Des reliques « racontant l'histoire » des martyrs au Musée militaire de la Région 4
(Baonghean.vn) - Au cours des deux longues guerres de résistance du pays, des milliers de martyrs sont tombés, luttant pour l'indépendance et la liberté du pays. Nombre d'entre eux n'ont laissé derrière eux ni lettre ni nouvelles avant de mourir. Même les reliques restantes seront à jamais perdues à l'adresse de leur propriétaire...
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La maison commémorative et l'exposition des reliques des martyrs du Musée militaire de la Région 4 servent depuis de nombreuses années à préserver, commémorer et immortaliser les contributions de ceux qui se sont sacrifiés héroïquement pour la libération nationale et la réunification. Photo : Duc Anh |
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Une partie du mémorial abrite les reliques qui accompagnent les tombes, fouillées depuis plus de cinq ans par les équipes de recherche des tombes des martyrs. Parmi elles, des pierres tombales portant un nom, mais sans ville natale, et certaines ne portant que des symboles tels que K6, B10. Photo : Duc Anh |
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Au cœur de ces glorieuses batailles, il était très difficile de consigner les noms des martyrs qui avaient sacrifié leur vie. C'est pourquoi de nombreux matériaux furent utilisés pour graver leurs noms, tels que des pierres de montagne, des carcasses de boîtes de nourriture sèche et des débris d'avion, afin de marquer leurs lieux de repos. Photo : Duc Anh |
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Il existe des pierres tombales fabriquées à partir d'épaves d'avion, mais sans noms, seulement des symboles. Au fil des ans, des milliers de recherches ont été menées pour retrouver les restes de martyrs, mais vérifier leur identité est très difficile. Photo : Duc Anh |
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À ce jour, parmi les martyrs rassemblés, plus de 300 000 restes humains n'ont pas été identifiés. Les archives du Musée de la Région militaire 4 contiennent encore des informations, mais les adresses des martyrs n'ont pas été retrouvées. Photo : Duc Anh |
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Sur la photo, la stèle (fabriquée à partir d'un couvercle de pot) porte l'inscription suivante : Martyr Pham Ngoc Chien (né en 1948), originaire de Cam Doi - Thong Nhat, Gia Loc (Hai Duong). Mort le 5 mars 1968, il a été découvert par le 337e groupe au mont Ta Phang - Huong Loc - Huong Hoa (Quang Tri). La stèle dans le coin gauche porte le nom du martyr Tran Xuan Dien (1948), décédé le 16 mai 1970 à Gia Thuy, Gia Vien - Thai Binh. La stèle a été découverte par l'équipe de collecte 192 - Thua Thien Hue dans la zone 34 - Route Vietnam-Laos 559 en juillet 2017. Une autre stèle porte l'inscription Nguyen Huu Cuoc (né le 12 octobre 1947), originaire de Lam Ha - Xuan Lien - Nghi Xuan (Ha Tinh), décédé le 17 mai 1970. Photo : Duc Anh |
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Au fil des ans, des milliers de lettres ont été envoyées au Musée militaire de la Région 4 par des familles de martyrs, dans l'espoir de retrouver et de vérifier les antécédents de leurs proches décédés. Cependant, des milliers de questions restent sans réponse. Photo : Duc Anh |
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Préserver les reliques est une façon de rendre hommage aux martyrs morts pour la patrie. Photo : Duc Anh |
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Parmi les reliques conservées ici, on trouve celles rapportées par des soldats de l'autre côté de la ligne de front. Leur restitution est aussi pour eux une façon de se libérer du tourment et de l'obsession d'une guerre injuste. Photo : Duc Anh |
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La recherche et la collecte des reliques des martyrs sont une tâche particulièrement ardue. Photo : Duc Anh |
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De nombreux souvenirs collectés ont été envoyés par des soldats blessés et des familles de martyrs, désireux de préserver à jamais le souvenir héroïque de la lutte pour l'indépendance et la liberté. Photo : Duc Anh |
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Il s'agit de reliques retrouvées à la citadelle de Quang Tri, dans des tombes anonymes. Heureusement, deux martyrs ont été retrouvés avec des informations et des images complètes. Parmi eux, le martyr Le Binh Chung, fils de la commune de Quynh My, district de Quynh Luu. L'histoire d'amour du martyr Le Binh Chung et d'une jeune fille de Quang Binh, lors de la bataille pour la citadelle, est également devenue une histoire d'amour immortelle, à la fois passionnée et sincère, mais aussi profondément tragique. Photo : Duc Anh |
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Des centaines d'autres reliques ont également été retrouvées parmi les tombes des martyrs. Ce sont des souvenirs étroitement liés à leur quotidien et qui les ont suivis jusqu'à leur mort. Photo : Duc Anh |
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Une grande partie des reliques conservées aujourd'hui sont des lettres de martyrs. Ces lettres constituaient un pont entre eux, leurs familles, leurs proches et leur patrie. Photo : Duc Anh |
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Les lettres sont aussi une grande source de motivation et de beaux souvenirs pour ceux qui restent derrière pour préserver les images de leurs proches. Une lettre d'un martyr à Hao, une jeune fille de sa ville natale, a fait pleurer tous ceux qui la lisaient : « Hao, ma chère / L'heure des adieux est arrivée / Séparons-nous, ma chère / Assis l'un à côté de l'autre, sans un mot / Nous nous sommes juste regardés et avons souri. » Après cette lettre, le martyr envoya à sa bien-aimée de nombreuses autres lettres, exprimant son désir, mais toujours empreint d'un optimisme communicatif, fier de la victoire éclatante de son bataillon. Après la lettre du 6 avril 1972, qu'il écrivit comme « La Dernière Lettre », on ignore si sa bien-aimée a reçu l'une de ses lettres, mais ces lignes resteront à jamais gravées dans sa mémoire, comme son nom gravé dans la roche, comme l'histoire d'amour entre lui et Hao. Photo : Duc Anh |
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La préservation de ces vestiges permet également aux citoyens d'aujourd'hui d'avoir une vision complète de la lutte de longue haleine menée par la nation. Elle rappelle également aux générations actuelles et futures d'être toujours reconnaissantes pour les immenses contributions et les sacrifices consentis par les générations précédentes pour l'indépendance et la liberté. Photo : Duc Anh |