La Russie considère l'alliance américano-japonaise comme un obstacle aux négociations sur un traité de paix

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président russe Shinzo Abe. Photo : Getty

Cette position semble refléter la détérioration des relations entre la Russie et les États-Unis suite à la décision de Washington de se retirer d'un traité de contrôle des armes nucléaires datant de la guerre froide.

C'est également un revers pour le Premier ministre Shinzo Abe, qui cherche à résoudre un conflit territorial vieux de plusieurs décennies avec Moscou au sujet de quatre îles au large d'Hokkaido, dans le nord du Japon, et à signer un accord global sur un traité de paix d'après-guerre alors que le président russe Vladimir Poutine doit se rendre au Japon pour le sommet du G20 fin juin.

Selon les sources citées, la Russie considère l'alliance américano-japonaise comme un facteur négatif qui affecte considérablement les relations nippo-russes, et demande à Tokyo de ne pas se ranger du côté des États-Unis pour imposer des sanctions économiques à la Russie.

Le mois dernier, dans une interview accordée aux médias vietnamiens et chinois, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a également exprimé son inquiétude quant au maintien par le Japon de relations étroites avec les États-Unis, étant donné que Washington a déclaré que Moscou était « son principal rival ».

Selon M. Lavrov, l'alliance militaire entre le Japon et les États-Unis a donné à Washington « le droit de déployer des forces armées n'importe où sur le territoire japonais et les États-Unis y déploient un système de défense antimissile, ce qui présente des risques pour la Russie et la Chine ».

Le ministre russe des Affaires étrangères a affirmé : « Ce serait une erreur d'ignorer ce fait, contrairement à l'objectif affiché, cela détériore en réalité la qualité de nos relations avec le Japon »./.