La Russie et la Turquie pourraient coopérer pour produire le S-500
Le président Recep Tayyip Erdogan a évoqué la proposition de M. Poutine de produire conjointement le système de missiles de défense aérienne S-500.
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'entretient avec le président russe Vladimir Poutine. Photo : Sputnik |
« La Russie nous a accordé le contrat S-400 à des conditions très raisonnables. Aux deuxième et troisième étapes, nous menons une production conjointe. Il est également possible de produire conjointement le S-500 », a déclaré Erdogan, cité par l'agence de presse Anadolu.
La presse rapporte également que le gouvernement turc s'intéresse aux chasseurs russes de cinquième génération. Bien entendu, un tel développement des relations russo-turques au sein du complexe militaro-industriel aura un impact direct sur l'équilibre des forces dans la région et pourrait même empêcher une éventuelle attaque américano-israélienne contre l'Iran.Dans une interview accordée à Sputnik, le lieutenant-général à la retraite de l'armée de l'air turque Erdogan Karakush a déclaré : « Dans le contexte actuel d'incertitude concernant le contrat de fourniture d'avions de combat F-35 américains, la Turquie étudie activement d'autres options, principalement axées sur le renforcement des liens avec la Russie dans les domaines militaire et technique. La Turquie tente de construire ses propres avions. Cependant, le pays se heurte à l'opposition du Royaume-Uni. »
Le général Erdogan Karakush a estimé que la coopération turco-russe dans ce domaine était dans l'intérêt des deux pays. Le processus de négociation pour la fourniture de S-400 crée un environnement favorable à la future production conjointe de S-500.
« Dans sa déclaration, le président a souligné la volonté de la Turquie d'atteindre un niveau de coopération aussi élevé », a déclaré Erdogan Karakush. « Si l'on aborde l'impact régional de la coopération stratégique croissante entre la Turquie et la Russie dans le domaine militaire, il est important de noter que la Russie, comme la Turquie, ne souhaite pas que l'Occident étende son influence au Moyen-Orient. L'alliance turco-russe est une réponse à la menace américaine. »
« Les États-Unis élaborent un plan avec Israël pour attaquer l'Iran. La Russie et la Turquie s'y opposent bien sûr. Je suis convaincu que la coopération avec la Russie dans le domaine de la défense permettra d'empêcher une attaque contre l'Iran », a-t-il conclu.