La Russie révèle la faiblesse du missile Kinzhal

Pour effectuer un tir, le missile doit s'approcher à une distance suffisante pour déployer sa puissance et sa précision, a expliqué l'expert Konstantin Sivkov. Dans ce cas, l'escadron MiG-31BM équipé de missiles Kinzhal constituerait une menace majeure.

Dans ce cas, il est nécessaire que la portée opérationnelle de l'ogive soit deux à trois fois supérieure à l'erreur de désignation de la cible. Or, les moyens de désignation de cible existants peuvent parfois fournir des informations avec une erreur d'environ 16 kilomètres, voire plus, et dans ce cas, Kinzhal risque de ne pas trouver la véritable cible.

M. Konstantin Sivkov a déclaré que pour surmonter cette situation, l'armée de l'air russe pourrait être amenée à tirer jusqu'à dix missiles de ce type sur une zone donnée afin de réduire les risques. Étant donné que trois missiles sur dix atteignent à coup sûr leur cible, la tâche des intercepteurs américains les plus modernes est complexe.

Si l'analyse de cet expert est correcte, cela signifie que pour détruire un porte-avions ennemi, l'armée de l'air russe doit mobiliser jusqu'à dix chasseurs MiG-31BM. La nécessité d'un nombre aussi important de chasseurs s'explique par le fait que chacun d'eux ne peut emporter qu'un seul missile hypersonique Kinzhal.

Le MiG-31BM devra donc faire face au risque d'être contré par le système de défense aérienne embarqué de l'ennemi, car il ne s'agit pas d'un chasseur furtif. C'est peut-être en raison de cette faiblesse que le chef de la marine américaine, Richard Spenser, a déclaré avec assurance que, malgré sa vitesse admirable, le missile Kinzhal est inefficace contre les porte-avions américains.

Le général Richard Spenser a déclaré que les porte-avions américains restaient pertinents malgré le développement réussi par la Russie de missiles hypersoniques révolutionnaires, soulignant que la marine américaine avait mis en place des mesures pour contrer ces armes. Il n'a toutefois pas dévoilé sa stratégie face au Kinzhal.