Nghe An : La souffrance d'une femme atteinte de tumeurs sur tout le corps
(Baonghean) - Au pied du Ru Moi dans le hameau 8, commune de Nam Loc (Nam Dan), il y a une femme qui vit seule, sans mari ni enfants à cause de son corps étrange et laid.
Mme Bui Thi Ha (née en 1966) a un père soldat combattant contre les Français et une mère qui a élevé des soldats de 1968 à 1972, ce qui est reconnu par l'État. La famille compte six enfants, dont la sœur cadette souffre d'une malformation oculaire, et Mme Ha est atteinte de neurofibromatose congénitale, caractérisée par des tumeurs sur tout le corps. Ses frères et sœurs se sont mariés un par un et elle vit avec ses parents dans une maison de fortune.
En 1993, son père décéda et, en 2000, sa mère le suivit pour retrouver ses grands-parents et ses ancêtres. Elle vivait seule dans une petite maison au pied du Ru Moi. La maison était vieille et avait été démontée de la digue, puis reconstruite. Les termites avaient rongé les chevrons et les tasseaux, les tuiles étaient tordues et les murs, construits en pierre calcaire avec peu de ciment, étaient fissurés à de nombreux endroits. Les jours de pluie et de vent, elle craignait souvent que la maison ne s'effondre et devait se réfugier chez son voisin.
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Tout le corps de la pauvre femme était couvert de boutons douloureux. |
En 2008, consciente de sa situation, la municipalité a envoyé des agents chargés de mettre en place une politique d'aide aux personnes handicapées afin qu'elle puisse bénéficier d'allocations. Elle perçoit actuellement une allocation mensuelle de 415 000 VND. Le jardin compte une vingtaine de citronniers, et le sol est irrégulier, ce qui la prive de revenus. Lorsqu'elle sera en bonne santé, elle souhaite trouver une activité pour subvenir à ses besoins et payer ses médicaments, mais sa maladie l'empêche de quitter le village.
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Mme Bui Thi Ha prépare un repas dans la cuisine miteuse. |
Les tumeurs ont grossi et la douleur s'est intensifiée. Elle a été examinée à l'hôpital et envoyée à Hanoï pour une intervention chirurgicale. Après deux interventions à l'hôpital Bach Mai, les tumeurs de sa jambe droite ont continué de grossir. Elle a été envoyée à l'hôpital Viet Duc pour une intervention chirurgicale, mais les frais d'hospitalisation étaient trop élevés ; elle a dû retenir ses larmes et rentrer chez elle, achetant des analgésiques.
Aujourd'hui, elle a une assurance pour les personnes démunies et handicapées, mais sa santé est fragile et elle n'a pas d'argent pour voyager. Elle doit donc rester chez elle et accepter une douleur atroce. Seule dans sa maison vide, allongée chaque nuit à écouter le chant des insectes et les échos de la forêt, elle ne peut que pleurer en silence. Elle se lamente sur son sort misérable, n'ayant personne sur qui compter, et si elle pouvait se soigner, elle pourrait… La faim, le froid ou la pauvreté peuvent être supportés, mais la maladie et la solitude la tourmentent jour et nuit, accentuant son embarras.
En me montrant les fissures et le toit de tuiles délabré, l'agent de police a dit à Mme Ha : « Chaque fois qu'il pleut ou qu'il y a du vent, tu dois te réfugier chez ton voisin. Ne reste pas chez toi, car si elle s'effondre, personne ne saura te sauver. »
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La maison de Mme Ha présente de grandes fissures. |
Mme Ha confiait : « À maintes reprises, elle a voulu mourir pour mettre fin à la douleur et à la souffrance, mais elle pensait sans cesse à ses parents qui, avant de mourir, lui répétaient sans cesse que, même s'ils étaient malades, ils ne devaient pas penser au suicide. » Elle a donc dû ravaler ses larmes et tenter de vivre. Elle a passé de nombreuses nuits blanches à souhaiter n'avoir aucun souvenir, être handicapée mentale, et elle a aussi souhaité que si la maison s'effondrait, Dieu la laisse aller au paradis, et qu'il ne la laisse absolument pas vivre avec des blessures ou un handicap… Si elle devait vivre, elle souhaitait simplement une petite maison suffisamment étanche et solide, car les nuits pluvieuses et venteuses, elle restait assise au coin du lit, n'osant ni dormir, ni courir chez le voisin au milieu de la nuit… »
M. Nguyen Huu Can, président de l'Association de soutien aux personnes handicapées et aux orphelins de la commune de Nam Loc, a déclaré : « La commune a également donné 10 millions de VND à Mme Ha pour réparer sa maison. Mais sa maison est gravement dégradée. Si elle est démolie, elle s'effondrera et ne pourra pas être réparée. Mme Ha n'a pas les moyens de la reconstruire, elle doit donc la laisser en l'état… ».
Ha Linh
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