Le « semeur de lettres » à Nghia Duc
(Baonghean) - Sympathisant et partageant les désavantages des femmes des minorités ethniques, Mme Luc Thi Hoa - Présidente de l'Union des femmes de la communeNghia Duc (Nghia Dan)cours d'alphabétisation organisés.
Après avoir traversé près de 10 km de routes de montagne sinueuses depuis le centre de la commune, nous sommes arrivés à la Maison culturelle du hameau de Nung, où sont dispensés des cours aux femmes issues de minorités ethniques. C'est la zone la plus difficile de la commune de Nghia Duc (Nghia Dan), avec 76 foyers et 260 habitants, 100 % issus de minorités ethniques. Le hameau compte de nombreux analphabètes, dont de nombreuses femmes.
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Mme Luc Thi Hoa enseigne aux étudiants. |
Parmi les 35 élèves, on compte 28 femmes et 7 hommes. Certains n'ont jamais été à l'école, d'autres y sont allés, mais à cause de la vie, ils ont oublié tous les mots. Lorsque Mme Hoa et l'institutrice sont venues au hameau pour ouvrir un cours d'alphabétisation, tout le monde était enthousiaste et impatient. Mme Truong Thi Luyen, 45 ans, la doyenne de la classe, a raconté : « Avant, c'était si difficile, nous n'avions rien à manger et devions aller dans la forêt pour gagner notre vie. Alors, une institutrice et des femmes de la commune sont venues ouvrir un cours d'alphabétisation. Nous étions très heureux et tout le monde était enthousiaste et voulait aller en classe pour apprendre à lire et à écrire. »
Depuis plus de dix ans au sein de l'association, en tant que présidente de l'Union des femmes de la commune, Mme Luc Thi Hoa a recueilli de nombreuses confidences de femmes souhaitant apprendre à lire, à écrire et à épeler, afin de ne plus avoir à les accuser lorsqu'elles font des affaires dans la commune. Ces témoignages, bien réels, ont incité Mme Hoa à se mobiliser pour ouvrir un cours d'alphabétisation destiné aux femmes de ce hameau particulier.
Mme Hoa a confié : « Ayant compris la réalité du hameau de Nung, le taux de femmes analphabètes est très élevé. Compatissante pour celles qui travaillent toute l'année, mais étant moi-même analphabète et ayant un accès limité à la société, j'ai eu l'idée d'ouvrir un cours d'alphabétisation pour les femmes cet été. »
Le premier jour de l'ouverture du cours a également rencontré de nombreuses difficultés, car la plupart des femmes étaient âgées, occupées quotidiennement par les tâches familiales et les travaux agricoles. Nombre d'entre elles ne parlaient pas bien le mandarin et étaient donc très timides à l'idée de venir à ce cours spécial. En se rendant au domicile de chaque participante pour mobiliser et soutenir livres, cahiers et stylos, Mme Hoa a progressivement changé la perception des femmes. Le cours d'alphabétisation qu'elle organise est de plus en plus fréquenté, non seulement par les femmes, mais aussi par les hommes.
Bien qu'elle n'ait aucune compétence professionnelle ni pédagogique, Mme Hoa, grâce à son amour et à son sens des responsabilités, est toujours assidue et persévérante en classe. Pour celles qui ne maîtrisent pas bien le mandarin, Mme Hoa utilise des gestes, des mouvements et des langues ethniques pour les aider à comprendre le cours. Après un mois de travail acharné, après un complexe d'infériorité et une certaine timidité dans la prononciation et l'orthographe du « ê », toutes les femmes savent désormais lire et écrire leur nom et celui des membres de leur famille.
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Chi Luc Thi Hoa prend souvent soin des membres et les encourage. |
En plus d'enseigner l'alphabétisation, Mme Hoa intègre également dans ses cours du contenu de propagande sur la prévention de la violence domestique, la prévention de la traite des femmes et des enfants ; l'intégration d'activités de clubs de planification familiale sur le fait de ne pas avoir de troisième enfant, la belle-mère et la belle-fille, les soins de santé reproductive, l'éducation d'enfants en bonne santé et obéissants...
Non seulement Mme Luc Thi Hoa est une fonctionnaire exemplaire de l'Association des minorités ethniques, passionnée par son travail, toujours proche et attentionnée envers les femmes pour les sensibiliser, développer l'économie familiale et bâtir des familles heureuses, mais elle est aussi une femme qui assume toujours ses responsabilités et ses devoirs de belle-fille dévouée, de bonne épouse et de mère exemplaire. En 2009, elle a reçu un certificat de mérite de l'Union centrale des femmes et du président du Comité populaire de la province de Nghe An pour son excellence en tant que fonctionnaire de terrain.
Mme Ho Thi Thanh, vice-présidente de l'Union des femmes du district de Nghia Dan, a affirmé : « La camarade Luc Thi Hoa, présidente de l'Union des femmes de la commune de Nghia Duc, est l'une des jeunes responsables syndicales les plus expérimentées. Elle a suivi de près les missions du syndicat de niveau supérieur et les missions politiques de la localité afin de les mettre en œuvre avec dynamisme et créativité. En particulier, le modèle de cours d'alphabétisation pour les femmes du hameau de Nung a été largement déployé par l'Union des femmes du district dans tout le district. »