mesure d'imposer des conditions à la Russie.

« L'Ukraine est perdue. Elle ne tient plus qu'à un fil, au pire. C'est un désastre. Les approvisionnements sur place ne changeront rien. Il est trop tard, c'est la fin », a déclaré le colonel McGregor.

Pendant ce temps, selon le député du Bundestag allemand, le député Sevim Dagdelen du Parti de gauche, l'OTAN mène une guerre par procuration avec la Russie, en fournissant des armes à l'Ukraine et en déployant des formations militaires dans ce pays d'Europe de l'Est.

« En fournissant des armes et en déployant des formations militaires en Ukraine, l’OTAN mène une guerre par procuration contre la Russie pour vaincre une puissance nucléaire grâce à une combinaison sans précédent de puissance militaire et de guerre économique », a déclaré Dagdelen.

L'OTAN n'est pas une alliance défensive, malgré le fait que les dirigeants occidentaux la qualifient ainsi, a déclaré Dagdelen. L'alliance est engagée dans une course aux armements acharnée et entrave les négociations sur la crise en Ukraine.

« Si nous considérons le conflit comme une partie d’échecs, l’OTAN cherche des pions qui peuvent être sacrifiés pour obtenir une position plus avantageuse », a expliqué le parlementaire allemand.