Secrétaire d'État américain : la Corée du Nord ne comprend pas le langage diplomatique

Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a affirmé le 9 août que le président américain Donald Trump souhaitait envoyer un message fort à la Corée du Nord en déclarant que toute menace de Pyongyang contre Washington serait confrontée à « feu et fureur ».

Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson. (Source : EPA/VNA)

S'adressant aux journalistes avant d'arriver à Guam, un territoire américain du Pacifique que Pyongyang a prévenu qu'il attaquerait, M. Tillerson a clairement indiqué que la Corée du Nord avait accru ses menaces suite à l'opposition internationale à son programme nucléaire et qu'il ne s'agissait pas d'une menace immédiate.

Selon lui, le président Trump voulait envoyer un message à la Corée du Nord selon lequel le pays devait éviter les erreurs de calcul et que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ne comprenait pas correctement ce langage diplomatique.

M. Tillerson a également minimisé toute spéculation selon laquelle les développements alarmants indiquaient que les États-Unis se rapprochaient d'une option militaire pour résoudre la crise liée aux programmes nucléaires et de missiles balistiques de la Corée du Nord.

Plus tôt dans la journée, les agences de presse Reuters et Yonhap ont cité l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) selon laquelle la Corée du Nord affirmait qu'elle « étudiait attentivement » un plan d'attaque de Guam avec des missiles en réponse à la déclaration du président Trump selon laquelle toute menace de Pyongyang contre Washington serait confrontée à « feu et fureur ».

En réponse à cette décision, le porte-parole du gouvernement français, Christophe Castaner, a appelé toutes les parties à agir de manière responsable et à apaiser les tensions sur la question nord-coréenne. Ce responsable a déclaré que la France était préoccupée par la situation actuelle.

De son côté, l'Allemagne a exhorté la Corée du Nord et les États-Unis à faire preuve de retenue face aux menaces. Le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Martin Schaefer, a affirmé que Berlin suivait de près l'évolution de la situation tendue dans la péninsule coréenne.

Il a exhorté la communauté internationale à appliquer pleinement les dernières sanctions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies contre la Corée du Nord. Il a également soutenu l'appel du secrétaire d'État américain Tillerson à reprendre le dialogue avec la Corée du Nord si elle cesse ses essais de missiles balistiques.

Selon lui, toutes les parties doivent poursuivre leurs efforts diplomatiques car c'est la seule mesure qui peut freiner la menace du programme d'armes nucléaires illégal de la Corée du Nord.

Il a souligné que l'Allemagne consulterait ses pays partenaires, notamment les États-Unis et la Chine, afin de trouver la meilleure approche pour faire face au risque existentiel que représentent pour la région et le monde les menaces posées par le développement nucléaire nord-coréen. Il a clairement indiqué que, dans ce cas précis, l'Allemagne considère la Corée du Nord comme une source de préoccupation.

La porte-parole du gouvernement allemand, Ulrike Demmer, a également déclaré que l'objectif du gouvernement allemand était d'éviter l'escalade militaire et de résoudre pacifiquement les conflits dans le Pacifique Nord.

Selon Mme Demmer, la Chine et la Russie ont toutes deux la responsabilité particulière de persuader Pyongyang de ne pas poursuivre une politique qui mène à une escalade militaire dans la péninsule coréenne.

Le même jour, selon l'agence de presse Reuters, la Chine a appelé toutes les parties à éviter d'utiliser des mots et des actions qui pourraient aggraver les tensions et à faire davantage d'efforts pour résoudre le problème par le dialogue.

Selon Cafef