La Russie et la Chine renforcent leur partenariat militaire face aux actions de l'OTAN en Asie-Pacifique

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Photo : AP

S'exprimant lors d'une conférence de presse sur les questions de sécurité européenne, le ministre des Affaires étrangères Lavrov a souligné que la Chine prenait très au sérieux les actions provocatrices de l'OTAN en mer de Chine orientale et était encore plus prudente lorsque l'alliance militaire prêtait attention à la situation à Taiwan.

« Nous comprenons que de tels exercices de tir de l'OTAN dans ces zones représentent des menaces et des risques pour la Fédération de Russie. Cette zone est proche de nos eaux territoriales et du territoire chinois. Nous observons avec inquiétude la rhétorique propagée par l'Occident, qui nous accuse de préparer des provocations, comme l'utilisation d'armes de destruction massive. Or, l'Occident lui-même, y compris les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, fait tout son possible pour intensifier son implication quasi directe dans la guerre contre la Russie, avec l'aide des Ukrainiens », a déclaré M. Lavrov.

Selon le ministre des Affaires étrangères Lavrov, avec le développement ultérieur de l'OTAN, les États-Unis se concentreront sur la Pologne et les pays baltes, qui sont les pays les plus racistes et antirusses ; tandis que des pays comme la France et l'Allemagne perdent progressivement leur rôle initial.

Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a déclaré que Moscou était prêt à jouer un rôle responsable dans le contrôle des armes nucléaires, mais qu'il était impossible de discuter de la stabilité nucléaire tout en ignorant l'implication occidentale dans la guerre en Ukraine.

« Il est clair qu'il est désormais impossible de discuter de stabilité stratégique en ignorant tout ce qui se passe en Ukraine. Car l'objectif affiché en Ukraine n'est pas de sauver la démocratie ukrainienne, mais de vaincre la Russie sur le champ de bataille, voire de la détruire », a déclaré Lavrov.

En outre, il a déclaré que Moscou avait précédemment exprimé sa volonté de discuter de la prolongation du nouveau traité de réduction des armes stratégiques (New START) avec Washington, en tenant compte des dernières armes hypersoniques du pays.

Selon lui, la Russie était également disposée à aller plus loin que la déclaration conjointe avec les États-Unis de juin 2021, qui soulignait qu'une guerre nucléaire ne pouvait être gagnée et ne devait jamais avoir lieu, en soulignant que toute guerre entre puissances nucléaires était inacceptable. Il a toutefois déclaré que les États-Unis étaient « naïfs » d'attendre de la Russie qu'elle discute de questions nucléaires stratégiques alors que, selon Moscou, Washington cherchait à la détruire.

Le 28 novembre, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que les négociations sur le désarmement nucléaire entre la Russie et les États-Unis, prévues du 29 novembre au 6 décembre au Caire (Égypte), ont été reportées, invoquant la détérioration des relations bilatérales ainsi que les accusations de comportement antirusse de la part de Washington.